mercredi 29 décembre 2010

150 blogues plus tard!

Je n'avais pas pris conscience que cela fait un an et un mois que je blogue! Mon premier texte date du 16 novembre 2009, date où j'ai commencé à me défouler et à me marrer sur mon clavier chéri.

Un an, 150 messages... ça fait tout un bail.

Je signe pour une autre année.

Vous me suivez?

Je profite de ce bref message (si rares sont-ils!) pour vous remercier, amis-lecteurs d'être un public invisible et si généreux.

J'accepte les chèques et les billets d'avion pour l'Écosse.

Hahaha.

Bonne nouvelle année qui arrive dans deux jours!!!!!!!!!

Plein d'amoûûûûûûûrrrrrrrr et de rigolades qui donnent mal aux côtes!!!! (Pour enrayer les airs de boeufs... rhô.)

mercredi 22 décembre 2010

Bravo X-Mom!

Lundi soir, mon premier party de bureau. Depuis l'époque néandertale.

Nerveuse, j'arrive à l'heure et comme je ne connais personne, je me greffe à un petit groupe où se trouve un homme "bonhomme sympathique" à la bouille irlandaise. Ce qui vient chercher mes cordes sensibles, surtout que j'avais raison. Je commence la conversation avec cet "Irish-proud-to-be" et je commande un Virgin Ceasar. (Je ne bois pas d'alcool, imaginez si!!!)

Blabla, glouglou. Et je m'étouffe. Mais pas juste un petit peu. JE M'ÉTOUFFE ET JE NE PEUX PLUS RESPIRER. Un maudit petit grain de poivre piquant s'est installé sur mes amygdales et je suis en crise d'apoplexie. L'Irlandais me demande "ça va?" et je gesticule comme une oie en colère en faisant "non" de la tête. Mais autour, ça rit et ça croit que je vais m'en remettre rapidement.

Erreur. Je fais les choses bien, même quand elles sont mauvaises. Je pleure à chaudes larmes, mon mascara dégouline, je tamponne mes coins de yeux avec mes doigts et j'hésite entre sacrer mon camp ou tenter de respirer. La première option semble plus simple.

L'Irlandais suggère: Have a bite of your celery.

Bonne idée. Je croque dans la branche verte et ça calme la grattouille. Pour 2 microsecondes. Je continue de tousser comme une truie qu'on égorge.

La serveuse arrive avec deux verres. Un grand de liquide rouge et un autre d'eau. Elle semble troublée, j'avoue que j'ai donné un bon spectacle depuis 10 minutes.

- Kof kof... c'est quoi, ça?, pointant le jus rouge.

- Du Clamato. Pour diluer votre Virgin Ceasar.

Sans voix (pour vrai), je prends le verre d'eau et je m'éloigne de ce Virgin Ceasar de la mort. La peur me tenaille les entrailles juste à le regarder et le mal de coeur m'accompagne gentiment.

Je me dirige vers un groupe de filles. Elles sont vraiment sympa, la discussion s'amorce. On va au buffet (chercher des piments jalapeno! dah) et je me rends compte que le premier bouton de ma chemise est déboutonné.

Bravo, X-Mom... donne-toi en spectacle. Parce que je suis bien pourvue en lolos rebondissants, quand même.

Je reboutonne cette porte vers l'indécence et j'éclate de rire. Je recommence à tousser et je me dis: X-Mom, c'est assez.

Va vraiment falloir que je me remette à sortir de chez moi.

Parlons-en de chez moi. Quand je suis revenue, X-Boy s'époumonait de tristesse dans la cuisine, X-Man avait de la sueur au front.

- Ça a été difficile?

- Oui... il fait des crises, il se prend la tête et les oreilles... je ne sais plus quoi faire. Euh... X-Mom, on voit ta brassière. Tu t'es promenée comme ça toute la soirée?

- Grmblbm de chemise innocente. Tu me payes une chirugie de diminution mammaire?

- Non.

- Ah les hommes.

Et la nuit a été catastrophique. X-Boy a pleuré jusqu'à 23h00 et s'est réveillé 6 fois. Et il s'est levé à 5h00, ce qui m'a grandement enchantée.

Vous savez ce qu'il a??? LA MAUDITE DERNIÈRE DENT QUI N'EN FINIT PAS DE NE PAS POUSSER!!!

Pour Noël, je réquisitionne la Fée des dents et je lui fais passer un mauvais quart d'heure. Ou je la matche avec l'autre innocent habillé en rouge qui n'a pas compris la première chose sur la liste de Noël de X-Boy:

La santé, ok! Juste de la santé!!! Pas un Bakugan, un traîneau ou un abonnement au Nautilus!

LA SANTÉ, bon.

C'est pas compliqué, me semble.

Mais au Québec oui.
Alors on déménage sur Vénus l'an prochain.

lundi 20 décembre 2010

Pourquoi pas...

Vendredi matin, 5h30. X-Boy se réveille en turbo-crise. Du jamais vu. J'arrive dans la chambre, le petit danse la samba de la chenille à presque quatre pattes. Je le sors du lit, incapable de le tenir, il me glisse entre les mains et s'écrase sur le plancher. Mais noooooon. C'est pas arrivé, mais ça aurait pu. À 5h30 du matin, mes bras de Hulk ne sont pas tout à fait réveillés.

X-Man, toujours debout aux aurores à travailler dans ses dossiers, arrive à la rescousse, la mine basse et déconfite. Et inquiet.

- Mais qu'est-ce qu'il a???

- Aucune idée, mais ça lui fait un mal incroyable.

- Attends, je le prends.

D'ordinaire, les bras de papa signifient "joie et jeux infinis", mais là, rien. Que des pleurs et du tortillon diabolique.

- Hmm. Va vraiment pas bien. (Constat commun)

- Une belle journée en vue, rajoutai-je, tristounette.

Car oui, ça me rend très triste que le gamin soit aussi souffrant et aussi, que nos plans soient encore changés.

Et cette fois-ci, les plans étaient vraiment chouettes. Et tout fonctionnait! (grmblmgrbl)

Le plan: vendredi matin, je faisais les bagages de X-Boy et je roulais tranquillement vers la campagne où Mamie-D et Papy-J vivent paisiblement. Mamie-D revenait du boulot à midi, allait chez la coiffeuse (c'est le temps des fêtes!) et je pouvais lui laisser X-Boy à partir de 15h00 et revenir tranquillement à la maison. Pour passer une VRAIE soirée de FILLE, toute seule dans mon pyjama laitte et ma robe de chambre chaude et mignonne (pas que du laid, chez moi!) et je me louais un film cucul pour ensuite me prendre une mini-dose de somnifère (c'est prescrit par le doc pour LE soir où je pourrai dormir pour VRAI... jamais essayé encore...) et me réveiller en paix le samedi matin.

Pendant ce temps-là, X-Man serait à son party de bureau toute la soirée, boirait de l'alcool légalement et dormirait à l'hôtel pour rentrer à l'heure qu'il veut le lendemain matin. Et moi, en me réveillant, je sautais dans ma bagnole et j'allais faire mes courses de Noël SEULE. Et parmi la foule. Je revenais, on se faisait un souper tranquille et on RELAXAIT toute la soirée de samedi. Pour se réveiller QUAND ON VEUT dimanche matin et ensuite récupérer le petit en fin de journée.

Une belle fin de semaine de RÉPIT. C'est ainsi que l'on appelle ça dans la jargon des travailleuses sociales et cie.

Mais non...

A fallu que X-Boy déclenche les grandes souffrances (toujours incomprises) vendredi matin. Que X-Man parte au travail hyper-angoissé, laissant mon moi-même hyper-angoissée aussi...

Mais qu'est-ce qu'il a, bordel??? Ça n'a pas de sens de souffrir ainsi.

X-Boy n'a rien bu, ni rien mangé toute la journée de vendredi. Dans l'après-midi, subjuguée devant autant d'incompréhensions médicales, je téléphone à la clinique où il est suivi en "urgence" depuis septembre. Je demande à parler au docteur X, un gentil, et on me répond: impossible. Bon, c'est impossible de parler à un docteur. Soit. Mais je fais quoi avec un bambin sans fièvre (the critère pour aller à l'hôpital) mais qui ne se tient plus debout et qui se pète la tête sur le plancher??? "On assure un suivi pour les patients qui réagissent mal aux traitements antibiotiques. Pouvez-vous être là, demain samedi matin, à 9h30?"

- OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII! J'ai hurlé dans le téléphone. Ça l'a fait rire.

J'ai téléphoné à X-Man, lui ai expliqué le rendez-vous du lendemain, lui ai suggéré de s'amuser à son party, que tout allait être sous contrôle, que X-Boy finirait par dormir et manger. Demain ou aujourd'hui. On verra.

X-Boy a passé la journée dans mes bras, à pleurer tout bas. Comme s'il n'était plus capable de pleurer fort. C'était à fendre le coeur. Je lui ai donné du Advil, il s'est endormi une heure dans mes bras et vers 16h00, il a fait le silence. Plus un mot, il a grignoté un petit biscuit et a joué avec ses jouets préférés sans sourire ni dire "bobobo".

Le téléphone a sonné C'était Tatie-C. Et là, les valves du découragement post-traumatique-d'osties-d'otites-qui-partent-pas-et-qui-causent-des-journées-de-merde se sont réouvertes. Par chance, les téléphones sont imperméables! Tatie-C. m'a rassurée, m'a fait rire et m'a rappelé que j'avais le droit d'être fatiguée et que c'était mieux que je pleure là, là, que le 24 au soir, en plein souper!!! (Un autre plan qui tombe à l'eau!!!) Elle m'a laissé beugler contre tout ce qui m'enrage, me décourage, me déprime et m'exaspère et ça m'a fait un grand bien. Merci Tatie-C.

J'ai raccroché. Fait un gruau au petit. Il a avalé 4-5 bouchées. Toujours en silence. J'ai annulé notre fin de semaine de répit. Le coeur toujours gros. Mais bon. Ça va passer.

Samedi matin, X-Boy se réveille (après une nuit à dormir sans se réveiller???) tout heureux. Il boit son lait, mange ses céréales et gazouille sur les tits-tapis.

J'arrive chez le docteur. Monsieur est tout heureux, sourit au doc. Je ne comprends plus rien. Et je commence à croire que je suis la folle du logis.

- Vous savez, X-Mom, il devait combattre un virus sous-jacent, hier. D'où la condition générale médiocre et le peu d'énergie. Mais aujourd'hui, il va mieux. Et les otites sont disparues. Je vous donne un antibio de "sauvegarde" pour qu'il ne rechute pas jusqu'au 28 décembre, rendez-vous chez l'ORL. Ne perdez pas courage, les enfants sont ainsi. Un jour c'est la fin de monde et le lendemain, plus rien. C'est quoi déjà, son syndrome? Je vais faire des recherches.

- Optiz C. 12 recensions aux États-Unis, 2 en Espagne et 40 dans le reste du monde. Fascinant.

- En effet.

(Vous le voulez pour un week-end????)

De retour à la maison, c'était le "happy boy". X-Man est arrivé, les yeux cernés d'avoir imaginé le pire scénario et a souri en voyant le spécimen jouer avec une énorme boîte de carton.

- Il va bien?

- Bien sûr!!! On est allé chez le doc pour rien. J'adore ça.

- Et ses otites?

- Plus rien. Un virus sous-jacent.

- ?

- Essaie pas de comprendre. On n'a pas les bons yeux pour lire les petits caractères dans les contrats de "mise au monde".

- Alors qu'est-ce qu'on fait?

- Heu...

J'ai téléphoné à Mamie-D. Elle a suggéré qu'on lui amène le prodige dimanche matin et qu'on profite de notre journée.

Et c'est ce qu'on a fait. Aussitôt le bambin hors du lit, on a sauté dans la bagnole et on l'a laissé chez les grands-parents.

Et on a eu un plaisir fou à être "libres". Pas d'inquiétudes, de maudites bottes d'hiver qui tombent, de tit-jus à donner avec du laxatif. Wowoowowowowow.

On s'est promené dans un énorme magasin de jouets à regarder toutes les inventions du siècle pour une marmaille en manque de bébelles, on a acheté nos cadeaux de Noël en rigolant et en rêvant à "plus tard, quand X-Boy sera plus grand" et on est allé au cinéma.

Voir un film ne nécessitant aucune neurone. "L'appât" avec Guy A. Lepage et Rachid Badouri. Côté scénario, nullité. Mais côté laideur de Guy A. 100%!!! Tout le long du film, je chuchotais "Mais y'est donc ben laiiiiiiid!!!" et ça me faisait rire aux éclats. Et que dire de sa voix aigüe et nasillarde à faire peur...

X-Man m'a fait remarqué que j'ai été la seule à rire autant.

Je fais donc partie des spectateurs sans sens critique?

Hahahaha.

Rions un peu.

mardi 14 décembre 2010

Boboboboobobo!!!!!!!!!!!!!!!

X-BOY A COMMENCÉ À BABILLER HIER SOIR, heure du souper!!!!!

Il nous a lâché, tout enthousiaste et tout en efforts, un "Bo bo bo bo booooooo!!!!" en plein visage. On était là, tous les deux, à le regarder être heureux après avoir mangé du ragoût de boulettes.

Sans crier gare (mais bo bo bo bo boooooo!), il a balbutié ses premiers babillages.

Fiston babille???? C'est difficile à croire. L'émotion était à son plus fort dans la cabane. Indicible.

Croyant que c'était un "one hit wonder", nous essayions de garder en mémoire cette divine parole.

Et voilà qu'il a recommencé!!! X-Boy a AIMÉ faire un son et a continué, toute la soirée, à le répéter. Avec toute l'énergie que ça lui demande.

Faut le voir se pincer les lèvres et forcer de la gorge pour produire un son. Les veines bleuissent sur son front et il devient tout rouge et ça sort, cette série de Bo!!!

Ironie du sort, il dit bobo...

Mais il dit peut-être "Beau", car on le lui dit 135357572825835 de fois par jour qu'il est beau, que le sapin est beau (on ment si bien, le sapin est horriblement cheap), que papa est beau (hahaha) et que les antibio, c'est "booon".

Peu importe la signification, on a la gloire qui vient avec.

Il dit "lait", c'est déjà un énorme progrès. Mais qu'il commence le charabia incompréhensible des gamins, c'est un espoir concrétisé.

Après les B, viennent les M et ou les P...

Et viennent les mots qui expriment ce que l'on rêve de comprendre. Ce qui se passe dans le corps de notre super-héros.

Viva X-Boyobobo!!!!!!!!!!!!

(J'ai eu de la difficulté à m'endormir, tellement j'étais excitée!!! Quelle belle insomnie!!!!!)

lundi 13 décembre 2010

Allez hop, aux urgences!

Vendredi matin, alors que j'écrivais mon dernier blogue, X-Boy n'allait pas trop mal. Toutefois, vers 12h30, après que je lui aie donné du Tylenol contre la douleur à 11h30, il s'est mis à pâlir, à devenir très mou et à faire beaucoup de fièvre. Un beau gros 39 au thermomètre. J'ai tenté de le faire diner, rien ne passait. Il avait l'air de vouloir tout vomir.

La panique s'est installée dans mes neurones. Oh, là, ça ne va vraiment pas. Je reprends la température, c'est à 39,4. Je décide: Direction Hôpital, mon bonhomme, tu ne vas pas te mettre à me faire des convulsions et à vomir ton antibio partout.

Je laisse un message sur la boîte vocale de X-Man (en réunion), j'habille la loque enfantine et je débarque dans les corridors de l'hôpital de Ste-Banlieue. Personne au triage, on passe tout de suite. X-Boy pleure à n'en plus finir, l'infirmière me pose 155 questions et je n'entends rien. Elle vérifie sa température, toujours en haut de 39 et elle lui donne une dose de Advil, question de lui permettre d'attendre dans la salle.

Dans la salle, ça déborde de gens malades. Yé. Je déteste ces endroits. Je paranoïe aussitôt que quelqu'un tousse ou me regarde. La crainte des virus ambulants, la crainte des ambulances, la crainte de péter les plombs à cause de la hargne ambulante qui règne dans cette trop petite salle où toute la planète se plaint. Détestable situation.

X-Boy pleure sans arrêt, la femme à mes côtés, avec sa fillette de 3 ans, commence à me parler. (AAAAAAAAAH!) L'autre femme plus loin aussi. Mais qui leur a dit que je voulais répondre??? Je suis incapable de les envoyer promener, je répond tandis que X-Boy se démène et tente de s'arracher les oreilles avec ses mains.

- Il a une otite?

(Bravo Watson... un morceau de robot-antibio)

Et ça commence à me dire que sa fille, elle en avait des otites... que le voisin de la cousine... que sa mère faisait... que son père disait... alouette. J'ai envie de crier.

2 heures passent. X-Boy pleure toujours. Les infirmières qui passent nous sourient. "Pauvre petit". Un militaire dort dans une chaise roulante au fond de la salle. Un caporal ou je ne sais quoi débarque et vient lui porter un gros lunch dans une grosse boîte en carton. Il lui donne son sac "vert" (kaki) d'armée et le roule jusqu'à l'extérieur. Un de moins dans la salle de plus en plus exigüe. Les deux bonnes femmes à mes côtés gueulent contre le système, contre les infirmières du triage, contre leurs maris imbéciles (vous me surprenez, là!) et la fillette commence à toucher la poussette de X-Boy. Je réagis bêtement: Touche pas à ça, tu es pleine de microbes. Sa mère me regarde, je lui souris (faut sauver la face) et elle ramène sa fille pestiférée de son côté. Mais la fillette revient à la charge. Et commence à avoir des boutons sur les joues. Sa mère dit:

- Ah ben... tu aurais attrapé les bebittes du chat de ton cousin, toi??? Les enfants de ma soeur sont plein de boutons et ça les pique sans arrêt.

Je pense m'évanouir. Dégage, espèce d'enfant porteuse de bebittes de chat!!!

Tout à coup, je vois X-Man dans l'entrée. Le calme se réinstalle dans mon crâne. Il prend X-Boy qui lui sourit.

- Il te sourit??? Ben voyons.

- Gougigoutipoudepetitbonhomme... comment tu vas, mon garçon??

Gougigoutipoudepetitbonhomme lui répond avec un large sourire. Je suis jalouse.

- Comment ça qu'il te sourit, à toi??? Moi j'ai droit aux pleurs...

- X-Mom, il associe "Papa" et "jeu"...

- Ah bon.. et moi, je ne joue pas avec, peut-être? Je passe mes journées à jouer avec lui et mes nuits à le bercer? Je suis associée à Maman=pleurs??? C'est pas juste.

- X-Mom... commence pas.

- Mmmpf. Ça fait 2 heures qu'on attend et qu'il pleure.

- Alors soit contente qu'il soit mieux.

- Ah non, il ne peut pas aller mieux, je ne suis pas là pour rien. Ça ne se peut pas... à la maison, il avait l'air d'agoniser... je rêve ou il joue, là, là en ce moment, avec ta chemise???

X-Boy gazouillait sur son père.

- Ça te dirait de rester à la maison et que je travaille à temps plein? Il a l'air d'avoir tellement de plaisir avec toi.

- X-Mom...

- J'ai ben le droit de trouver ça moche. Bon.

2 autres heures ont passé. X-Boy, même sur moi, riait et jouait avec nos mains. Il a bu son jus, mangé un biscuit.

- X-Man, je crois que le Advil qu'on lui donne à la maison n'est pas le même qu'ici. Tu vois comment il va bien depuis qu'ils lui en ont donné?

- Mmm. C'est quoi l'affaire?

Quelques minutes plus tard, on se retrouve dans une mini-salle d'examen. X-Boy hallucine avec le papier blanc qui recouvre le "lit". Il tire, déchire, joue, crie et rit aux éclats. Je commence à ressentir la honte.

- X-Man... On est ici pour rien... regarde-le. Je capote. Total.

- X-Mom... il tousse creux et il ne se lâche pas les oreilles... Tu as bien fait. On ne sait jamais.

Eh bien, on a su. Le docteur a examiné le petit. Il tousse creux? Sécrétions dues aux otites. Il ne se lâche pas les oreilles? Douleur insupportable. Il va mieux depuis qu'il a pris le "Advil version hôpital"?

- Sur la boîte, c'est une mesure sécuritaire. Pour éviter que les parents ambitionnent. Donnez-lui un ml de plus et voilà la différence. Pour la fièvre, ça devrait tomber d'ici demain. Combinez Advil et Tylenol et le nouvel antibio devrait faire effet d'ici deux jours. Et il faudra lui poser des tubes. Évitez qu'il attrape un autre rhume, si possible. Et bonne fin de journée.

Je me suis excusée 134 fois d'avoir dérangé le système de santé pour rien. Je me sentais comme la plus grande nulle de la terre. Je ne suis pas trop nerveuse avec X-Boy malade, il l'est tellement souvent. Mais cette fois-ci, je n'ai vraiment pas aimé son état général. J'ai eu peur, quoi.

Une peur qui m'aura coûté 4 heures dans une salle d'attente merdique et qui aura coupé la journée de travail de X-Man. Je ne lui avais pourtant pas demandé de venir nous rejoindre si peu. Tout était sous contrôle. Mais il est père-poule. Et il sait que je n'irais jamais à l'hôpital pour le plaisir.

Le plaisir? C'est que X-Man était à la maison tôt, un vendredi soir. Ce qui arrive si rarement. Le plaisir? X-Boy a soupé avec son papa ce soir-là. Et s'est endormi en souriant (drogue oblige) dans mes bras. Il s'est réveillé plein de fois cette nuit-là, mais j'avais le coeur en paix.

Tout rentrera dans l'ordre d'ici dimanche.

Et c'est vrai.

Hier soir, il ne s'est pas réveillé une fois.

Et il s'est réveillé en jasant.

Il a même dit "Lait" en prenant son gobelet. (Depuis samedi, il tente ce mot!!!!)

Et il neige, c'est beau dehors.

Ouf.

vendredi 10 décembre 2010

Tite tite tite tite tite!!!!!!!!!!

(C'est pour toi, Mamie-Z, tu vas l'avoir encore dans la tête! hihihih)

Alors, retour à la case départ: 2 otites pour X-Boy. Fallait voir le découragement dans le visage du docteur hier, alors qu'il regardait les oreilles du petit. J'ai eu droit à de la compassion, quoi.

- Ça n'a pas de sens. Ça ne guérit pas. Il souffre donc sans arrêt. Il faut absolument lui faire voir un ORL.

- J'ai envoyé une requête à Ste-Justine la semaine dernière, docteur.

- Et?

- Pas de nouvelles depuis.

- Vous ne voulez pas aller à Ste-Banlieue?

- Euh.. je croyais que puisqu'il était suivi à Ste-Justine, on ne le prendrait pas ici...

- Aucunement. Vous passeriez bien plus vite ici. Il faut qu'il soit vu rapidement.

- D'accord.

- Tenez, ce sont deux numéros de téléphone. Vous prenez le rendez-vous le plus proche. Et s'il se met à faire de la fièvre, c'est l'hôpital direct. Rendu où il est, il lui faudra des antibio intraveineux et une surveillance accrue afin de s'assurer qu'il va ENFIN guérir. Les tubes seront nécessaires, je crois.

- Ah ça je sais. Si je pouvais les poser moi-même, ce serait fait! hihih

- Hahaha... vous n'avez pas tous les talents, en tant que parents... c'est si dommage.

(Vraiment sympathique, ce docteur!)

- J'ai besoin d'un papier pour justifier son absence à la garderie depuis le 29 novembre et jusqu'au 5 janvier. Vous pouvez me signer ça?

- Évidemment. Il n'est pas question qu'il retourne là et qu'il attrape un nouveau virus... Vous pouvez rester à la maison sans problème avec lui?

- Oui... je suis journaliste.

- Situation parfaite, alors. Si j'étais à votre place, je le garderais loin des incubateurs de maladies. Il a un système immunitaire très faible...

Et la conversation s'est achevée sur la distribution de papiers médicaux. Je suis sortie du bureau et j'ai eu envie de rigoler. "Je suis journaliste". Ça fait tellement prétentieux. Pour ceux qui ignoraient encore la chose, j'ai décroché de la pige pour un journal local de Ste-Banlieue. Je fais deux chroniques "famille" (vois pas le rapport... hahah) et je trippe. Mais ça fait prétentieux quand même. C'est un journal bas de gamme où on diffuse de l'information communautaire (voire de la pub!) et régionale. C'est pas La Presse ou Le Devoir! Et en même temps, on appelle ça comment, une personne qui écrit dans un journal??? Un journaliste. Alors j'appelle un chat un chat. Sans prétention. Et avec beaucoup d'ironie dans le ton. Faut commencer quelque part...

Parenthèse terminée sur ma situation professionnelle. Whouhouhou.. je peux dire que j'ai une situation "professionnelle"!!!!!! JE TRAVAILLE MOI AUSSI!!!!!!!! Je suis une mère moderne qui fait de la pige tout en mouchant son bambin et en allant à 135616 rendez-vous. Yéééé!

Parlant de rendez-vous... je vous raconte la situation surréaliste d'hier.

Titre: Dans la salle d'attente.

J'attendais, mal assise avec X-Boy qui dormait (???) depuis une heure dans mes bras... bien emmitouflé dans son habit d'hiver, tuque sur la tête et tout le toutim... Personne ne parlait dans la salle. Ouf, je déteste les questionnaires "ilaquelâge, ilmarche, ilparle, ilpète???" qui me font parler sans que je n'aie demandé... Les gens se font appeler par l'intercom (quel mot...), "Salle A, Salle B, Salle 9". Il n'y a aucune cohérence dans les cliniques médicales. Soit.

"Jean-Claude Maltais (nom fictif), Salle A".

ET ça ne raccroche PAS!!!! Le docteur ne RACCROCHE PAS l'intercom.

Je souris largement... me disant, ben voyons donc! Dans la salle, ça commence à se regarder.

- Bonjour Monsieur Maltais. Qu'est-ce que je peux faire pour vous?

- Tout et rien...

- Mais en particulier?

- J'ai mal aux testicules.

Et là, dans la salle, on entend mon cri de surprise!!!!! Et mon rire cristallin, et ma petite voix qui dit: "Y'aurait pas pu avoir mal à la tête, lui??? Ben voyons dooooonc!!! Allez dire à la secrétaire que c'est pas raccroché!!! Je ne peux pas, j'ai le petit qui dort sur moi!!!"

Dans la salle, ça sourit et ça rougit. Et ça continue.

- Quels sont vos symptômes?

- Ben, j'ai mal quand j'urine (oh le beau choix de mot!) et ça me tire entre l'anus et le scrotum (2 points pour le vocabulaire!).

- Et est-ce que c'est rouge?

- Ben, j'ai pas regardé là, vous savez...

ET là, j'ai crié: ÇA SUFFIT!!! C'EST VRAIMENT GÊNANT POUR CET HOMME!!! ALLEZ AVERTIR QUELQU'UN!!!

L'homme à mes côté a couru au secrétariat. Le docteur a "testé" sa ligne et a raccroché.

Dans la salle, ça se retenait le fou rire. J'ai parti le bal. Incapable de m'arrêter. C'était trop marrant, quoi... Je me suis mise à imaginer d'autres patients.. "Docteur, j'ai la noune qui pique... ça sent mauvais et j'ai des pertes jaunes... Docteur, je chie du sang.. Docteur, bouhouhou... je n'arrête plus de pleurer, je ne dors plus, je ne mange plus... j'ai envie de mourir (ce qui aurait été beaucoup moins drôle...).

Une vingtaine de minutes plus tard, le "patient public" est ressorti du bureau. On a tous feint de ne pas le regarder... mais bon. On l'a regardé avec le plus beau sourire en coin du monde. Son cellulaire a sonné, il s'est mis à l'écart dans le coin de la salle d'attente.

- Oui.. c'est un kyste, il faut que je revienne dans 48 heures.

ON a su ce qu'il avait, même sans les micros!!! Les sourires en coin se sont croisés une dernière fois, l'air de dire, "histoire close".

Et je suis rentrée chez moi en ayant regretté de ne pas avoir eu une caméra. Quelle scène marrante.

Un vrai fait divers, pour une aspirante journaliste.

Hahahaha.

mardi 7 décembre 2010

Tempête de neige, yééééé!

Hier soir, après avoir pleuré avec ou sans raisons toute la journée, je suis sortie, habillée très chaudement, et je me suis perdue dans la tempête de neige. Perdue au sens bénéfique du terme. Pendant que X-Man donnait le bain (ou plutôt s'amusait comme un enfant lui aussi) à X-Boy, je suis partie de ma réalité pour une belle demie-heure.

30 minutes à braver le vent, à devoir marcher de dos pour respirer, à observer le vent se battre contre les corniches des maisons, à marcher dans le noir et le blanc, sans autres bruits que celui des bourrasques et des voitures qui roulent à 2 km/h pour ne pas emboutir un coin de maison.

La grande paix, les grands vents. J'étais un peu plus solide sur mes pieds. Et je portais mes fameuses bottes imperméables à la pluie comme à mes pleurs.

Je suis rentrée les joues rouges, les lunettes glacées et le coeur un peu plus léger. Avec X-Man, on a dressé des listes d'avantages et d'inconvénients de laisser X-Boy au CPE ou de le garder avec moi à la maison. La liste a été facile à faire. Et ça nous a éclairé l'esprit. Car il ne faut pas croire que si je suis la reine du drame et de la pleurotte, X-Man n'est pas aussi chamboulé par ce genre de remises en question. Dans un couple, il y en a un qui exprime, l'autre qui expire. Pas dans le sens d'expiration (de date!), rhôôô. (Tiens, l'humour revient, je vais mieux)

Ainsi, nous avons discuté, réfléchi et décidé d'attendre à ce matin, alors que la travailleuse sociale venait justement me rencontrer pour faire un suivi du "quotidien particulier" que je vis depuis la naissance du petit. Elle tombait à point et X-Man a même décidé de partir plus tard à ses rendez-vous afin de la rencontrer et de l'entendre sur les nombreuses nébuleuses flottant dans la maison concernant le "futur" proche de X-Boy.

Elle a été un vent frais (sans mauvais jeu de mot avec le vent froid de la tempête) et a bien écouté nos arguments. Les pour et les contre. Les raisons logiques et illogiques. X-Man a parlé plus que je n'aurais cru. Et le constat fut celui-ci.

Je (soussignée X-Mom) suis épuisée de m'occuper de X-Boy malade et les jours, et les nuits et je ne vois plus clair. Je suis lasse du système protocolaire du CPE et des maudits papiers à courir partout et surtout, de me sentir obligée d'amener mon enfant alors que je sais bien qu'il doit guérir et ou prévenir la contagion par les autres... mais dans ce système pourri, on force les parents à "placer" les enfants en garderie, sinon, "vous allez perdre votre place, bon". Je suis donc plus que lasse de me faire dicter ma conduite, alors que l'on avait convenu au départ, que X-Boy avait des besoins particuliers et que des efforts supplémentaires seraient mis en oeuvre. Or ce n'est point le cas. (Je cesse ici, sinon je m'emporte).

Résultat: Je ne veux pas que X-Boy retourne au CPE avant janvier. Car je crois qu'il a une bronchite (pourquoi pas, hein) et ce sera vérifié jeudi. Je veux passer un Noël sans angoisser à savoir si dans deux minutes, mon petit devra aller à l'urgence car il vient de développer un autre virus qui incubait. Bref, j'ai besoin de repos de cette logistique insupportable. Et X-Boy a BESOIN de dormir la nuit, et le jour. De retrouver sa routine, de faire ses exercices de physio, ergo, d'avoir une maman aux yeux moins cernés et remplie d'énergie.

Résultat: X-Man est aussi très épuisé de tout ce manège. Du fait que ni sa blonde ni son fils ne dorment depuis trois mois. Épuisé de passer ses fins de semaine à laisser sa blonde dormir afin qu'elle récupère et de se relayer un petit qui pleure sans arrêt, car évidemment, il profite du week-end pour être encore plus mal en point. X-Man est fatigué de travailler, de rentrer du travail et de voir son fils en piètre état et de faire des files d'attente au grand froid pour un xième rendez-vous à la clinique d'urgence.

Résultat: X-Boy sort du CPE jusqu'au 3 janvier. Jeudi, je demande au doc une dérogation médicale afin d'exclure le petit de ce monde de virus et de lui permettre de retrouver son souffle. Et s'il ne veut pas signer, le CPE dira ce qu'il veut, ils ne peuvent pas forcer des parents à amener un petit contre leur gré. S'ils décident de nous "sortir" de la place, qu'ils le fassent. Ce sera à eux d'avoir la réputation qui vient avec le fait d'exclure un enfant à besoins particuliers parce qu'il s'absente trop souvent pour guérir. (ça ferait un beau papier dans La Presse...)

Bref, la t.s. a été d'un grand support ce matin. Elle m'a fait ranger nos listes de pour et de contre, les calendriers du CPE, les dossiers à remplir pour eux. Posologie: vacances du cerveau et récupération jusqu'en janvier.

Elle sera là en janvier pour voir avec nous et avec le CPE si on recommence les procédures et qu'on refait un plan d'intervention (comme on appelle) afin que ce soit d'une simplicité inexistante en ce moment.

Et si en janvier, je me rends compte que tout va bien avec X-Boy quand il est à la maison et que je cesse d'angoisser avec des justifications à donner à une directrice d'installation, soit. Je le garde avec moi et je me fous de ce que les parents sur les listes d'attente pensent. "Voir si on perd un place à 7$!!"

Moi je dis: Voir si on perd la liberté de s'occuper de son enfant et de sa santé.

Tiens.

Sujet clos jusqu'en janvier.

lundi 6 décembre 2010

Décembre...

Il neige un peu ce matin. Et pourtant, dans mon coeur, il pleure.

Ça commence poétique, sortez peut-être vos mouchoirs. Les miens sont à mes côtés depuis hier soir, heure du souper.

Nous étions en famille chez mes parents, en compagnie de mon frère et de sa petite famille mignonnette. Nous avons fait le sapin ensemble, cuisiné et soupé tout en riant et en s'amusant comme des gamins. Ce fut une superbe journée.

Pourtant, au souper, est venue une discussion un peu plus sérieuse sur un sujet que je n'aborderai pas. Et allez savoir, bien que ce ne fut pas triste (c'était plutôt dérisoire), mon coeur a craqué devant tous ceux que j'aime. Le premier surpris fut X-Man, qui ne voyait pas là, la raison de ma tristesse. J'ai bafouillé quelques raisons logiques (entre autres un spm qui se veut fulgurant) et frérot a bien ramené la joie dans la cuisine en faisant une de ses blagues que j'affectionne tant.

C'est une fois dans l'automobile que les larmes ont continué de mouiller mon visage de plus en plus "clown triste". X-Man a arrêté la voiture dans un stationnement et m'a regardé. "Mais qu'est-ce qui se passe vraiment, dis-moi?".

Et c'est sorti. En rafale et tout croche. Sans fil blanc ni tambour, juste des trompettes nasales.

Déballons:

"C'est décembre. C'est le mois le plus difficile de l'année. Tu comprends? (Pas encore, X-Mom) Depuis la naissance de X-Boy, en décembre, ça me revient en plein visage, "sa" différence. Non pas que je ne l'accepte pas, j'aimerais juste ne plus la voir avec ces yeux-là. Ça commence avec l'achat des cadeaux de Noël. Pour PetitHomme (neveu), on achète un grand chevalet à dessiner. Pour X-Boy, des casse-têtes avec des gros boutons pour qu'il puisse comprendre qu'il peut enlever les morceaux. On va sûrement lui acheter des jouets spécialisés qui s'adressent à des bébés de 12 mois. Il a 2 ans et demi, ostie.
Ensuite, j'ai acheté des pyjamas roses pour Bébé-Nièce. Ça m'a tellement émue de magasiner pour une fille, tu te souviens? (oui) J'ai failli éclater en sanglots dans le magasin quand j'ai compris que, pour nous, avoir une fille ça ne sera jamais. Je ne pourrai jamais avoir d'autres enfants et ce n'est pas par volonté, c'est à cause de cette maudite incompatibilité génétique qui nous unit, wow.
Et c'est de regarder PetitHomme parler, chanter et courir partout... tandis qu'il est encore difficile d'attirer le regard de X-Boy plus que 15 secondes. Oh, il nous regarde, maintenant, c'est vraiment touchant. Je suis fière de lui. Mais dans ma tête, c'est mélangé. Je regarde Bébé-Nièce qui a 4 mois et qui fait des mimiques que X-Boy n'a jamais faites. Les fera-t-il un jour?
Nous n'aurons jamais connu ce que c'est que d'avoir un enfant "normal" qui fait ses apprentissages en imitant sans que ça nécessite des mois et des milliers d'heures de labeur.

Je regarde mon frère et sa famille et je me questionne encore. Pourquoi c'est comme ça? Pourquoi faut-il que ce soit aussi compliqué? Aussi déchirant? Aussi différent? Les mêmes questions jamais répondues, à savoir est-ce que j'ai (tu) mérité ça? On n'avait pas le droit au bonheur simple? Fallait travailler aussi dur pourquoi? Ma vie est complètement chamboulée, je perds parfois mes repères. X-Boy grandit, les progrès sont là, ils sont petits, ils font ma plus grande joie. Mais parfois, comme ce soir, ils me semblent si petits. Pas aussi vites que prévu. Mais que peut-on prédire, hein?

J'en ai marre, X-Man. De réfléchir autant. De ne pas dormir. De regarder les autres se soucier du fait qu'ils doivent cacher les cadeaux de Noël car le petit croit au Père Noël. X-Boy, lui, comprend-il seulement que Noël, ça signifie autre chose qu'une journée normale? Qu'en ferait-il, lui, de s'asseoir sur un bonhomme tout de rouge vêtu et de se faire donner un cadeau? Pourquoi ne mérite-t-il pas qu'on lui fasse croire à la magie de Noël? Les gens autour de nous nous rappellent, sans méchanceté, que ça ne changera rien pour lui, de recevoir ses cadeaux le matin du 25 ou le soir au 24. X-Boy pourrait ne pas en recevoir et il sourirait quand même. Ça me rend triste. Je veux qu'on le traite comme les autres, qu'on le considère comme un enfant de son âge. Même s'il ne marche pas, ni ne parle pas. Pour nous encourager, on nous dit qu'il est beaucoup plus conscient qu'il ne le laisse paraître. Il ne communique pas comme nous. Soit. Mais c'est pour nous faire plaisir ou c'est vrai? Je ne sais plus. Dans les yeux de X-Boy, je vois pourtant tout le bonheur du monde, et la paix. Je voudrais me perdre dans ses yeux et ne plus voir autour. Respirer le même air que lui et dormir à nouveau.

X-Man, j'ai mal dans ma tête. Je ne sais plus quoi faire. Ça fait une semaine complète que X-Boy est avec moi, qu'il guérit ses 4366 virus et infections. Qu'il retrouve sa routine normale. Il a dormi 2 nuits complètes. Moi non, je suis trop habituée de me réveiller. Je n'ai pas encore eu le temps de me réhabituer à dormir sans soucis qu'il recommence la garderie demain matin. Il retourne là-bas?
Mais pourquoi et pour qui? Je ne sais plus. Cette foutue question de la "nécessité de" me hante depuis tellement de temps. Ça fait trois mois qu'il y va, et il chope quelque chose aux trois jours, au bas mot. Et il souffre sans arrêt. On nous dit que c'est normal, que tous les enfants passent par là.
Mais ont-ils un enfant comme X-Boy? Qui ne guérit pas vite, qui ne semble pas guérir normalement. Un enfant de 25 livres à trimballer dans ses bras parmi toutes les cliniques et à tous les rendez-vous? Ont-ils un enfant qui ne se déplace pas, ne parle pas et ne se nourrit pas tout seul. Savent-ils à quel point c'est exigeant physiquement et mentalement de toujours déplacer une autre personne. De toujours stimuler un autre afin qu'il continue de progresser. Ont-ils un enfant qu'on doit mettre dans une planche de verticalisation afin que ses os ne s'atrophient pas puisqu'à deux ans et demi, il faut marcher?

Non. Chacun a son enfant. Différent à sa façon. Et je ne me permets pas souvent de faire le constat de tout ce qu'un X-Boy implique. Quand je suis fatiguée, à 17h00 le soir, que je questionne X-Man sur cette fatigue, je me dis que c'est juste normal. Que tout le monde est fatigué à l'heure du souper. Quand je pleure, la nuit, alors que je viens d'aller consoler X-Boy pour la xième fois, je me dis que toutes les mères ont ces épisodes de découragement. Mais quand X-Man lit dans mes yeux ce genre de lassitude, il me rappelle doucement que avoir un X-Boy, c'est différent. Et c'est épuisant, X-Mom. Tu as le droit d'être fatiguée et de vivre des émotions tristes.

Alors soit. Aujourd'hui, je suis triste. J'aimerais qu'on me prenne par la main et qu'on me dise quoi faire. Qu'on arrête de me faire remplir des formulaires, des papiers d'autorisation. Que le CPE ne m'exige pas des papiers de docteurs quand je garde X-Boy à la maison parce qu'il faut qu'il récupère. Les protocoles m'énervent, c'est déjà assez compliqué d'avoir un enfant à besoins particuliers, voilà qu'au CPE, on veut des détails, des signatures, des officialisations futiles. On ne veut plus s'occuper d'un enfant, tout simplement. On veut le "caser", le rentrer dans les normes du gouvernement et s'assurer que si les ... d'inspecteurs passent, personne ne se fera taper sur les doigts.

Aujourd'hui, X-Boy est avec moi, parce que je n'avais pas la force de l'amener au CPE. De montrer mes yeux bouffis aux éducatrices si gentilles. J'avais peur d'éclater en sanglots. Qui plus est, on a placardé les portes d'entrée du CPE de feuilles de "Cas de gastro". Et je suis supposée de ramener X-Boy là? Je ne sais plus, je suis confuse. Il faut rester positif. Mais si X-Boy attrape ce virus, il sera mal en point à nouveau. Je ne me sens pas la force, en ce moment, de vivre un autre épisode de maladie. Et surtout, de l'attraper moi aussi. Les gastros me défont le corps et je visite l'hôpital chaque fois.

Je fais quoi, hein? Je fais des démarches pour que X-Boy aille dans un centre de répit-garderie où vont les enfants à besoins particuliers? Il pourrait y aller quand il veut, sans "preuve d'absence", au besoin. Mais sera-t-il en contact avec seulement des enfants lourdement handicapés? Pourra-t-il imiter des enfants qui sont dans des chaises roulantes ou dans des planches de verticalisation en permanence? A-t-il la conscience que tous les humains sont humains, malgré la différence. Et que ce sont les autres, les différents?

Je ne sais plus.

Tout ce que je sais, c'est que je m'asseoir avec X-Boy, sur les tits tapis de couleur, ça me réchauffe le coeur.

Ça va jouer fort dans la maison aujourd'hui.

Faut bien s'amuser un peu.

samedi 4 décembre 2010

Cri primal!

Entendu hier soir, alors que je mettais le petit en pyjama. Ça venait du sous-sol, du petit garde-robe où logent le chauffe-eau et nos amies les souris.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!

X-Man, en ouvrant la porte du garde-robe pour aller y installer une nouvelle trappe (sous mes ordres on ne peut plus pressants!) est arrivé nez-à-museau avec un spécimen vivant!!! Elle était là, toute petite, dans le coin de la porte. PAF!!! Il a refermé la porte vivement (c'est l'effet que ça fait, de voir une souris vivante... faut "recommencer" le geste pour s'assurer d'avoir bien vu!) et en la rouvrant, elle attendait, toute menue dans son petit coin. Un autre sympathique campagnol qui n'attendait que de se faire flatter le bedon blanc.

PAF! PAF! PAF! X-Man a utilisé le balai pour l'assommer.

Devinant ce qui se passait, j'ai déposé le petit parmi ses jouets (alors que ce n'est pas le temps de jouer, mais de se préparer à dormir... mmf) et je suis descendue voir de mes yeux vus l'événement chasse-à-la-souris.

Elle était là, sur le dos, avec des spasmes de fin de vie... à attendre la mort comme d'autres attendent l'autobus. Et X-Man, adrénaline au top, tenant le balai comme une massue au-dessus de la tête de la pauvre petite bête. Avec mon grand coeur de noyeuse de souris, je suggère: laisse-la tranquille et jetons-la dehors, sur le gazon. Un chat va s'en charger.

- Non, pas question. Elle n'est pas encore morte, elle va rentrer dans la maison. PAF! PAF! PAF! X-Man a recommencé l'assommoir.

- ARRRÊÊÊÊTEEEEEEEEEEEE DE FAIRE ÇA!!! T'es donc bien cruel!!! Elle est toute mignonne... on va la laisser mourir en paix, allez.

PAF! PAF! PAF! Elle a bougé un quart de griffe.

- ARRRÊÊÊÊÊÊÊTEEEEEEEE!!!! C'est d'une telle violence... aaaaaaaah...

- Tu ne vas pas pleurer, X-Mom?

- Hein? Non. (Mais j'avais le coeur dans les larmes...)

- Je voulais qu'elle meurt sur le coup... tu sais, ce n'est pas de ma faute si elle a résisté.

- Mmm. Je monte. X-Boy est en train de croire qu'il porte un pyjama pour jouer encore mieux...

Non, X-Boy m'attendait sagement, en mâchouillant un bout de livre tout-carton. Je l'ai serré contre moi, l'ai bercé et il s'est endormi. Insouciant du drame cruel qui venait de se dérouler sous son toit. Chanceux.

Je deviens très lasse de voir les souris mourir dans notre maison. Et le propriétaire qui dit que c'est pas grave... que c'est temporaire.

J'ai sincèrement pensé lui envoyer un Ziploc de cadavres. Un beau cadeau de Noël...

C'est mieux qu'une lettre de la Régie du logement, non?

(Je pourrais peut-être lui envoyer de la moisissure de chambre de bain sur un bout de pain, aussi?)

Hihihihiiiiiiiiiiiii.

jeudi 2 décembre 2010

Sourisland

Vous avez bien lu, les souris sont revenues. Je les ai entendues, hier soir, me marcher au-dessus de la tête, dans le plafond du sous-sol. C'est désagréable, ce son. Ça vous hérisse le poil des jambes, même rasées.

Et cet après-midi, il y a quelques minutes, alors que je profitais du dodo d'après-midi de X-Boy pour me reposer un peu... je les entends... mais dans MON mur où s'adosse le lit. Quel réveil brutal et irritant. Pour une fois que je décroche, que j'accroche mes patins de Super-X-Mom et que je me laisse aller au sommeil. Grmgmblbrgm.

X-Man revient ce soir et il a intérêt à mettre des trappes hyper-puissantes, car je déménage.

Dans un autre ordre d'idées, vous avez bien lu aussi. X-Boy fait une sieste cet après-midi. Il en a fait une hier et la nuit dernière, il s'est couché à 20h00, sans mot dire et sans se tortiller ni se gratter la tête, le nez, les pieds, bref tout ce qui se gratte afin de ne pas dormir.

Nan. Rien à signaler au département du non-sommeil. X-Boy a retrouvé le calme dans son corps et probablement dans ses oreilles, puisque tout semble partir de cet endroit.

Ainsi, je retrouve mon garçon-champion-adorable qui joue toute la journée en riant et qui s'endort en souriant silencieusement.

Ce qui fait que ça confirme mon instinct de mère (et celui de X-Man), X-Boy n'a pas fait de caprices pour ne pas dormir dans les dernières semaines. Il avait VRAIMENT mal et ne pouvait tout simplement pas être sur le dos.

X-Boy a l'intelligence de nous communiquer ses joies et ses peines. Et il préfère dormir dans son lit à moutons que de pleurer toute la nuit.

Les caprices, il en fera certes un jour.

Pour l'instant, il est de tout coeur en communion avec sa santé.

Amen.

Et Alleluïaaaaaaaaaaaa!!!!!! Il dort!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

(Mais pas moi... le monde est imparfait, dirait Daniel Bélanger)

mardi 30 novembre 2010

Super X-Boy...

Combat tout! Même les onguents salvateurs! Bravo garçon!

Ainsi, depuis que nous mettions des tites gouttes pour guérir les conjonctivites de Monsieur (soit depuis jeudi), ça allait de mal en pis. Les yeux rougissaient, les crottes jaunes s'accumulaient dans les cils et les pleurs augmentaient.

Donc encore des nuits raccourcies et des cernes sous les yeux de Super-Mom. (quoi de neuf, docteur?)

Dimanche soir, lasse (+ que) d'entendre le chérubin se plaindre et de voir ses yeux gonfler, je téléphone à une pharmacienne qui m'explique qu'il a une intolérance au médicament. Pourquoi n'y avais-je pas pensé? Le petit est comme sa mère. Génétique puissante, soit. Elle me suggère d'aller visiter un optométriste dès le lendemain.

Lundi matin, X-Boy se réveille tel un martien: les yeux collés verts, le nez qui coule vert et le teint... vert. Dah. Téléphone à l'opto, rendez-vous à 14h45. Petit reste à la maison avec maman et fait sa petite journée en ne pleurant pas trop, mais en mouchant sans arrêt. Je me fais des dorsaux incroyables à me pencher si souvent. Wow.

On arrive au rendez-vous, le petit est on ne peut plus amoché, l'opto lui met des gouttes phosphorescentes et lui observe les yeux sous une "black light". C'était hallucinant.. méchant trip visuel à vivre!!! Diagnostic: X-Boy est effectivement intolérant à l'antidote usuel et il a les paupières internes et externes assez flétries. (ah!) Elle lui prescrit de nouvelles gouttes, nous donne un tube d'onguent pour redonner à la peau sa souplesse (il a l'air d'avoir 90 ans!) et on repart. Avec une nouvelle prescription à payer, yer, yer, yer!

En route vers la maison, j'entends le petit ronfler. IL DORT??? Qu'est-ce que je fais??? Je roule jusqu'à Honolulu? Nan, mieux que ça, je le rentre et le couche AVEC son manteau d'hiver et je lui incline la tête contre un oreiller. Fuck les principes qu'un enfant ne doit pas dormir sur un oreiller, le mien, il veut dormir ASSIS, OK?

X-Man était déjà à la maison. On est resté là, deux minutes, en silence, à regarder le petit dormir dans son gros manteau vert "look vintage" et on a presque pleuré de bonheur. Après environ 3 semaines de non-sieste et de non-dodo-du-soir-avant-2h00-du-matin, ça vous empoigne le coeur, que de voir des petites paupières closes et sereines.

Dans la journée, j'avais utilisé le masculin de X-Man pour téléphoner au pédiatre. Car on le sait tous, les mères passent pour des hystériques quand elles VEULENT parler au médecin DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS. Ainsi, vers 18h00, le pédiatre téléphone. Je lui explique la situation, le fait que le petit s'est tapé au moins 3 otites depuis deux mois, une bronchite, une conjonctivite, la roséole et des rhumes incessants et je lui indique surtout qu'il ne veut plus dormir sur le dos, qu'il nous pleure ça des nuits durant et qu'il se gratte la tête à se l'arracher.

Rassurant, le pédiatre m'explique que le problème de X-Boy, c'est qu'il n'a jamais réussi à guérir complètement de tous ses maux. Ainsi, la première otite s'est transformée en toutes sortes d'autres bibittes et il faut absolument qu'il soit guéri avant d'attraper autre chose. Car autre chose il y aura, puisqu'il va à la garderie. Posologie: Garder le petit avec moi toute la semaine (pour un total de 10 jours) afin qu'il soit loin des virus et qu'il se refasse une santé. Faire dormir le petit sur un oreiller (AH AH!), humidifier sa chambre avec du froid, lui mettre du Salinex dans les narines à profusion et 6 fois par jour et bien l'hydrater.

Soit. X-Boy est donc avec moi pour toute la semaine. Et allez savoir, cette nuit, il a dormi et ne s'est réveillé qu'à 4h44 (vive les chiffres pareils!) parce qu'il n'était plus sur son oreiller-ami.

Parfois, je me demande encore pourquoi je l'amène à la garderie. Enfin, pas juste parfois, très souvent.

Et en même temps, hier... il m'a prouvé que ça lui fait un grand bien de côtoyer des amies de son âge, puisqu'il les imite.

Avant d'aller au lit, je jouais à lui brosser les cheveux. Il a pris la brosse et je lui ai dit: "Brosse-toi les cheveux, X-Boy!" et il l'a fait. Trois fois plutôt qu'une. Et ensuite, il a remis la brosse DEDANS sa boîte, là où elle va.

X-Man et moi en sommes encore sous le charme.

Il y a beaucoup de sacrifices à faire pour le bien-être de son enfant.

Et si c'est d'attraper tous les virus du monde, nous les vaincrons.

(En ronchonnant, certes, mais nous vaincrons.)

(Ça paraît que j'ai dormi une nuit! la la lère!!!!!!!)

jeudi 25 novembre 2010

Enwoye enwoye la TITE jument!!!

Encore deux "ites" pour le prix d'une. Une otite récalcitrante = probablement une nouvelle souche de virus résistant à l'antibiotique courant (le doc a dit que c'est le 2e cas aujourd'hui! yé, X-Boy fait partie d'un groupe connu!!!!!!) et une conjonctivite naissante.

Dans l'embryon, la conjonctivite, mais rien ne m'échappe. Ah non. Il avait deux ou trois veines de plus rouges depuis hier et il s'est gratté les yeux, oui oui, les yeux. Clairement. (La coordination rentre-t-elle au poste???) Le doc m'a trouvée "à l'affût". Ça m'a fait éclater de rire. Moi? À l'affût? Je peux vous dire l'heure à laquelle il a déplié ses doigts pour la première fois... et la fois où il m'a regardé droit (en louchant) dans les yeux. Et la fois où il a vu Papa dans l'escalier pour la première fois. Et la fois où il a fait son premier caca mou. (J'arrête.)

Donc, pas de souci, Monsieur n'a pas de pression intra-crânienne. Que du mal d'oreille bien énervant. Je ne sais pas comment il fait, d'ailleurs, pour être tout sourire le jour, jouer et explorer son univers avec autant d'énergie positive. Moi, à sa place, je râlerais sans arrêt et je m'écraserais la tête contre la porte du frigo ou de la sécheuse. Dans mes souvenirs d'otite, je n'avais certes pas envie de faire des exercices de physio. Ni de rire en me voyant dans le miroir. Ni de manger mes souliers.

C'est donc encore un exploit de superhéros, que d'être aussi endurant.

Quoique la nuit, il laisse aller son côté obscur et il pleure.

Et pleurer la nuit, quand il n'y a pas de fantômes ni de bruits étranges, c'est le signe que ça ne va pas.

X-Boy dira peut-être son premier mot en rêvant, alors?

Oui, ça serait bien.

Me faire réveiller par un mot, ce serait le plus beau cadeau de mes nuits.

Allez hop, chez le doc!

Cet après-midi, un autre suivi post-otite. J'ai réussi à avoir un rendez-vous et j'ai eu la chance de me coller à l'imbécilité de cette secrétaire à l'accent d'ado-pas-mûre.
"Genre que", elle a répondu "Ouais allô..." en guise d'ouverture d'une conversation sérieuse entre patiente et secrétaire... J'en suis encore abasourdie. Qui lui a montré la politesse d'usage? Enfin, c'est plutôt QUI ne lui a pas montrée?
Car faut la voir en personne en plus... elle porte toujours des méga-décolletés aux couleurs vives et aux tissus chatoyants et "tu es plus basse que les patients, ma chérie, même si tu es derrière une vitre!!!", aurais-je envie de lui crier. Après elle se demandera pourquoi les pépères font la sourde oreille lorsqu'elle tente de leur répondre avec sa non-sympathie.

Ainsi, X-Boy semble encore souffrir de l'oreille... et pas celle où l'otite s'était installée. Depuis des semaines, il se gratte à s'en arracher les cheveux le côté de la tête et ça l'empêche de dormir. Et je ne crois pas au tic nerveux. Cet enfant AIME dormir et quand je le mets au lit, il s'endort pour se réveiller 2 heures plus tard en hurlant et en se grattant.

Inquiète, hier, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai téléphoné à la responsable des dossiers de la chirurgienne (celle qui nous sauve la vie quand on a des angoisses). Et elle m'a rassuré. Ces grattouilles ne peuvent pas être causées par la cicatrisation du crâne. Puisque la cicatrice est terminée, que tout est soudé vu que ça fait presque 18 mois et que c'est le délai de "reconstruction". Si sa cicatrice lui avait fait mal, ça aurait été deux semaines après l'opération et ce ne fut jamais le cas. Selon elle, les grattouilles sont la représentation du "J'ai mal" de X-Boy. Mal d'oreille? Mal à la tête? Mal au pancréas? Qui sait. Le problème, c'est qu'il ne parle pas. (ou que le décodeur du "aaaa" à multiples variations sonores n'est pas encore inventé)

Je lui ai demandé s'il se pouvait que ce soit une pression qu'il ressente dans son cerveau.
- Hum. Ce serait surprenant. On l'aurait vue au scan cette année. Mais si dans une semaine, il se gratte encore ainsi, rappelez-moi, je vais le faire voir le plus vite possible par le neuro-ophtalmo. C'est lui qui sera en mesure de détecter ça.
- Ok. Merci.

J'ai raccroché avec le coeur un brin à l'envers. Je préfère les virus de garderie à des complications neurologiques. Soit. Qui préfèrerait l'inverse?

En même temps, je crois que la solution sera d'aller voir l'oto-rhino-laryngologiste et qu'elle lui pose des tubes. Faut pas se leurrer, depuis sa naissance qu'il a de la vague derrière les tympans et qu'il patauge dans une douleur latente. Et une audition déviée par l'eau "stagnante" qui ne veut pas s'évaporer comme elle se doit.

Je saurai plus à quoi m'en tenir dans quelques heures.

J'ai juste hâte que X-Boy arrête de se frotter la tête. Et je ne veux pas être obligée de lui mettre un casque de bain.

Même s'il est plein de fleurs en caoutchouc. (Quoique...)

lundi 22 novembre 2010

Anecdote savoureuse.

Il m'arrive parfois de sortir de la maison SEULE pour me rendre ailleurs que dans un magasin pour acheter du "courant". Oui oui, j'ai le DROIT de me rendre dans un endroit qui m'intéresse (et je souligne).

Vendredi matin, j'ai pris l'autobus direction LA grande métropole, afin d'aller m'effacer dans la foule du Salon du Livre. Et de faire la paix avec la pire expérience de ma vie lors de ma visite à celui de Québec avec X-Boy et des amis.

L'expérience fut très concluante. J'ai déambulé dans les allées sans me faire accrocher, sans tirer une poussette qui se coince dans les fleurs du tapis, sans ramasser des tites lunettes sur le sol, sans stresser à l'idée qu'une femme furieuse envoie un coup de sac Scholastic en plein dans le visage du pauvre petit garçon qui se balade assis, à la hauteur des genoux des gens. (Expérience vécue, K. lui avait sauvé la vie, à mon garçon! Merci K.)

J'ai même pu aller rendre visite à X-Man qui travaillait là-bas et l'observer dans le feu de l'action. C'est captivant de regarder son homme travailler. De constater que son sourire persiste, malgré la fatigue du brouhaha constant et des clients en surnombre. Et surtout, de voir SON sourire-spécial-X-Mom quand il m'a aperçue au milieu de la foule. Miam.

J'ai même eu la chance d'aller diner en compagnie de X-Man et de deux amis bédéistes que nous adorons! (et vénérons, rhôôôô!) La grande sortie, nous sommes allés dans un resto huppé qui servait un buffet de péteux. Comme je suis toujours un peu mal à l'aise dans ce genre d'endroits (n'ayant pas été élevée chez les Ducs et les Duchesses), j'observe attentivement les faits et gestes de X-Man qui s'y connaît en étiquette.
Je prends donc une assiette puisque pour la soupe, c'était une crème de maïs et qu'avec mon intolérance, j'aurais été bonne pour visiter les toilettes du Salon du livre (sans pouvoir y lire tranquille...).

Je suis là à me servir et j'observe du coin de l'oeil X-Man et Amie discuter au sujet de cette louche trop fine pour la soupe. Ça rigole, ça s'emplit des bols et on retourne s'asseoir.

- C'est donc bien salé!!!, dit non-discrètement X-Man. (Faut croire que c'était vraiment salé!)

- C'est atroce. C'est immangeable, réplique Amie, la moue de dégoût scotchée au visage.

- Goûte, X-Mom.

- Non, ça va être correct.

Ami a goûté et a verdi. L'envie d'y mettre mes lèvres m'est réellement disparue.

J'ai commencé à rire. Et je ne me souviens plus QUI a supposé que ce n'était PAS de la soupe, mais on en est tous venu au même constat. Ils se sont trompés de plat, ils ont pris de la sauce pour le plat de poisson!!!!!!!! De la sauce style béchamel qu'on ne BOIT PAS, mais qu'on utilise pour rehausser ou adoucir (c'est selon) un plat de poisson!

Tout bonnement, je dis:

- Ben vous savez, votre louche étrange... c'est une louche à sauce. dis-je, en essayant de ne pas m'étouffer de rire. (Ça sert de magasiner!!!)

Et tout le reste du repas, j'ai eu les épaules qui ont sursauté de rire. Incapable d'arrêter de penser à cette histoire. De revoir la serveuse ramasser les bols de "soupe" encore pleins. Et de revoir la moue de Amie qui a sincèrement eu de la difficulté à oublier ce goût exécrable.

Moi qui suis une si grande gueule, je ne me gêne pas pour dire ce qui me passe par l'esprit. Mais cette fois-ci, regardant X-Man remplir son bol avec assurance, je m'étais dit "Allez, il sait ce qu'il fait...".

Mais non! J'avais raison!!!

C'est la preuve que je peux sortir, maintenant.

Je laisse les gaffes aux autres.

(Ça reste à suivre, quand même)

Encore de la vermine.

Sauf que cette fois, c'est un rat. PAS dans la maison. Non, non. Hier soir, je revenais de chez une amie, vers les 17h00. Il faisait déjà noir, je me suis trompée de route (dah) et je me suis ramassée sur un chemin de campagne i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e.
Il s'appelait "Chemin du Grand bois", c'était de bon ton.

À un moment, j'ai cru devoir arrêter à une maison pour demander si j'allais, un jour, finir par arriver à quelque part. Mais je n'aurais su vers quelle chaumière me diriger, à cette heure, tout prend une allure un peu macabre, malgré les lumières de Noël qui commencent à pousser sur les murs.

Ainsi, j'ai allumé les "hautes", question de voir mieux où je zigzaguais ainsi et c'est là que PAF!, j'ai écrasé un maudit gros rat qui traversait la route à CE moment-là. De même, l'idiot. Y'a qu'une voiture qui passe ici et tu viens la rencontrer?

Décidément, je suis trop sympathique avec les bestioles vermineuses.

Il est où le gourou qui va me raconter ce que j'ai fait dans une vie antérieure, hein?

Je dois avoir mangé trop de fromage, étant une duchesse hautaine des années de grâce. C'est pour ça que je suis intolérante au lactose et que mon garçon crie aïgu???

Tiens, je pourrais peut-être m'ouvrir une compagnie d'extermination écologique. Même pas besoin de poison, les bebittes viennent à moi avec l'insouciance que seules elles connaissent. C'est peut-être ça, mon avenir professionnel?

X-Terminator???

Hahaha.

jeudi 18 novembre 2010

Tiens, t'es encore malade???

Non, impossible.

Si. Possible.

Le petit, puisqu'il ne voulait plus dormir sur le dos depuis vendredi dernier (on est mercredi), a eu droit à une autre visite à la clinique. (Merci X-Man d'être encore allé faire la file à 6h15... pour être 20 sur 32!!! Dans deux mois, va falloir s'installer une tente et passer la nuit dans le stationnement. Système de merde.)

Ainsi, hier mardi, il a rencontré un autre doc ultra-gentil (on va tous les voir et pouvoir faire des stats de la compétence et humanité des médicaux de Ste-Banlieue...) qui lui a tout de suite vu une otite.

- Dans l'oreille GAUCHE???

- Oui Madame. Dans l'oreille gauche... Ça vous surprend?

- Ben... oui. C'est parce qu'il n'arrête pas de se gratter le côté DROIT de la tête... alors je pensais.

- ... Votre petit n'a pas tout à fait une bonne coordination, heu...

- Dah. C'est vrai. J'oubliais. Donc la prochaine fois qu'il se gratte le pied, c'est parce qu'il a mal au ventre? Hahaha

- Hahaha. (Sympa, il a ri, le doc!)

- Et les boutons qu'il a partout dans le dos depuis lundi... c'est quoi?

- Un virole.

- ???

- Un virus non-identifié. (un VNI!!!!) C'est passager, ça ne paraîtra plus dans deux jours. Et ça n'a pas l'air de le démanger. En fait, votre fils me semble très bien supporter la douleur. Parce qu'avec une otite, un rhume (bien sûr!) et un "rash" viral, il devrait être triste... Mais regardez-le, il rigole en froissant le papier blanc.

- Mmm. C'est bien ça qui est embêtant avec ce garçon. Il semble s'habituer à souffrir et il faut être devin pour savoir pourquoi il pleure le soir... Moi qui pensais que c'étaient des caprices.

- Ah non. Votre garçon vous parle par ses pleurs. Puisqu'il ne peut pas communiquer autrement. N'oubliez pas ça.

- C'est difficile à oublier. C'est un son qui reste dans la tête, même quand il n'est pas à la maison!

- Un ver d'oreille.

- Exactement. Merci docteur.

- Revenez me voir dans deux semaines. Pour s'assurer que l'otite est bel et bien partie. Et voici une requête pour l'orl de Ste-Justine. Des tubes seraient peut-être la solution. Parce que s'il continue à faire des otites aussi souvent, il va prendre du retard côté langage. Il entend les sons comme dans une piscine...

- D'accord. C'est évident qu'on ne veut pas qu'il devienne sourd. Et qu'il reste bloqué à la voyelle "A"...

- À la prochaine.

- Merci encore.

Je suis ressortie de là avec un gamin top-souriant qui se débattait dans mes bras. Il est de plus en plus lourd, ça va bientôt me prendre un diable pour le trimballer. Un ange dans un diable... Hahahah.

Parlant d'ange... il a retrouvé sa fée du sommeil depuis qu'il avale son tit-sirop-aux-bananes. Hier, Monsieur s'est couché à 21h00 (bon ok, c'est tard, mais on ne contrôle pas la surénergie du gamin!!!) et ne s'est réveillé que 2 fois pendant la nuit.

Et ce soir, à l'instant où j'écris... il est 20h30, il dort depuis une demi-heure et il rêve à des ouistitis.

Comment je fais pour savoir à quoi il rêve?

Sais-tu, moi.

Ça finissait bien mon texte, non?

Rrronfl.

lundi 15 novembre 2010

Non, tu ne les perdras point!!!!!!

Hier après-midi, balade en poussette dans notre joli quartier. Direction: épicerie. Sur la liste: du pain, du lait, des oeufs et des choux de Bruxelles. Soyons verts.

En revenant, j'observe furtivement le visage du petit.

- X-Man, tu lui as enlevé ses lunettes tantôt?

- Non.

JE REVIENS!!!!!!!!!!!

Oui, car X-Boy est rendu un pro du "je t'enlève ça bien discrètement, ces gogosses qui me triturent le nez et les côtés du crâne". Avant, il jouait tranquillement avec ses barniques avant de les lancer par terre. Maintenant, il les jette sans regrets. Tiens, toi, les lunettes.

J'ai marché vitevitevite dans les rues avoisinantes. Croisant au passage deux amoureux. "Si vous voyez des tites lunettes rondes, vous pourrez les amener au XX rue de XX. Garçon les as lancées par terre!!!".

- On est avec vous de tout coeur, Madame. Bonne chance.

- C'est pas de la chance que ça va me prendre si je ne les retrouve pas, c'est 400$!!!

- OOOOOOOOH!!! On vous envoie toutes nos ondes positives, alors.

(Et un chèque, ça vous dirait???)

J'ai marché, marché et là, j'ai aperçu une patente blanche et bleue sur le bord de la route. Les lunettes de X-Boy sont BRUNES. Mmm, ça m'a intriguée. J'ai accouru.

C'étaient l'attache-suce BLANC de Monsieur avec sa suce BLEUE tout au bout.

- Ah parce que t'avais arraché ça aussi? Décidément, la rébellion...

Et c'est quelques garnottes plus loin que j'ai trouvé les lunettes toutes bien repliées sur elles-mêmes.

X-Boy les plie avant de les balancer.

Gentil garçon minutieux, va.

MAIS FAIS-MOI PUS JAMAIS ÇA!!!!!!!!!!!!!!!!

Y'a d'autres moyens de protester contre les choux de Bruxelles, tu sais.

Lis Mafalda... elle a des trucs pour la soupe.

Dodo, maman...

Ce matin, X-Man est allé mener le petit au Royaume des filles-microbiennes-mais-si-mignonnes. C'était le premier matin où je pouvais rester en pyjama.

X-Man a bien vu, à la tête d'Alien que j'affichais à 6h00, que la nuit avait encore été parsemée de pleurs et de "à l'aide, maman... j'ai mal et je ne sais plus comment placer ma tête"!!!

Bien vu.

Depuis 5 ou 6 nuits, X-Boy ne dort vraiment pas bien. Le jour, il refuse de faire la sieste et le soir, il s'endort en pleurant toutes les larmes de son corps et en se frottant la tête avec sa petite main à une vitesse vite, considérant la vitesse du petit. Ce qu'il a? Vous n'en reviendrez pas... il perce son avant-dernière molaire. Et croyez-moi, ça vous ravage un petit garçon... Et l'énergie des parents.

Ce qui fait que ce matin, je suis retournée illico dans mon grand lit polaire (là où il fait blanc dormir) et je me suis réveillée à 11h45. Ce qui ne m'a pas fait marrer dans cette loooongue sieste, c'est que je me suis réveillée en sursaut au moins 5 fois, croyant entendre les pleurs d'un certain gamin qui vit sous mon toit. Intoxiquée, la fille? Mmm.

X-Man m'a dit que hier, alors qu'il s'affairait à ranger des choses éparses dans la cabanon, il entendait résonner les pleurs du petit dans les feuilles des arbres.

Nous sommes donc drogués au bébé.

Et quelle drogue puissante. Car malgré les effets secondaires négatifs portant à la névrose, il n'en reste pas moins qu'un seul "fix" de combo "sourires-câlins-aaaah-pâmés-devant-la-beauté-du-monde" suffit à faire oublier que deux heures plus tôt, nous étions dans un épisode triste à en pleurer nous aussi...

Ce matin, c'est le premier matin où je reste à la maison, sans avoir été mener le petit.

Ce matin, c'était une autre sorte de désintox.

Celle de laisser partir son petit avec son papa. Sans superviser le tout, sans donner 135525 infos presque pertinentes à Éducatrice-A.

Merci les gars.

xxx

mardi 9 novembre 2010

Olé olé olé!!!!!!!!

La première maladie en "ole" chez le gamin!!!

Je vous écris tout de go en revenant du rendez-vous chez le doc pour le suivi post-"ites" (ne pas confondre avec les carrés de papier jaune et collant) et voilà-t-y pas que les tites rougeurs apparues depuis hier sur le corps de Monsieur annoncent une roséole!!!

Une belle bebitte de maladie infantile "qu'il faut tous avoir quand on est petit" et "qu'il vaut mieux attraper avant le début de l'école"!

Alors, check.

Rosissons tous de bonheur!

La fièvre et les ulcères dans la gorge se voient donc expliqués par le venue de cette maladie qui rosace les nenfants. Et tiens donc, une des petites avaient une laryngite la semaine dernière et paraît que c'est un des symptômes précurseurs...

J'adore les contacts entre gamins qui salivent de joie et d'innocence.

Je m'en vais terminer la soirée dans le fond de mon sofa. Bien à l'abri des monstres roses et des souris-des-murs.

Pas de cadavre ce soir, dans la trappe-gagnante.

Paix.

(Allez savoir, ça me fait rigoler tout fort que X-Boy ait une roséole.. à cause du nom, j'associe ça au fait qu'il n'y ait que des filles dans son groupe! rhoôôôô... séole!!!)

X-Boy phone home!!!

Sur une note plus joyeuse (la bipolarité, ça me connaît? hahaha), X-Boy nous a surpris dimanche soir.

Nous étions en train de souper alors qu'il jouait tout près de nos pieds avec deux ou trois jouets palpitants.

Comme ça, me vient l'idée saugrenue de lui suggérer de prendre son petit téléphone vert. Je le regarde, il me regarde, je lui dis: X-Boy, va chercher ton téléphone.

!!!

X-Boy a lâché le livre qu'il mâchait attentivement, s'est élancé à plat ventre et a étiré sa main jusqu'au petit téléphone vert. Il s'est rassis et a commencé à la mâchouiller en beuglant de joie dans sa langue natale (la même que nous, avec juste des "A").

...

Ce fut notre réaction. Et les "T'AS VU ÇA????? IL SAIT CE QUE C'EST UN TÉLÉPHONE??? NON MAIS T'AS VU ÇA??? IL A LÂCHÉ SON LIVRE??? IL EST ALLÉ LE CHERCHER??? NONMAISTASVUÇA??????????? (danse à St-Dilon au-dessus des assiettes)

Un rôti de porc n'a jamais été aussi bon que ce soir-là.

X-Man cuisine comme un Dieu.
Notre fils est un ange.

Je me cloître dans les prochaines années...

Amen. (Amenez-en, des défis pour X-Boy. Il est en feu!!!)

Rhôôôô... ti!!!!!!!!!!

Et 5 rendez-vous cette semaine!!!

Deux aujourd'hui: une radio des hanches à 14h15, demandée par le physiatre. Puisque X-Boy ne marche pas et qu'il a deux ans et des poussières, il se peut que les os des hanches ne soient pas bien placés pour la position verticale. À suivre.

Ce soir, 18h30, rendez-vous à la clinique pour un suivi post-otite-bronchite. Et post-ulcères, mais ça, le doc, il va l'apprendre ce soir. Et comme si ce n'était pas assez complet, depuis hier pm, X-Boy a plein de rougeurs sur le ventre, le front et dans le dos. Une réaction allergique? De l'urticaire? Pourquoi pas. À suivre, ça aussi.

Jeudi matin: physio et ergo. Mais ça, ce sont mes rendez-vous préférés. Il joue tout en apprenant et il adore ça. Et c'est ma thérapie par le rire, car il est marrant, mon gamin, quand il s'excite et qu'il veut réussir VITE ce qu'il fera bien lentement.

Vendredi matin: la psychoéducatrice vient à la maison pour jouer avec X-Boy. L'exercice à réussir, mettre les objets DEDANS. Ça a l'air facile, hein? Ben c'est ça.

Vendredi pm: la travailleuse sociale vient voir si je tiens le coup.

Et vient jouer à "Lançons la souris dans la piscine!". Le jeu du mois.

Hier encore, une autre souris dans la trappe.

Ma maison est une serial killer de vermines.

Et un foyer d'accueil pour les phénomènes médicaux étranges.

Déménager... ça serait peut-être une solution?

Note à moi-même: La fuite ne réglera rien. Maudit précepte pseudo-psycho-à-marde. Après ça, on va me dire de changer le mal de place?

Grmblb.

PS. Je vais bien, je ronchonne.

lundi 8 novembre 2010

X-Boy, cher aimant à virus...

Le nouveau de la semaine dernière? De l'herpès buccale. Oui mesdames et messieurs, le petit chanceux a attrapé ce virus dégueulasse et l'a laissé se loger doucement dans le fond de sa gorge. Résultat: ça lui fait un paquet d'ulcères dans le gorguoton et ça lui a donné de la fièvre pendant 3 jours. Et une non-envie de boire ou manger.

Le gros party.

Et ça s'attrape comment, cette bestiole? À LA GARDERIE. Alors oui, j'ai encore remis en question la pertinence de l'envoyer là-bas ce week-end, alors je que je me levais aux 4 heures pour lui redonner du Tylenol afin qu'il survive et dorme...

Par chance, j'ai des amies compréhensives qui me rappellent que X-Boy n'est pas différent des autres. Les autres aussi, les "normaux", ils attrapent plein de cochonneries virales et bactériennes. Et les parents capotent, manquent le boulot, ne dorment pas. Bref, je dois faire comme tout le monde et ACCEPTER que mon bambin construise son réseau d'anticorps.

Soit.

Ce qui me fait ronchonner le plus dans tout ça, c'est que c'est contagieux et que, ne le sachant pas, X-Boy a pu donner son virus à tous ses amis et à plusieurs membres de notre famille. Quand le docteur nous a dit de ne pas lui donner de bisous près de la bouche, ni de manger avec sa cuillère, j'ai verdi. Car oui, je le bombarde de bisous et il a la tendance très baveuse, mon petit garçon. Ainsi, mes joues, mes cheveux et mes mains sont souvent remplis de salive et oui, je vérifie la chaleur de sa nourriture avec SES ustensiles. Et de la bave, il y en a partout sur ses jouets. Et qui les ramasse et les déplace avec ses mains et se gratte ensuite les yeux avec lesdites mains? Moi.

Certes.

Je suis profondément dérangée par ce monde viral qui se tient constamment dans le cadre de porte de notre accueillante demeure.

Va falloir arrêter d'être aussi sympathique, dans notre maison.

Car les souris aussi, y font le party.

Hier, encore un cadavre au sous-sol.

"Tu pourrais pas amener les virus avec toi, Pseudo-Minnie? Tant qu'à aller au ciel, tu pourrais rendre service?"

(Et nettoyer ta trappe avant de mourir, ok?)

lundi 1 novembre 2010

On sort X-Boy...

Et il coûte cher à sa Mamie-Z, vilain garçon.

Hier midi, un dimanche de beau temps frisquet, Mamie-Z débarque chez nous (avec une boîte de biscuits maison à la confiture, miam!) et nous invite à manger un diner québécois chez Tite-Pitate Frite. Hé ho, elle a du goût, la mamie, mais tout comme moi, le nom l'intriguait et quand on veut bien manger du vrai fast-food (c'est légal, lâchez-moi avec les nutritionnistes zélés, pus capable!), on va dans un endroit où ça inspire le gras et la frite bien molle. (Vérifié, dans le stationnement, ça embaumait et c'était rempli de voitures, point rassurant!)

On rentre dans ce "shack à patates" et on choisit une table. On installe (installer = ASSEOIR) X-Boy, complètement hystérique, dans une chaise haute qui a survécu, par chance. Je ne sais pas si c'est l'odeur de pétates ou le fait d'être dans un lieu proscrit par la société-anorexique qui l'excitait à ce point, mais il était en feu. Intenable, il criait à n'en plus finir, il tapochait avec ses pieds sur la chaise, se poussait contre la table, lançait le tit-livre par terre, capotait avec un verre de Pepsi vide (THE jouet idéal, faut pas chercher!) et criait d'autant plus fort que je riais sans arrêt. Jamais vu mon fils aussi dingue, quoi. (yééééééé, depuis le temps que j'attends ça!)

Ainsi, tout se déroulait dans la frénésie, le serveur apporte mon plateau (# 8 = deux pogos et une frite, full ketchup-vinaigre et une ROOT BEER, ça faisait 4263 ans...) et je me tourne pour saisir un mouchoir dans mon sac et j'entends:

- NOOOOOOON!!!

Pecling, peclang, pouf.

X-Man me regarde, apeuré. C'est l'horreur en ce jour d'Halloween! Le petit a été VITE!!!! (Ce qui en soit est contradictoire, hahaha!).

Il a saisi MON cabaret ORANGE (oui!) et il l'a swingué par terre. HOP!!! Les pogos sur le sol, les frites tout partout, le ketchup pour délimiter la scène du crime.

Le coupable était on ne peut plus hystérique. Et moi, j'ai débuté mon grand rire de hyène interminable. J'ai ri comme ça pendant des minutes. Mamie-Z n'en pouvait plus et X-Man semblait découragé. (Mais il riait dans sa barbe, qu'il porte fièrement d'ailleurs!)

Le serveur est arrivé, a dit: on vous en rapporte une autre. Et il a ramassé le dégât. Il repart et X-Boy saisit le cabaret de X-Man.

- NON, pas le sien en plus, X-Boy. Seigneur, qu'est-ce que t'as mangé? (Un biscuit de Mamie-Z... c'est ça, hein? Ils sont remplis de bonheur, je sais...)

Ce qui fait qu'on s'est tassé de l'autre côté de la table. Et que Mamie-Z s'est installée à la table adjacente, laissant X-Boy régner sur son côté et son Toy's R Us ambulant.

J'ai pouffé de rire à plusieurs moments pendant le repas. Rien pour aider à calmer le petit, comme dirait X-Man.

Nous sommes revenus à la maison et le manège du Garçon-Hyper-Content s'est continué jusqu'à 21h00. Il riait, jouait, "jasait" sans arrêt dans le salon. Incapable de s'endormir.

Jusqu'à ce que je lui rappelle que demain aussi, il pourrait être aussi heureux. Que le bonheur intense peut durer longtemps...

Et que des biscuits, il en reste encore plein la boîte.

(Pas comme les mouchoirs... c'est la pénurie depuis que je suis membre de Virusland! Merci X-Boy!)

X-Bob!!!

J'ai le rhube.

Moi qui disais à tout le monde que gnan gnan, je le pogne pas, la la lère.

Snif puissance 5734568358.

La seule chose qui me fasse sourire, c'est que je deviens un homme sur ce blogue.

Wouahhahah, gros rire gras et voix caverneuse.

(J'étais totale concept avec l'Hallowingne!)

mercredi 27 octobre 2010

Une petite main sur un coeur = tout ce qui importe.

Depuis deux jours, X-Boy fait un nouveau geste totalement conscient. Qui en dit long sur son potentiel intellectuel. En effet, lorsqu'une personne sait qui elle est et qui sont les gens qui l'entourent, ça mène directement à un désir de communication.

Ainsi, le petit a enfin RÉUSSI à s'identifier avec sa jolie petite main. Après deux ans de démonstration du "prends ta main, si tu la mets sur ton coeur, c'est X-Boy et si tu la mets sur le mien, c'est Maman ou Papa (selon le coach disponible), X-Boy a compris. Quand on lui demande: il est où, X-Boy, il met sa délicate menotte sur son grand coeur et il sourit largement. Quand on lui demande, elle est où Maman?, il dépose sa délicate menotte sur mon coeur qui déborde de joie.

C'est une geste d'une banalité, mais seigneur, j'en reste émue chaque fois. Il SAIT enfin QUI JE SUIS, je suis SA maman. Et il sait qui est SON papa. (chanceux, moi j'ai des doutes! wahahahah, mais non... quelle blague immonde!)

Et il essaie aussi de m'imiter quand je lui fais sa mini-comptine de "Je t'aime gros... comme la terre"!. Je mets ma main sur son coeur et je fais ensuite un demi-arc dans le ciel pour exprimer la moitié de la circonférence de la planète. (La totale circonférence, je ne peux pas. Pas la femme-élastique, moi) Quand il me voit faire, il saisit ma main et il fait le mouvement en criant quelques notes de voyelles.

Ce sont des progrès, ça madame? Que oui.

Et hier, c'était le deuxième rendez-vous avec le physiatre. Doc-Cool (faut voir le spécialiste, il est craquant avec son style baba-relax-je-suis-zen-et-top-compétent-pareil) a été joyeusement surpris de voir X-Boy aussi dégourdi. Quand on l'a mis debout pour montrer la mise en charge (terme techno pour décrire l'appui des pieds au sol), il est resté bien droit, sans fléchir. Les orteils presque dépliés et les pieds presque à plat. Doc-Cool a dit: Wow. Je suis fier de voir ça. Il peut passer à la marchette assise dans les prochaines semaines. Cet enfant-là a le goût de se déplacer.

- Mais... est-ce qu'il va marcher à quatre pattes?, dixit X-Man.

- Non, probablement pas.

- Mais s'il ne fait pas cette étape, il ne pourra pas marcher, non?, dixit les deux parents intrigués.

- Oh non. Ce ne sont pas tous les enfants qui passent cette étape. Dans 10 à 15% des enfants hypotoniques (qui n'ont pas de tonus, comme X-Boy avant), ils marchent directement. Et ils font le 4 pattes quand ils montent et descendent les escaliers. C'est pour ça qu'on continue (avec la physio qui était là, tout soleil) de lui montrer à faire cette position. Afin de lui montrer à "chuter" correctement, en utilisant ses mains au sol. Alors pas d'inquiétude, il est "normal" que des enfants passent de A à C. (Et dans notre cas, c'est du C, Opitz parlant... mouahahah!)

- ... (on reste parfois sans mot, devant le bonheur)

- Bonne journée, je le revois dans six mois. Et ses orthèses sont presque trop petites... reste que 2 mm à grandir et on change les orthèses.

!!!

X-Boy a GRANDI des pieds! Ça paraît étrange, mais ses pieds sont si petits que je croyais qu'il serait un hobbit plus tard. Mais non, il va changer d'orthèses après seulement 9 mois!!! Ça explique que d'un jour à l'autre, certains de ses pantalons n'attachent plus du bouton et que sa tuque laisse des traces rouges sur son front.

X-Boy grandit, grossit, apprend, répète et comprend!

Ce n'est certes pas l'automne ni l'hiver dans notre maison.

C'est l'été partout, ici.

Et vous êtes les bienvenus si vous avez froid.

On est généreux du rayon!

vendredi 22 octobre 2010

Virusland

Ça y est, on a été envahi. Et c'est la première "attaque-combinée". Diagnostic: Une bronchite et une otite. X-Boy a gagné sa tite bouteille d'antiobiotique avec du sirop miam-miam à saveur de gomme balloune. Yé.

Dans cette nouvelle saga de virus, X-Boy a encore une fois mystifié les "docteures Maman". En effet, depuis lundi (nous sommes vendredi, ouf), il ne faisait pas de fièvre, ne toussait pas trop et ne se frottait pas les oreilles. Il faisait juste pleurer souuuuvent et ne pas vouloir qu'on le couche sur le dos. Monsieur préférait dormir assis, bien câlé contre ma poitrine-coussins-généreux. Ce qui fait que je l'ai laissé à la garderie mercredi matin dans un état comateux, voire guenille-d'enfant.

Je suis montée à bord de l'auto et j'ai versé quelques larmes. Quelque chose au fond de moi me disait que X-Boy n'allait vraiment pas bien. Mais étant de nature angoissée, je me répétais que c'était sûrement ma fatigue qui me faisait causer de la sorte. (J'ai un instinct maternel, preuve.) Je me suis enfuie au royaume du décor-de-maison, afin de faire ressortir Décore-Mom des boules à mites. Quand j'enfile ce mode de pensée, je carbure et je tombe en mode "cherche et trouve". J'ai trouvé en moins de 20 minutes. Trop efficace. Je suis repartie de là avec une nouvelle couette en spécial. Pour ENFIN remplacer l'horreur qui se couchait sur mon lit... depuis 10 ans, aaaaaaaaaah! (Je parle de la couette, ça ne fait que 4 ans avec X-Man! hahahah!)

De retour à la maison, j'ai téléphoné au CPE. X-Boy était "correct", mais très peu enjoué et chigneux. Une heure plus tard, Éducatrice me rappelle.

- X-Mom? X-Boy fait de la fièvre, 39 degrés.

- Clic.

J'étais déjà là-bas. Mère-poule-qui-vole-au-secours-de-son-poussin. J'arrive et je vois X-Boy tout recroquevillé sur Éducatrice.

- Oh... ça ne va vraiment pas.

Je prends le bambin. Je m'interroge à voix haute.

- Mais il est gelé? Comment ça qu'il fait de la fièvre???

- Je sais, X-Mom. Je n'y croyais pas... c'est une autre éducatrice qui m'a mis la puce à l'oreille. X-Boy a toujours les pieds froids, alors je n'aurais pas pensé que...

- Je sais bien, Éducatrice... Hier, il était froid comme ça et jamais je n'ai sorti l'arsenal "check-up-anal"... franchement. Quand on fait de la fièvre, on est chaud, non?

- D'habitude.

Eh bien, X-Boy n'est PAS une habitude. Je vais m'y faire.

J'ai ramené mon mini-Iceberg à la maison. Histoire de le réchauffer tout en le dévêtant. Cherchez l'erreur.

X-Man est revenu plus tôt ce soir-là, parfois les astres sont charitables. On a pu souper en alternance, en se relayant le petit qui pleurait à chaudes (?) larmes. Et toute la nuit, il a dormi assis sur moi. J'ai sacrifié mon sommeil pour qu'il dorme. C'est ça, être un parent. Décernons-nous des médailles. (je préside la remise!)

Au petit petit matin (là où les poules sont au nid), X-Man a fait la file à la clinique. 30e sur 47. Ouf. Le rendez-vous était fixé à 15h40. Ouch... quand il n'est que 6h00 du matin et que le petit divague dans son monde de douleurs, la journée va être longue.

Elle l'a été. Appelons un chat un chat.

X-Man nous a accompagné à la clinique. (Merci encore, astres!) Je fais la file parmi 35762 personnes semi-déprimées-enragées-après-le-système et j'arrive face à nunuche-secrétaire. "En formation", c'était inscrit sur sa vitre trouée. Elle prend la carte de X-Boy, le papier de pseudo-rendez-vous et je me dirige dans la salle.

- X-Mom? Euh... t'es déjà là.

- Ben oui, ça va vite, ici, hein?

- Elle n'a pas ouvert le dossier de X-Boy?

- Ben non... c'est original comme façon de faire...

- Mmm.

- Hey, mais t'as raison!!! Ça ne se peut pas. X-Boy n'a PAS de dossier dans cette clinique-ci. (on va toutes les faire, faut changer le mal de place!) Je refais la file, faut régler ça tout de suite.

J'arrive en face de secrétaire-jeune-mais-compétente et je lui dis ceci:

- J'ai donné ma carte à votre coloc de cubicule et je ne comprends pas comment ça fonctionne ici... Elle n'a pas ouvert de dossier et j'ai l'impression que X-Boy n'est pas correctement enregistré...

- Elle ne l'a PAS enregistré? Elle ne vous a pas demandé votre adresse et tout?

- Non. (On a levé les yeux au ciel en même temps... fallait voir nunuche-secrétaire en train de ne PAS trouver une prescription laissée au comptoir pour un monsieur. Il a levé les yeux au ciel aussi... Un plafond peut être si beau)

- Attendez... je vérifie tout ça.

Soupirs de partout. Elle me regarde avec un faux sourire. Je lui renvoie la balle.

- X-Boy n'est PAS enregistré. Elle l'a confondu avec Justin Chose...

- Bien sûr.

- Je vais prendre vos coordonnées. Si vous voulez bien.

- Ah oui, je le veux. Vous entendez les pleurs? C'est Justin Chose, MON fils... faut vraiment qu'on passe dans le bureau du doc rapidement.

- Voilà, tout est arrangé. Vous êtes les suivants. Bonne journée, Madame.

- Pareillement. Vous êtes bien gentille. Et compétente. (ça, je l'ai murmuré, parce que nunuche-secrétaire était encore en train de demander le nom et prénom du monsieur et de chercher sa prescription. Faudrait lui dire qu'une prescription, c'est un papier. Pas un pot de pilules!!!)

De retour dans la salle d'attente. X-Man est subjugué. Moi de même. On ronchonne sur l'incompétence et ça nous fait sourire. X-Boy ne comprend pas notre humour, alors il gueule. C'est pas très jojo, finalement.

On se fait appeler dans la salle "B comme Benoît" (dixit le haut-parleur) et on rencontre docteur-cool. Comme X-Boy s'était endormi sur moi (coussins chauffants!), il murmurait et l'a examiné en prenant bien soin de ne pas le réveiller.

- J'ai 6 enfants.

- SIX??????????? (J'ai crié, X-Boy s'est réveillé... mais le fait d'avoir une lumière dans une oreille enflammée a probablement aidé)

- Et je vous dis, vaut mieux qu'il attrape toutes les "ites" en bas âge. Car moi, j'ai manqué le tiers de ma première année scolaire. Et mes enfants, non. X-Boy a une belle otite (il aime la beauté!) et une bronchite. Est-ce qu'il aime le sirop rose? C'était le préféré de mes enfants.

Il parle avec expérience, on a opté pour le sirop rose.

- Voyez son pédiatre dans 15 jours, pour un suivi.

- Vous pourriez le revoir? Son pédiatre est Monsieur Ste-Justine... alors surbooké. X-Boy aura du poil de barbe quand on le reverra. Hihihi.

- (Sourire en coin). Bien sûr, voyez ma secrétaire. Bonne fin de journée. Vous avez un garçon charmant.

Aussi charmant que vous. Sérieusement, ce doc, je l'aurais adopté. Mais il n'a pas voulu de nous. Jadis, il avait 2000 patients. Mais comme il nous a raconté, avec 6 enfants et à travailler 7 jours semaine, il se rendait droit au burn-out. Alors il a conservé les "vieux" patients seulement et il fait la navette entre l'hôpital et la clinique. J'aurais souhaité avoir 70 ans.

X-Man a pris rendez-vous avec la secrétaire (une autre!!! Encore plus nunuche... personne ne lui a dit que les décolletés, derrière une vitre, on les voit quand même??? À l'aide!!) et j'ai installé X-Boy dans la voiture.

Direction pharmacie. Vive les assurances collectives.

De retour à la maison. X-Boy a pris sa première dose de sirop rose. Il a pleuré jusqu'à 20h30. Puis, il s'est mis à sourire. Et à sourire, et à sourire encore. Et à tenter de nous raconter ses délires fiévreux et à suivre X-Man du regard. Et à affectionner les coussins du sofa (miam, du tissu rouge!) et à faire tout sauf l'enfant malade.

- X-Man, je n'en peux plus. Il est trop marrant... Je veux aller dormir...

- X-Boy, il faut que tu dormes. Maman doit récupérer. Et toi aussi, tiens. Tu es malade, t'as oublié? (méga-sourire du petit!)

Nan, il n'a pas oublié. Car cette nuit, il s'en est souvenu. Brillante idée, j'ai aménagé la chaise berçante comme un lit temporaire.

Et c'est ainsi que j'ai passé une partie de la nuit. À dormir assise avec sur moi, le plus marrant des enfants malade de la terre.

Rrronfl.

PS. Je pourrais pas en avoir, moi aussi, du sirop-top-marrant? Mon corps n'oublie pas vite, moi... je suis bien vieille, c'est là que ça me rentre dedans.

mardi 19 octobre 2010

Réminiscence orange!

C'est le temps des citrouilles et en discutant avec X-Man des plats à cuisiner avec la grosse courge orange, je me suis souvenue d'un de mes déboires culinaires et je l'ai ri, encore, jusqu'aux petites heures du matin. Voici le topo:

Lors des mes années en tant qu'étudiante à l'université (beau début), je m'adonnais à des essais culinaires divers, question d'épater l'ex-petit copain de l'époque.

C'était bientôt l'Halloween et je m'étais dit: tiens, je vais faire un gâteau à la citrouille, à l'aide d'une recette tirée d'un quelconque bouquin. (Le seul n'étant pas de la Littérature avec un grand "L")

On demandait 2 tasses de citrouille. J'ai couru au marché de fruits et légumes, je suis revenue avec une moyenne citrouille et je l'ai ouverte puis j'ai sorti les noyaux.

Étant d'une nullité remarquable en cuisine de base, je croyais que la chair de la citrouille (celle à cuire!) était les filaments gluants qui entouraient les noyaux!!!!! HAhahahah, je ris déjà!!! Belle innocente, j'enlève tous les pépins et au final, avec seulement une citrouille, ça ne me donne même pas 1/2 tasse de "chair"!!! My god, ça va donc me prendre 5 citrouilles ou quoi?

Je retourne au magasin, j'en achète 4, la commis me regarde: ça en prend de la citrouille pour faire une tarte, hein? Elle ne bronche pas. Elle aussi, elle est étudiante, bon. Y'a que ça, des étudiants qui travaillent dans les épiceries, dans une ville universitaire.

Je reviens à l'appartement, j'ouvre 3 autres citrouilles, et, épuisée, j'arrête l'aventure culinaire drette là. "Fuck le niaisage, j'ai de l'étude à faire, rhââââ!".

J'ai laissé le tit-plat Tupperware rempli de filaments dégueus pendant des semaines au frigo, question de l'avoir sous la main si je voulais faire la maudite recette. Le tit-plat s'est retrouvé aux poubelles après un ménage de fin de session.

Ouf. C'est pas ça qui se mange. Dah.

X-Man m'a appris la chose l'an passée, alors que nous décorions une citrouille pour festoyer le premier Halloween de X-Boy. Je voulais garder les filaments pour faire une soupe... fallait voir le regard ahuri de mon Chef-Privé.

- Tu me niaises, X-Mom?

- Hein?

- Ça ne se mange pas, ça...

- Sérieux?

- X-Mom... t'as pas déjà cuisiné ÇA???

- Ben non, voyons...

Et on a ri comme des dingues toute la journée.

Prochaine étape, cuisiner des feuilles de houx!

Ho ho ho!!!

lundi 18 octobre 2010

Face à face

Vendredi, 13h45. Je me prépare à faire une tite brassée de serviettes. Le panier de serviettes à laver se trouve déjà sur la laveuse. Sauf que, au moment où je suis arrivée pour les saisir, il y avait deux gros yeux noirs qui me regardaient, genre "Ah, t'es là?".

Le cri que j'ai lâché, je vous jure. Ça résonne encore dans les murs.

Ce n'est pas que j'aie vraiment peur des souris, mais je n'avais jamais imaginé faire un face à face avec la bestiole. Et qu'elle soit aussi copain-copine. Parce que la tite-souris, un coup que j'aie eu terminé ma danse à St-Dilon dans le corridor, a sauté du haut de son panier douillet et m'a suivie.

Oui, ELLE M'A SUIVIE!!! Je cours dans ma chambre, elle trottine derrière moi. Je cours dans le corridor, elle est là et elle gambade en chantonnant "maman, maman, tu vas où?"!!!!!

Je retourne dans ma chambre, je saisis le téléphone et tente de rejoindre Rouk qui est une grande source de calme dans mes situations "je-fais-quoi-avec-une-araignée-grosse-comme-la-Terre-là?!?". Pas de chance, Rouk n'est pas là. Je téléphone à Tatie-C, qui est aussi une source de logique et de calme. Par les temps passés, alors que nous colocquions, elle me faisait des listes de priorités afin que j'abatte mes 135252 travaux universitaires.

- TATIE-C!!!!!!!! JE FAIS QUOI, LÀ???

- Euh... ça va?

- NON!!! Y'a une souris dans ma chambre, dans mon corridor... enfin, y'a une souris qui me suit partout!!!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH! JE FAIS QUOI AVEC????????

- Bon, ben, mets une trappe et elle va aller direct dedans.

- AAAAAAAAH!!! ELLE S'APPROCHE ENCORE DE MOI??? MAIS QU'EST-CE QU'ELLE ME VEUT??????

- Attrape-là avec un bol, d'abord... et sors-la dehors ensuite.

- Un bol??????? Euh... attends, faut que j'aille dans la cuisine... ELLE SE SAUVE EN ARRIÈRE DU BUFFET!!! Non, elle revient! AAAAAAH, saloperie, depuis quand une souris, c'est gentil???

- Ça j'avoue que je ne comprends pas... elle n'a pas peur de toi?

- NON! (À crier de même, me semble qu'elle aurait dû se terrer dans les craques du plancher? Mais non, Madame affectionne les grandes hystériques humaines...)

- Tatie-C, reste au bout de la ligne, ok... ça me rassure. Je ne veux pas rester seule avec ELLE. Bon, j'ai pris un bol... Je me penche à son niveau. "Viens ici, petite, allez".

Et facile de même... la petite souris (un campagnol ultra-mignon, c'était) entre dans mon plat de plastique et je le mets sur elle. Et voilà, j'ai une souris emprisonnée sur mon plancher de cuisine et elle n'a même pas peur. Elle trotte et examine sa nouvelle bulle environnementale. Ça sonne à la porte.

- Tatie-C., merci 134524646136 de fois pour avoir été là pendant cette brève aventure! Sans toi, je n'aurais jamais su garder mon sang-froid. Mais là, y'a la travailleuse sociale qui cogne à ma porte.

La travailleuse sociale... belle idée pour quelqu'un qui représente les services sociaux d'arriver à ce moment. Pourvu qu'elle ne nous dénonce pas à la DPJ pour malpropreté. Ou élevage illégal de campagnols sympathiques.

Je l'ai accueillie en délirant un peu sur la situation et en lui racontant plus vite que l'éclair que bref, il y avait une souris dans ma cuisine. Et pas un jouet de X-Boy. Une vraie de vraie, pas trop désirée, disons.

- Et X-Mom, tu vas faire quoi, avec?

- Je pourrais la garder, elle est super mignonne... et elle m'aime!

- ...

- Mais non, j'avoue que je ne veux rien savoir de ce genre de bestiole, dans une cage ou dans les murs. Faut que je la sorte dehors. C'est là que j'ai besoin de ton aide. Parce que si elle sort du plat tandis que je glisse un bout de carton sous ses pattes, je meurs.

- Ok, je t'aide.

La t.s. a glissé le bout de boîte de céréales (Quaker, c'était de mise! hahah) sous le plat, j'ai serré ledit plat fort fort contre le carton et j'ai soulevé mon amie-de-passage haut dans les airs. Elle me regardait, à travers son mur de plastique transparent. "Ben oui, tu vas aller nager un peu... désolée, si l'eau est froide. T'avais juste à venir à l'été...".

Et j'ai laissé tomber la souris dans la piscine. Elle a fait une jolie culbute et elle paraissait contente d'être dans l'eau. Elle s'est mise à nager à toute vitesse, une vraie athlète.

- T.S.!!! TU SAVAIS QUE ÇA NAGEAIT VITE, UNE SOURIS??? REGARDE, ELLE EST FOLLE RAIDE!!!

Et je suis rentrée dans la maison après le 3e tour complet de cette championne poilue. Elle est sûrement morte au cinquième, je ne sais pas. J'avais une rencontre sérieuse avec ma t.s. pro-des-situations-d'urgence.

Toute la journée de vendredi, j'ai pensé à cette souris. Pourquoi me suivait-elle? J'ai pensé qu'elle était peut-être apprivoisée et qu'elle appartenait à un enfant-voisin. Et j'ai pensé à X-Man, qui, s'il avait été là, aurait couru dans tous les sens avec n'importe quoi dans les mains pour attraper cette souris. Et j'aurais ri aux larmes, tout en criant comme une folle. X-Man n'a pas tout à fait de contrôle quand il chasse un moustique, alors j'imagine une bebitte à quatre pattes! hahahah

Et depuis vendredi, je regarde discrètement dans la salle de bain avant d'y entrer. La crainte de revoir une souris, oui. Car le sentiment de voir "quelque chose" bouger aussi vite dans SA maison, c'est vraiment dérangeant. C'est pire qu'une araignée, car ça semble avoir un cerveau... et des sentiments. Et ça a l'air de nous demander "Je peux cohabiter?". Et ça, c'est énervant. Qu'elle reste dans son pays des souris tranquille, je ne voulais pas la conduire à la grande faux. RIP, visiteuse des murs.

Et si t'envoies une de tes copines, dis-lui de ne pas grignoter mes serviettes neuves. C'est pas gentil, ça.

***
PS. Hier soir, dimanche, alors qu'on visionnait un film, on a entendu UNE AUTRE souris dans le plafond... X-Man a installé une trappe avec du bon beurre d'arachides frais. 10 minutes plus tard, poc. Elle s'est éclaté la tête sur le ciment. Que voulez-vous, on a cuisiné beaucoup ce week-end et on n'avait plus de plat de disponible.
RIP, tu salueras la version animale d'Alexandre Despaties, d'accord.

jeudi 14 octobre 2010

Pourquoi tu pleures, mon petit?

Cette nuit, minuit. X-Boy déclenche l'alarme nocturne. Je me lève, ouvre la lumière de la salle de bain (éclairage intime et logique), arrive devant la bassinette du bambin et observe ledit garçon. Il pleure de tout son coeur, sans se tortiller.

Je le sors des couvertures, le fait se coller contre mon épaule et il cesse les larmes. Je le remets au lit, ça recommence de plus belle. Caprice? Peur nocturne? Mal de ventre?

Mal de dent. (Vous pouvez crier de lassitude, on sera trois!!!!!!!)

Plus que 3 dents à sortir, c'est donc le début de la fin. Mais les débuts sont de plus en plus horribles. X-Boy en a marre de souffrir pour ces petits bouts d'émail tranchants.

Minuit et 40 minutes. X-Boy pleure encore. Je le reprends, il mord mon chandail et il me serre fort fort. J'ai le coeur à l'eau. Je suis fatiguée de cette mascarade de poussées dentaires.

Une heure passe, je berce le petit qui a ingurgité une dose de Tylenol (au raisin, on varie les saveurs!) et il pleure toujours.

2 heures du matin. Exténuée, j'abdique et j'emmène X-Boy dans mon lit. X-Man n'est pas là, il est en Estrie pour un autre Salon du Livre.

X-Boy me fait un énorme câlin, saisis ma main entre la sienne, pleure un bon coup, puis s'endort le visage dans mon cou.

Tu t'ennuies de papa, toi aussi?

Les dents font toujours plus mal quand le sourire réconfortant de papa n'est pas là, les soirs.

C'est ainsi que commencent les épisodes sentimentaux dans le petit coeur de notre superhéros...

Vivement que tu reviennes, X-Man.

Les livres ne suffisent plus pour consoler X-Boy, quand tu n'es pas là.

(Mais ils se mâchouillent bien, ça c'est parfait!) ;)