mercredi 23 décembre 2009

Noël est trois temps

Allez, je me gâte, je vous fais visiter ma boîte à souvenirs de Noël afin de vous démontrer à quel point ce Noël-ci, j'ai le coeur à la joie immense, les yeux pleins de pétille et les bras plein de câlins-cadeaux pour toute la planète...

Vous allez voir, être porteuse d'un X-Boy, c'est quelque chose.

Noël 2007: je suis enceinte.

Et oh, contrairement à la majorité des mères-bedons-ronds-sourire-scotché, moi je n'avais pas de bedaine ronde (malgré un 4 mois), juste un élargissement de la taille sur le large et une propension des hanches sur le plus large. Image nette: de dos comme de face, j'ai l'air d'avoir engraissé. Et de face: la face a compétitionné avec les hanches. Le look brique, parce que j'avais quand même une belle craque de boules au milieu.

Et surtout: pas de sourire scotché dans le faciès. Non, un sourire jaune, voire canari, avec un signal d'alarme quand on regardait tout au fond des yeux. Une tristesse, une angoisse et un désespoir inqualifiable de justement être enceinte de.
De quoi? Voilà ce qui n'était plus clair. J'avais passé une amniocentèse trois semaines avant le Joyeux Noël et les résultats arriveraient au début de janvier. Une amnio à mon si jeune âge, moi femme pétillante de santé et de bonnes habitudes alimentaires? Oui. À cause du dépistage pour la clarté nucale (à 400$ la mauvaise nouvelle en plus, ça devrait être remboursé!) qui a donné un ,1 de trop à X-Boy. Ainsi, un risque plus élevé de trisomie 21 ou d'un autre syndrome très grave que de perdre le bébé à cause de la looooongue aiguille de l'amnio.

Ainsi, je regardais ma belle-soeur la bedaine florissante (l'idée saugrenue d'être enceinte en même temps! Génétique, va!) et mon frère tout excités de voir la vie poindre sous un nombril et je regardais mon X-Man qui comprenait ma détresse. Pourquoi moi, pourquoi toi, pourquoi nous, pourquoi pas eux, pourquoi PERSONNE???
J'en voulais à la terre entière de me faire vivre cette épreuve, d'autant plus que pour moi, être enceinte signifiait vomir tellement que j'en saignais du nez une fois sur deux. (autre histoire)
Je regardais le sapin illuminé, les cadeaux sous l'arbre et j'avais envie de dormir. Dormir jusqu'à la date où l'on saurait ce qu'on fait avec le X qui grandit en moi.
J'avais mal, mais tellement mal d'avoir autant pleuré, d'avoir autant d'incompréhensions et d'incertitudes. D'être à la merci de la science, parce que oui, on en vient à se demander pourquoi on fait ces osties de tests atroces. Pour le futur madame, oui mais mon présent??? Qui s'occupe de mon présent???

Je regardais le bonheur autour et je me disais que j'avais de la chance d'avoir un X-Man aussi génial dans ma vie. Et j'espérais tout simplement que notre petit garçon verrait le jour et serait aussi heureux que nous deux, dans les jours sans nuages.

Et, le 27 décembre, alors que nous étions de retour au bercail, le téléphone a sonné. La généticienne annonce joyeusement: RIEN. Rien à signaler, tous les gênes sont là, rien en plus, rien en moins. Bonne année, Madame, passez le mot à votre conjoint. Et on se l'est passé, le mot. On a pleuré jusqu'au matin, de joie, de soulagement, de gratitude, de ouf-câlisse-c'était-donc-ben-rough. (on en vient à mal parler quand on est au bout de nos émotions!)

La planète qui nous entoure a su la bonne nouvelle. Je ne sais pas si des larmes ont coulé un peu partout dans les maisons, mais je sais que la paix est entrée quelque part cette journée-là. Quelque part dans mon corps, là où ça grouillait déjà de rires et de "vous vous inquiétiez tellement pour rien" dixit futur X-Boy.

mardi 22 décembre 2009

Hiver 3, Mère Autonome 1!

X-Man les a trouvés, les maudits mouflons. Marine, à 40$, de la bonne grandeur.

Alors j'accepte toujours les dons pour rembourser mon prêt étudiant.

Hahahahah!

Un remerciement tout spécial à RedDeath pour le site de Sherpa (autre ploggage de produit) qui est une gentille compagnie québécoise qui produit les si rares mouflons et un autre merci anglophone à P., qui veille au grain, et non aux graines. Rhôôôô, de la grivoiserie, c'est le temps des fêtes.

Joyeux pets de d'sous de bras!

lundi 21 décembre 2009

Hiver 3, Mère Autonome 0

Mère Autonome dit: OSTIE DE BOTTES D'HIVER DE BÉBÉ!!!

Oui, oui, je sacre en mettant l'accent tonique sur le "os", qui plus est. (Vive le Québec accomodant!)

Dans un Québec "adapté" à l'hiver, y'a personne qui a expliqué aux fabricants de bottes d'hiver qu'il fallait faire en sorte que les bébés ne puissent pas les enlever? Non... trop occupés à trouver le design avec un grand "Gn" qui ferait en sorte que Dora-Spider-Man-Coqueluche-et-Cie ornerait la tite botte à 139$ en spécial chez l'autre magasin au nom d'ours noir et blanc. (En passant, en Chine, on n'en porte même pas des bottes de même. Moi je vote pour un magasin qui s'appelle "Sloche et Pieds secs".)

Oui, parce qu'à part le beau tit-dessin-de-papatte-d'ours-rouge sur les tits-velcro des bottes de X-Boy (prêt quand même méga apprécié de Tatie-C!), il n'y a rien qui tienne. Surtout pas les tits-pieds. Ni les tits-bas, ni la patience de mon moi-même qui rage en conduisant et en entendant le "poc" distinctif de la tite botte qui tombe dans le fond de l'auto.

Yes Madame, car X-Boy affectionne GRANDEMENT les balades à -20 en voiture bleue parce qu'il s'en est fait un jeu, de les "dévelcrotter", les tites bottes designgngngngn. Et même pas avec les mains (hé ho, X-Boy n'a PAS une coordination des mains adéquate, allez!), non, avec les tits-pieds-nus-bas. Pas moyen de lui faire comprendre que si le tit pied devient froid et bleu et qu'il tombe une fois arrivé chez une Mamie-Soleil, ce sera GRAVE. Nan, X-Boy prône la liberté d'expression des orteils. Et surtout, la liberté des bas de laine "phentexerisés" (appréciez le néologisme) tricottés par une voisine d'âge gold. (JE les trouve beaux, tes bas, mon grand, c'est MOI qui décide.)

Alors ce week-end (comme disent les branchés), j'ai suggéré à X-Man (porteur du portefeuille et du moral financier!) d'aller faire une virée chez Atmosphère (ploggage de magasin) à Brossard (là où les bs vont au Wal-Mart) parce que dans leur catalogue, se trouve THE solution aux bottes grmgbnlghnh: les mouflons. De belles pantoufles en poly-machin-truc-isolant-jusqu'à-moins-175 avec des cordons qui se referment sur le mollet et qui tiennent, pardi. Et pour seulement 40$, ce qui est fabuleux au royaume du comptable maigrichon.

On rentre donc dans l'atmosphère (rhôôô) du temps des fêtes magasineux: du monde jusqu'au plafond à courir après les commiques (version joyeuse du commis) pour savoir "c'est-tu en spécial après Noël, ça?". On réussit à attraper Jean-Jérôme (nom fictif) et je lui demande, tout de sourire vêtue avec X-Boy dévêtu du pied où se trouvent les mouflons.

"Les mouflons?", dixit Jean-Jérôme aux cheveux blonds.

"Les m-o-u-f-l-o-n-s, les "bottes-pas-bottes-pantoufles-pas-pantoufles", dixit JE.

Et là, ça commence à s'excuser. Jean-Jérôme rougit, jolies joues, et me dit, on n'en a pas.

X-Man me regarde, les griffes commencent à pointer. (mon X-Man serait Wolverine, vous saurez!) X-Man reprend X-Boy de chignage vêtu et je demande au Grand Commique de téléphoner à l'autre magasin à St-Bruno. (l'autre mecque des Rivesudiens) Non, Madame, il n'y en a pas là non plus. On n'en a jamais eu, d'ailleurs. Allez chez Sail ou chez Wal-Mart. (AHHH!)

On remet X-Boy dans le maudit siège d'auto, les bottes font ploc, le trafic fait pout pout et X-Man fait prout. (hahahahah, fallait que ça rime!) Et moi je rigole tout fort en disant, allons chez Sail, voguons! (maladie lettrée, que j'ai)

Rendus chez Sail, y'a des Monsieurs-Oranges qui nous indiquent où nous stationner. Galèrrre. Y'a 20% de rabais chez Sail aujourd'hui. Je laisse les mecs dans la bagnole, je cours et je rentre dans l'univers surpeuplé du 450 qui fait du plein air, c'est "in" les raquettes, chose.

Et je trouve une commique (ils ont des dossards beige, c'est très drôle, en effet) qui me dit, ah non, Madame, nous on a des bottes seulement. Grrr. On est vraiment au Québec? Pays de neige et de compréhension parentale??? Doute.

Je ressors. Ne trouve PAS la voiture. Marche, marche, marche, tourne en rond, je m'esclaffe en plein milieu du paradis de la voiture stationnée. Un Monsieur-Orange s'approche, je pleure presque. "Trouve plus ma voiture". Il rit, je ris, le gars qui attend sa femme dans sa Buick aussi, rit. Avant qu'il ouvre la fenêtre pour m'inviter à le rejoindre (j'ai peur des vieux en Buick, surtout les Buick brunes), j'accélère le pas. Et je vois X-Man tourné vers X-Boy à lui réchauffer les tits-pieds avec la couverture laide.

Y'en n'ont pas non plus. Soupirs communs.

Conclusion: qui m'aime et aime X-Boy me trouve des beaux tits-mouflons marine et me les envoie par la poste.

Re-Conclusion: qui m'aime et aime X-Boy envoie AUSSI par la poste une couverture SANS lapins roses et rayons de soleil bleus.

Note à moi-même: je pourrais aussi demander des dons pour payer ma dette étudiante?

HAhahahaha...

Trinquons aux mouflons et mangeons de la semelle de botte!

mercredi 16 décembre 2009

Hiver 2, Mère Autonome 0...

Non, X-Boy n'est pas fait pour le tit traîneau bleu ergonomique avec une tite corde en fil bleu et noir pas assez longue, Seigneur, est-ce que ça a été inventé pour les parents nains, ce truc???

Hier, tout d'habits de neige vêtus, nous sortîmes de la chaude maison afin de nous rendre au parc à quelques mètres de trottinette. J'installai X-Boy dans son traîneau, il me regarda de cet air franchement mignon avec ses binocles embuées: "Euh... je ne me tiens pas assis très bien, tu te souviens? Et je suis supposé être confortable avec les bras prisonniers dans cette épaisse couverture affreuse pleine de lapins roses et de rayons de soleil bleus??? "

Mais oui, petit gamin, tu es très bien au chaud dans ta petite luge bleu schtroumpf. Tut tut tut.

Sauf que, étant de nature imbécile, j'avais oublié que les quelques mètres à parcourir sur le terrain AVANT le parc étaient en fait un chantier de construction AVANT la couverture de neige...

Ce qui fit que je trébuchai environ 135 fois dans les "mottons" de terre camouflés et petit traîneau bleu resta pris plusieurs fois dans les traces de la mère autonome pas pro-chantier-du-tout. X-Boy a fait des grosses pepeurs à sa maman en feignant de tomber à la renverse, ce qui lui a causé, à cette mère, une crise d'apoplexie 2 mètres avant le tit parc insignifiant.

"Qu'est-ce que je fais ici, bordel??? J'aurais pas pu prendre le tit trottoir pas enneigé pour deux sous et la poussette qui ROULE??? Ben non, hein, fallait que tu fasses ta "cute" avec ton petit traîneau bleu acheté dans une vente de garage l'été passé. Ben bravo, la vieille. Maintenant, mets le petit dans la balançoire, qu'il puisse s'amuser un peu après s'être fait croire qu'il mangerait de la neige et des cailloux pour collation. Balance, balance balance. ET retourne SANS maugréer dans la tite maison."

Et prends bien soin de marcher dans les mêmes traces pour trébucher encore aux mêmes endroits... Va surtout pas sur le trottoir pour aller plus vite. Nan, tu l'aimes ton tit traîneau bleu? Ben use-le.

Épilogue:
X-Boy a ri aux éclats dans la balançoire et tout le long du retour. Prends exemple sur fiston.

La vie est belle, allez, va faire une sieste toi aussi.

jeudi 10 décembre 2009

Le fabuleux monde de la dysphagie...

Définition: (c'est pas tout le monde qui connaît ça, je pense aux autres, allez!) La dysphagie est une défectuosité du système de déglutition chez le bébé et même chez l'adulte. En clair, X-Boy n'avale pas bien la nourriture et encore moins bien les liquides.

Il était donc une fois, un X-Boy complètement craquant (avec des lunettes en plus!) qui, pour faire l'original, décida de tout faire lentement. Mais vraiment l-e-n-t-e-m-e-n-t. Son entrée dans le monde fut ainsi assurée d'aller à l'encontre de la société hyper-productrice-deadline-stress-burn-out-productivité-vite-vite-vite-pas-le-temps-de-niaiser-seigneur...

Ainsi, il fit en sorte que son développement psychomoteur soit très lent (ainsi, ses parents auraient droit à des rentes pour handicapés, faut les aider un peu, voyons!) et que le tout soit cohérent. Pas question d'aller vite dans un domaine, on naît zen ou on ne l'est pas. (vous avez vu ce jeu de mots? ouh la la!) Dès lors, il serait évident que Monsieur n'aurait pas le réflexe rapide lorsqu'il s'agirait de se nourrir. Non, X-Boy a conclu qu'il préférait TOUT apprendre et que c'était tellement amusant d'être entouré d'une équipe de spécialistes pour mastiquer et ne pas s'étouffer.

Et surtout, c'est tellement chouette de voir Mère Autonome préparer des potions épaissies à tous les jours! Elle maugrée souvent à cause des "osties de mottons" que fait l'épaississeur au corn starch, comme disent les vieux-vieux. Et ça le fait rigoler. Faut la voir brasser les gobelets, tourner la tite cuillère, danser la samba en chantant: maudite cochonnerie, tu vas-tu fondre aujourd'hui ou demain? (prochain hit du palmarès de Coeur de pirate = elle va chanter ça et on va comprendre des belles tites-paroles d'amour! :)

Mais aujourd'hui, jour béni au Royaume de la science culinaire, je me suis fait présenter un liquide-gel miracle qui épaissit tout en quelques secondes!!! Je suis encore sous le choc et j'ai les larmes aux yeux... serait-ce enfin une étape FACILE, voire SIMPLE dans mon quotidien??? Et serait-ce la solution aux régurgitations de X-Boy???

Parce qu'il faut expliquer que X-Boy régurgite au moins 3 à 4 fois par jour depuis sa naissance. Et jusqu'à 8 mois, c'était 4 fois plus... (la garde-robe de chandails laids, je connais!!!) Et là, en ce 10 décembre 2009, X-Boy a tout gardé pour lui. (radin, hein?) !!! Et il a joué sur le ventre sans pleurer parce que ça remonte, ça goûte le maudit et ça colle dans les cheveux, arrrrkkk!!!

Ce gel épaissirait les liquides si bien que ça les garderait au fond??? Faut applaudir, ici. Et vivement.

Le sourire qui me colle au visage (au lieu du régurgit, ça fait changement!) est imparable.

Mon X-Boy va enfin pouvoir s'hydrater, s'amuser et arrêter d'être constipé. (c'est mon seul bout caca-talking, promis!) Mon X-Boy va enfin développer sa motricité maxillo-mandibulatoire-langue-et-cie??? WOW WOW WOW!!!

Vous applaudissez encore, hein? (vous êtes solidaires, je vous en remercie!)

Et bien moi, je m'en vais dormir de ce pas. Tout à coup que j'aurais rêvé à tout ça.

Bonne nuit, beaux rêves, pas de puces, pas de punaises... ou bonne nuit beaux rêves, pas de plus, pas de baise! hahahaha



Note à moi-même: laisser tomber la carrière de parolière.

Hiver 1, Mère Autonome 0...

Petit conseil de la semaine:

Quand vous voulez sortir juste deux tites-tites minutes dehors pour aller chercher le courrier l'autre bord de la rue, ce n'est pas une bonne idée d'enfiler les pantoufles de X-Men (même si elles sont laides et supposément très chaudes) et d'escalader un banc de neige formé par une charrue.

Raison 1: les pantoufles sont trop grandes et elles risquent de rester prises dans le banc de neige (ce qui m'a sorti de mes gonds, en plus de mes souliers! hahaha).

Raison 2: quand les pieds retrouvent lesdites pantoufles, elles sont pleines de neige et pas chaudes pantoute.

Raison 3: y'avait même pas de courrier. Grmlbgrrr.

mercredi 9 décembre 2009

X-Boy au resto...

Petite anecdote savoureuse (c'est selon!):

Au resto hier midi avec Mamie-Z: la serveuse passe près de nous et se penche pour guiliguiliter X-Boy qui est recroquevillé dans la chaise haute vert forêt (y'a-tu quelqu'un qui trouve ça beau, du vert forêt pour du plastique???) et qui croque le bord du plateau (ça doit goûter bon, en tout cas!).

La serveuse: Hon, il dort?
Mère autonome: Non, il fait un caca.
Mamie-Z: Hahaha! Il force!

J'appelle ça l'art de faire s'en aller une serveuse. Et elle était pourtant gentille.

Note à moi-même: Je parle ENCORE de caca. À l'aide.

mercredi 2 décembre 2009

La citation de la semaine

Ma réplique préférée au rayon des "Matantes-de-pharmacie" cette semaine:

Mise en situation: X-Boy était en crise de larmes (les dents, toujours les dents, y'a que ça à faire, mon petit, DES DENTS!) et Matante-Pharmacie s'approche et se penche :

"Tut tut tut, y'a des lunettes en plus?"

En plus de QUOI, hein?

Et c'est fou ce que ça me fait rire, cette réplique. Ça vaut un 9 sur 10 au niveau du commentaire innocent. Chapeau, la vieille!

Scatologiquement parlant...

Quel titre de merde, hein? hahahahahahahahahaha

En littérature, on apprend que l'amorce doit être accrocheuse. Voilà, c'est fait.

Sérieusement, j'ai pris conscience aujourd'hui même, en ce début de décembre, que de parler de caca est tout à fait normal, voire essentiel, lorsqu'on a un bébé. En effet, quand on rencontre un spécialiste (autre que celui qui s'occupe de la chirurgie crânienne), il ou elle nous demande toujours comment vont ses selles. (elles vont bien, merci de prendre de leurs nouvelles!)

Et là, en tant que parent, on décrit LA chose avec tout plein d'enthousiasme et de précisions. Au rayon sonore, je suis même généreuse, je fournis l'imitation de X-boy-qui-force et je reproduis les sons des cacas-vites-vites-vites. Géniale, la mère quoi!

Ainsi, de rendez-vous en rendez-vous, je parle de caca. Pas de pipi, par contre, celui-là est au Royaume des oubliettes puisqu'il est jaune pâle, fréquent et pas sonore du tout. (je rêve que X-Boy fasse dans la toilette... un nouveau son au département de la bruiteuse! yé!) Et on parle des aliments qui constipent, déconstipent, donnent des gaz, des reflux, des crampes et... j'ai l'impression d'avoir 83 ans...

Parce que c'est là que je réflexionne... On parle de notre caca-joyeux jusqu'à 5 ans, alors que nos parents en ont parlé allègrement avec les voisins jusqu'à ce qu'on soit propre et qu'ensuite, on prenne la relève en disant: Bonjour caca! Bye bye caca! Ensuite, à l'école, on en parle au professeur une fois que c'est fait sur la petite chaise orange (Hon...) et après... c'est la période noire.

Plus de discussions sur le caca. Niet, nada, rien. Que se passe-t-il? Y'aurait-il un sujet plus intéressant? Oui.

Et ce silence dure jusqu'à ce qu'on se reproduise. En effet, lorsqu'on tombe enceinte, le doc nous demande comment vont nos selles (de belle humeur, comme toujours, merci!) et nous informe que l'on peut déféquer sur le bébé à la naissance... ce qui constitue un scénario d'horreur au département des craintes pré-accouchements. (vive la césarienne, gnan gnan gnan!)

Et ensuite, la période noire revient. On ne parle plus de "ça", on en voit tellement dans les couches de l'autre minuscule humain qu'on essaie d'oublier que nous en produisons aussi.

Et ça revient un sujet favori (!) dès qu'on passe les 80 années. Parce que là aussi, le doc, les voisins, la famille, et les enfants curieux nous posent 1001 questions au sujet de nos cacas. On les fait quand, comment et surtout où? (où = t'as des couches toi aussi, papi, wow, top cool!!!)

Ma conclusion: j'ai hâte que X-Boy ait 7 ans. J'aurai passé la mi-trentaine, je ne serai pas dans une période "à risque". Je ne parlerai que des choses essentielles: l'argent, les dettes et le début d'arthrite!

Hahahaha.

Joyeux All-Brun tout le monde!

Note à moi-même: Continue de réfléchir.

mercredi 25 novembre 2009

Pis pas de lunettes, bon!

On brûle la loi qui dit que tout enfant avec un astigmatisme faisant de lui un roi de la vision triple porte fièrement ses lunettes, et ce, après une seule journée d'adaptation...

Nan, parce qu'en plus de vouloir faire partie du casting du futur Jaws re-masterisé, Monsieur-le-Roi-de-la-joue-rouge-et-du-caca-mou (c'est "in" de parler des excréments entre parents... ne dites pas le contraire!), X-Boy REFUSE de porter ses jolies binocles (à 400 $ la paire, il pourrait se forcer!) parce qu'il a mal aux dents... Non Maman, il n'est pas dit que je verrai le monde tel qu'il est en cette période de souffrance. Et sincèrement, Maman, tu t'es vue les cernes? C'est pas beau à voir, même sans mes lunettes...

En effet, Mère Autonome se transforme en monste du matelas au petit pois... Vous vous souvenez de cette histoire de princesse incapable de dormir même avec 1000 matelas par-dessus le tout petit petit pois sec? Eh bien je la mets au défi... Un pois sec contre un bébé qui hurle à la lune pour qu'elle lui envoie la fée des dents, ou une hygiéniste, si c'est mieux pour les conventions collectives.
Je la mets au défi, la pôôôvre petite princesse de dormir avec un tic nerveux de "hein, y'-a-tu-pleuré" qui se déclenche aux 10 minutes dans les périodes critiques... car il ne faut pas croire que l'on s'habitue aux pleurs nocturnes... Oh non, on reste sur le qui-vive, à l'affût du couinement qui indiquerait que (Warning) bébé s'est passé la tête dans les barreaux (mêmes réglementaires), qu'il s'est entortillé dans sa couverture (on vous avait avertie, Madame!), qu'il s'est battu avec son mobile et qu'il s'étouffe avec les restes des pattes frêles des papillons qui n'ont pas choisi, eux, de répéter sans cesse la même berceuse lancinante...

Tout ça pour en revenir à nos moutons... (ça marche pas, ce truc bidon pour dormir, arrêtons de le dire à nos enfants...) Si X-Boy ne veut plus porter ses lunettes, qu'est-ce que j'y peux? Les lui remettre sur le nez 3000 fois par jour, ça ne fonctionne pas. En fait, ça devient un jeu. C'est donc drôle de voir l'hystérique arriver les baguettes en l'air (vous feriez pareil... il écartèle ses branches de lunettes à la limite du possible!) et crier "Noooooon"... La version calme de l'hystérique ne fonctionne pas non plus. Il me trouve mignonne (c'est vrai que...) avec mon gentil sourire et mon "non, non, pas un jouet!" et il me sourit avec tout son coeur.

Remarquez, sur la branche de sa lunette... c'est indiqué la marque: "Piranha"... c'est pas le poisson avec plein de dents pointues, ça???

L'explication serait si simple?

Désespoir... je trouve ça où, moi, un graveur de mots gentils sur une branche de lunettes... autre chose à faire.

Et après, on se plaindra que X-Boy confond "Piranha" avec "Poule"... (ça n'a pas de dents, ok.)

***
Note à moi-même: couche-toi à 18h00... c'est clair que tes neurones sont affectées.

mardi 24 novembre 2009

Loi sur les poussées dentaires!

En tant que digne représentante de la patience maternelle, je déclare officielle la loi qui stipule que les poussées dentaires ne dureront désormais que 2 heures, et ce, dans l'allégresse la plus totale et dans la hâte de croquer à belles dents dans une carotte rotte rotte (génération Passe-Partout!)

J'attends qu'on me seconde et je monte au Gouvernement des Mères Autonomes, qui est le haut-lieu du savoir et de la sagesse familiale! (hahaha) pour assermenter ledit document avec une étampe de chez Omer de Serres (on a les moyens qu'on a).

Les blogues ont ceci de charmant, ils permettent de s'exprimer sans que le petit chérubin-aux-joues-de-feu ne "souffre" de cette vague de désespoir et de ô "pus capablisme aigü"!!!

Je l'ai donc dit: PUS CAPABLE!!! (vous me jugerez sur ma faiblesse des nerfs, je n'en saurai rien), mais ça fait 3 jours COMPLETS que X-Boy essaie de devenir le bambin le plus denté de la planète!!! 3 jours qu'il pleure, pleure, pleure, pleure, pleure... Pas moyen d'arrêter ça!!!

J'ai tout essayé: t'aimes pas ton tit-chandail rouge, on enlève le tit-chandail rouge et on en met un bleu... t'aimes pas ton tit-pantalon bleu, on met un tit-pantalon de jogging gris bs (s'cusez les bs)... ça pas rapport avec tes vêtements??? JE LE SAIS, mais bon, on s'essaie...

Tu veux que je te prenne? Non, tu ne veux plus être dans mes bras... voyons la mère, allume.. si je te pousse, c'est parce que tu m'énerves. Tu veux être seul alors? Non, tu ne veux pas que je m'en aille... hey la vieille, ça se voit bien que je me sens insécure avec toute cette douleur... tsss... Tu veux du jus? (pas sucré, on ne gâte pas les tit-nenfants) Non, tu veux de l'eau? Non, tu veux du lait? Du café? du scotch? De la root beer? Du sirop Buckleys????

Un bain, ça te ferait du bien? Viens, on va jouer dans le bain... les canards te font pleurer? Bon, prends une pieuvre. Non, un requin? Non... un pélican? C'est cool un pélican? Non, un savon dans la bouche? Nan, ça goûte pas bon, hein? (Aurore, tu connais?) Un paquebot? Non, désolé, ton père ne rentre pas dans le bain (d'ailleurs, il craint que tu joues avec son sous-marin...)...

Tu veux un jouet de dentition glacé? (suggestion # 1 au Royaume de la Matante-conseils-qui-vit-dans-les-pharmacies) Un popsicle au complet? Un 2 litres de crème glacée au chocolat??? Non...

Tu veux juste être demain...

Moi aussi.

Ce qu'on s'entend bien. Tu me fais un sourire plein de dents et de futures dents?

Je t'aime. Allez, allons au lit, il est 18h30.

ZZZzzzzzz...

dimanche 22 novembre 2009

Définitions Part Two!

Qu'on me comprenne bien...

Quand je me surnomme Mère Autonome (même si ça rime! ouh!), je n'implique en rien un célibat forcené, une situation de mère-monoparentale-près-d'être-sur-l'aide-sociale-et-sur-le-bord-de-détester-tous les hommes. Non, non, non...

C'est mon X-Men-amoureux qui avait peur qu'on associe le mot "autonome" à cette condition péjorative... Meuh non, dis-en meuglant tout bas... ce n'est aucunement pour tasser l'homme du tableau familial-professionnel-etc! C'est tout simplement la fierté de défendre la profession de Mère, en ce sens qu'elle travaille à la maison et que sa valeur n'en est pas pour autant diminuée. Le féminisme et le brûlage de brassières, je laisse ça à d'autres... mes brassières me sont tellement nécessaires de toutes façons. (des seins de femme enceinte, ça fait comme la bedaine, ça reste gros pis beau! (beau vitevitevite dit!)

Qui plus est, avant que certains ne se posent des questions quant aux surnoms X-Boy et X-Men, c'est en honneur de cette génération mutante de superhéros. Et parce qu'avec moi dans le tableau, ça crée vraiment une génération spontanée! hahaha

Tout est clair maintenant... (reste juste à comprendre le mystère des matantes aux cheveux auburn... c'est tellement laid...)

mercredi 18 novembre 2009

Pétage de coche

*** Mise en garde: Ce message n'est pas une alerte, un message de détresse, un cri de désespoir qu'il faut prendre au pied de la lettre. Paraît que j'ai un humour très très noir (voire parfois trop) et pour ma part, il s'agit tout simplement de mettre en mots des pensées qu'on ne dit jamais tout fort. J'ai remarqué que ce message a fait réagir mes proches. Et je les en remercie, mais je veux les rassurer. Et en même temps, ça m'a fait comprendre qu'il est tellement rare que les gens osent s'aventurer dans l'expression de leur noirceur (aussi passagère soit-elle)... La tristesse est encore un tabou... ***


On se demande parfois, souvent, voire au moins une fois par semaine, pourquoi moi? Pourquoi j'ai un X-Boy, pourquoi je suis moi-même une X-Women, puisqu'il est clair que mes gènes ont la moitié reproductrice sur leur dos...

En effet, quand on a un enfant "suivi" par toute la planète médicale et sociale, on se questionne à savoir si on mérite ça... si on a fait quelque chose de mal dans notre vie "avant-bébé", si on aurait dû vivre... oui, oui, ça va jusque là. Dans les grandes périodes de crises existentielles (où X-Boy nous fait une panique positionnelle... je vous expliquerai un jour!), on creuse dans le noir et allez savoir pourquoi, on ne trouve pas le bout du tunnel. On ne voit que la terre qu'il faut encore et encore creuser... est-ce que le tunnel aura une fin? (doute doute doute)

Et on commence à prendre les "échecs", aussi banals soient-ils, comme une réponse à nos questions. Comme une confirmation qu'on ne mérite pas le "normal", qu'on doit comprendre les choses par la force, par la tristesse et par l'incompréhension.

Bon, tout ça est plutôt pseudo-philo-psycho-pop et qu'est-ce que ça donne au final?

Un pétage de coche monumental un samedi matin!!! Dans un québécois très conforme, un pétage de coche est digne d'un Oscar au rayon de la dramatique... Et je l'ai gagné.

Samedi matin, j'étais en tournage pour l'émission Pyramide et après une défaite-surprise (car quand même, j'étais une championne de la pratique hors-d'ondes!), j'ai éclaté en sanglots dans la voiture avec mon amoureux. Bébé-lala la fille, une vraie gamine de 6 ans qui n'a pas eu sa poupée Barbie (remarquez que je n'en voulais pas à cet âge-là! Vive les Pouliches!) et qui s'avère inconsolable..
Et ça déboule ainsi: "Je suis nulle, grosse et moche et incapable de réussir... Je ne crée que des échecs, je ne gagne aucun argent, je me fais vivre, j'ai fait une maîtrise pour rien d'autre qu'une dette et je remplis des formulaires médicaux à longueur de semaine et ... on les perd tout le temps en "s'excusant-madame"!!! Je ne réussis même pas à gagner une émission, un prix, une dignité télévisuelle. Battue à plates coutures (c'est rare les coutures à reliefs! hahaha), aucune neurone active au bon moment, une performance digne du canal communautaire... et blablabla.. Car l'écriture a ça de magnifique, ça vous épargne les heures de démolissage et les reniflements apétissants...

Et tout ça pour me faire prendre conscience que l'humain a des limites émotives (le physique n'a pas l'air de comprendre... ) et que les amoncellements de stress et de nouvelles inquiétantes concernant un X-Boy créent des monstres de tristesse qu'il faut évacuer. Et ça fait peur quand ça sort et c'est incontrôlable.
Et ça m'a indiqué que je dois me faire attention. Eh oui, car quand on s'occupe 24 sur 24 d'animer, de motiver, de stimuler un X-Boy, on peut péter des plombs. Je me croyais à l'abri. Hahahahah, ceux qui me connaissent savent bien que dans l'expression "Pleurer comme une Madeleine", il y a un mon prénom en sous-texte pour la version 2010 du Petit Robert...

Toujours est-il que le pétage de coche a été révélateur du DROIT de pleurer, de gueuler, de dire tout ce qui est indicible à propos de sa vie "foutue en l'air" (ça dérange, hein?), de crier après les injustices existentielles. Et je l'ai fait deux fois plutôt qu'une en ce samedi pluvieux (ben oui, la météo était avec moi!)... Une fois dans l'auto (au lieu de faire du parking alors que X-Boy est au chaud chez ses grands-parents) et une fois pendant un souper improvisé avec de très grands amis.

Qui, je vous le jure, ont encouragé mes "gueulardises" (une autre sortes d'entrées, miam!) et m'ont écouté jusqu'au bout... sourires en coin et paroles sages dans le colimateur.

Et depuis, mon dos a 174,2 dossiers lourds de moins à porter et je reprends peu à peu mes sens.

Et j'ai gagné mes billets pour U2 en ce matin ensoleillé.

Me reste plus qu'à péter des coches (ça me porte chance???) plus souvent afin de gagner une fin de semaine en amoureux!

Et d'attendre au 16 juillet 2010 pour gueuler dans une estrade remplie de 80 000 personnes...

Un pétage de coche collectif (avec en sous-texte peut-être bien des colères enfouies!!!) Yé.

lundi 16 novembre 2009

De la définition... (ça fait littéraire, attention!)

Je me prénomme Mère Autonome depuis cet été.
Depuis ce moment où j'ai compris que je devrais rester à la maison avec X-Boy (je vous explique plus tard) et que de répondre "Mère au foyer" dans les questionnaires et formulaires interminables ne me satisferait pas.
En réalité, si on prend cette expression vétuste (le mot de la semaine à utiliser!) au pied de la lettre, Qui veut être une mère au "foyer"??? Qui veut brûler parmi les bûches ou encore mieux, être la mère des personnes en perte d'autonomie (les vieux, pour être impolie) dans leur ruche à loyer non-modique??? Pas moi. Ni vous. Ni toutes les mères qui décident de rester à la maison pour s'occuper des bambins.
Je suis donc une mère autonome, une mère qui considère que c'est un TRAVAIL qui devrait être rénuméré (ne me parlez pas de l'allocation, quelle blague funeste...) et RECONNU dans une société capitaliste où les valeurs se perdent au profit des profits de certains profiteurs qui ont profité du système avant nous... (n'ayez crainte, je ne souffre pas de répétite aigüe!)
Je suis une mère autonome au même titre que je suis une travailleuse autonome (ce qui est également une réalité vérifiable au département des impôts joyeux), soit que je bosse à la maison, dans le confort de mon... foyer. Tiens, le mot serait-il acceptable? (doute doute doute)
Je n'ai pas "choisi" d'être une mère autonome, je le suis devenue. La raison: un X-Boy. Un descendant du X-Men, un mutant génétique totalement craquant mais plutôt compliqué à comprendre, "corps parlant".
Ainsi, au gouvernement, mon X-Boy est considéré "handicapé" (vous ne voulez pas entendre cette définition???) et au CLSC du coin, comme un enfant "aux besoins particuliers". Pour les neurologues, il est un cas "non-neurologique = tournez-vous vers la génétique", pour les généticiens, il est un "non-classé = tournez-vous vers... ??? La question demeure. Ainsi, mon X-Boy n'a qu'un retard de développement global, ce qui implique une visite hebdomadaire chez les physio, ergo, orthophonistes du coin (du coin très réputé, on s'entend!).
Et pour moi, ce X-Boy = mon enfant-que-j'aime-plus-que-tout-au-monde (souvenez-vous de Jiji et Pichou!) et surtout, un enfant, un humain, une composition génétique unique, au même titre que tous les enfants de la planète.
Qu'on se le dise.
Et qu'on en parle. L'ignorance est telle au "Pays des enfants "non-normaux"" que c'est la raison pour laquelle je blogue (quelle façon d'être "in", ouh là là!). Pour aider les autres parents, pour m'aider moi-même (le défouloir de ma vie, c'est l'écriture... rhôôôô, que c'est péteux!) et pour gueuler un peu. Et ce, en toute liberté.