jeudi 27 septembre 2012

Décore-Mom is back!

C'est l'automne... le vent qui se lève, la grisaille qui décore plus souvent le ciel, les feuilles qui changent de couleur, le froid qui donne envie de rester bien au chaud dans sa maison, X-Boy qui va désormais à l'école trois heures par jour...

Et moi qui me retrouve justement "dans" ma maison, en solo, et qui se dit: "Bon, je n'ai pas de pouvoir de photosynthèse pour changer les couleurs des murs... alors hein, au boulot la grande!!!".

Oui, vous avez bien lu. Je veux me donner du boulot. Du vrai. Du concret. Du "qui va paraître" après. J'ai cette envie folle qui me tenaille de jeter à terre tous les murs, d'arracher le maudit tapis laitte du sous-sol, de varger à grands coups de marteau-destructeur dans les murs de stucco et d'enfin décorer la chambre de X-Boy. Bref, beaucoup trop de projets pour mes deux mains seules. Et surtout, beaucoup trop de projets pour nos moyens financiers. Ça se commandite, une Décore-Mom qui a "besoin" de changement? Je serais prête à prendre un sponsor. Ou encore, on pourrait faire une télé-réalité sur une mère qui, lorsque son fils part à la prématernelle, enfile son sarrau de peinture, sa casquette en carton et se transforme en Décore-Mom pour les trois prochaines heures! Vous suivriez ce genre d'émission? (Si je considère que trop de gens suivent une insanité comme Préoccupation de Poulpe, rien n'est impossible...)

***

Parenthèse "Préoccupation de Poulpe" ici. Dimanche dernier, parce que X-Man m'avait larguée pour l'Abitibi, je me suis vengée en écoutant cette ineptie et en me disant: "Hein, moi aussi, je peux être une vraie fifille et m'enticher de cette émission si populaire". AAAAAAAAAAAAAAAAH!!! Mais quelle pure connerie!!! J'ai failli m'étouffer dans la plus grande incompréhension qui m'ait attaquée les neurones depuis longtemps. Qu'est-ce que les gens trouvent à cette merde télévisuelle?!? Sérieusement, ils sortent d'où, ces candidats? Il est dans quelle ville, le moule du "mec-gonflé-musclé-sans-vocabulaire-avec-des-dents-parfaites"? Et la clinique "in vitro" qui crée des "Barbie-aux-seins-énormes-et-aux-cheveux-lisses-comme-dans-les-pubs-de-shampooing"??? C'est moi ou je n'ai jamais été en contact avec de telles personnes en si grand nombre dans mon entourage?

Quand j'étais dans la vingtaine et à la recherche d'un homme, étais-je donc si moche et attirée que par des hommes sans testostérone transpirante? Comment se fait-il que j'aie eu d'autres préoccupations que de me vernir les ongles et de me poser des faux-cils tout en me rasant le poil pubien en forme de coeur brisé?!? Comment ai-je pu passer à côté de ce monde parfait où l'importance, c'est de courir sur une plage et d'être assurée que tous les hommes se retourneront sur mon passage? Comment ai-je pu m'imaginer que la vie était si compliquée? J'aurais pu me la simplifier en m'entraînant tous les jours, en mangeant trois radis et trois canneberges par deux jours et surtout, en éduquant mes neurones à regarder les autres filles des autres télé-réalités afin de "faire la différence cette année"?!?

Comment ai-je pu devenir une femme aussi moche avec des rides d'expression, des poignées d'amouuuur, des cheveux raplaplas et des ambitions?!? Pourquoi ai-je gaspillé ma jeunesse à étudier la littérature, à lire les nouvelles internationales, à regarder des films sous-titrés, à lire des milliers de bouquins et à dessiner sur du papier Bristol lorsque j'avais envie de refaire le monde?!?

Je ne sais pas. Mais quand je me regarde, je préfère être une pseudo-bobo de Ste-Banlieue qui aime vachement déguster des grillades japonaises et grignoter du popcorn AVEC du beurre sans me faire vomir ensuite.

Note à moi-même: Je m'en veux d'avoir perdu mon temps ce dimanche-là. Et d'avoir haussé d'une tête les cotes d'écoute. Pour me punir, je me promets de vernir mes ongles d'orteil cet hiver. Woah.

***

Que disais-je donc? Ah oui, que Décore-Mom s'active dans la douce chaumière. Tout ça à cause de l'Ange-de-la-rénovation qui est venu poser un ventilateur de salle de bain (une "fan" en bon français) afin que les champignons grisâtres qui ornaient les coins des murs cessent de nous faire croire qu'ils sont "beaux-les-tits-champignons". Et que malgré ce que les esthètes de la gourmandise déclament, des champignons, ce n'est pas bon partout.

Ainsi, depuis qu'il y a un ventilateur-lumière dans la salle de bain, tout s'éclaire. En fait, la laideur de cette pièce est mise en valeur. Et ça me gruge la patience. Parce qu'il m'en faut, de la maudite patience avec cette pièce-là, puisque d'ici deux ans (si Saturne est en géothermie positive avec l'Anse du Capricorne), la salle de bain sera réaménagée de façon à être adaptée au handicap de X-Boy. La laveuse et la sécheuse qui s'y trouvent risquent d'être déplacés au sous-sol... puisqu'il faudra défoncer le mur qui sépare la chambre de X-Boy de cette salle de bain, afin d'y faire passe un rail attaché au plafond sur lequel se trouvera un genre de hamac... ce dernier servant à transporter X-Boy jusqu'au bain... parce que X-Boy grossit et grandit et notre dos, à X-Man et à moi, vieillit et fourbit.

Dès lors, je ne PEUX pas m'attaquer à la déco de cette pièce. Je rêve de changer les armoires, de repeindre la vanité, de changer la pharmacie, de crisser dehors cette toilette jaune (le look vintage total) et ce bain horrifique du même jaune déprimant.

Mais non, tout ce que je PEUX faire, c'est repeindre le tout en blanc. Dans l'attente de. Parce que je sais, ce serait vraiment dommage de mettre tout plein d'énergie à tout colorer pour ensuite tout détruire. Et surtout, de gaspiller des sous à cette transformation.

Grmblb.

La solution temporaire que j'ai trouvée? J'ai changé les poignées en bois "cheap" pour des mignonnes poignées en inox. Wow, hein? Tout un changement. Sauf que ce qui est triste, c'est que ça m'aura pris vingt minutes pour effectuer ce rehaussement décoratif.

Pas assez exigeant.

J'ai besoin de m'occuper plus longtemps.

Vous savez ce que je réalise en écrivant tout ça? Que je suis en détresse de liberté, ces jours-ci. Je me sens perdue dans cette nouvelle liberté chaque après-midi. X-Boy s'amuse loin de moi... mais moi, je m'amuse comment?

La culpabilité m'assaille, je me sens prisonnière de ce temps "à moi". J'ai la sale impression que c'est illégal de ne rien faire de concret. Tandis que X-Man bosse comme un dinge, moi, grande fainéante, je passe du "bon temps" dans mon salon? Je me prélasse à lire un roman? Je regarde un film en plein après-midi, bien installée parmi les coussins moelleux? Je dessine en écoutant The Cure? J'en profite pour terminer mes projets d'albums pour enfants? Je m'attarde à la rédaction d'un projet littéraire qui me taquine depuis tant d'années?

Vous voyez le genre de réflexions qui m'attaquent la patience? Je ne sais pas comment me libérer de cette culpabilité, alors je veux changer le décor pour que X-Man (et moi aussi, oui) soyons enfin bien dans chaque pièce. Peut-être que si les vestiges d'horreur légués par l'ancien propriétaire se voient remplacés par des éléments que nous aurons choisis, je pourrai ENFIN me reposer l'esprit en paix?

Si je fais tout ça pendant que X-Man travaille, il pourra se reposer les week-ends et s'amuser avec moi et X-Boy?

Pourquoi pas, hein?

Si tout est parfait dans ma maison, cela déteindra sur ma gentille personne et je serai irréprochable?

N'importe quoi.

***

Je n'aurais jamais dû écouter cette saleté d'émission.

Maintenant, je veux être encore plus utile.

***

Allez, on ne s'inquiète pas, je vais bien! Défouloir ce blogue est. Me l'a dit Yoda.

Hé.

mercredi 19 septembre 2012

Être ou ne pas être public?

Il y a deux jours, alors que je marchais tranquillement dans mon quartier, je suis arrivée nez à nez avec une affiche "inusitée" qui avait été collée (à double "tape") sur la boîte aux lettres à deux pas de chez moi.

Sur cette affiche gribouillée rapidement et remplie de fautes d'orthographe, de grammaire (et d'éthique) se retrouvait le message suivant:

"Attention!!! PÉDOPHILE!!! Monsieur Z, habitant au Z rue du Z a des tendances pédophiles. Surveillez vos enfants. Surtout les filles âgées entre 10 et 16 ans. La justice ne peut rien faire s'il n'a pas commis de crime. Soyez vigilants. Attention!"

Je suis restée estomaquée devant une telle annonce. Je suis rentrée et j'ai pris mon appareil-photo. Allez savoir pourquoi, je me suis dit: "Bon prends une photo pis tu verras ce que tu peux faire avec ça". J'étais grandement troublée par une telle accusation. Et surtout par l'audace (ou la connerie) de cette ado qui avait pris le soin d'écrire et le nom et l'adresse de ce supposé pédophile.

X-Boy est revenu de l'école. Je me suis changé les idées, puis quand X-Man est arrivé, je lui ai montré cette "affaire".

X-Man était aussi subjugué que je pouvais l'être. On en a discuté. Je tenais à faire quelque chose. Allez savoir, je trouvais horripilant que quelqu'un puisse porter atteinte à une autre personne de cette façon aussi lâche et "publique". Je ne connais pas le fond de l'histoire, je ne sais pas si les accusations sont réelles, je ne sais rien. Mais ce que je sais, c'est que dans une société aussi "rapide sur la gachette des scandales", cette affiche pouvait (et aura pu, qui sait?) créer un monstre de conséquences fâcheuses.

Cet homme a peut-être une jeune famille, une femme qu'il aime et il se fout carrément du physique des adolescentes de cet âge. Peut-être qu'il a tout simplement souri à cette ado qui se cherchait quelqu'un à haïr parce que justement, elle vient de se découvrir des seins et elle se voit paniquée? J'extrapole et je dis n'importe quoi. Mais si cet homme n'a aucun intérêt envers les adolescentes en fleur et qu'il se voit soudainement "pris dans le tordeur" et accolé du plus grand titre criminel (à mon avis) et que les gens commencent à le mépriser, voire à l'insulter, dans les rues, au boulot, à l'épicerie... c'est horrible. Sa réputation peut être détruite en moins d'une heure. Et pour toute une vie.

Et si cet homme est réellement coupable, ce n'est pas à cette ado de décider de sa sentence et de créer une possible "réprimande maison" de la part d'un père (ou d'une mère) du quartier qui a juste assez de lassitude et de colère en lui pour décider de se faire justice lui-même et de se défouler sur un con de cette espèce. Avec le nom et l'adresse, rien de plus facile.

Je suis de toute évidence archi-en-colère contre les pédophiles qui méritent de se faire écouiller et de croupir dans une cellule aux barreaux très très rugueux... mais je suis tout aussi contre cette nouvelle façon qu'ont les gens de "sortir en public" ce qui devrait être pris beaucoup plus au sérieux.

***

Je voulais téléphoner à la police. Mais X-Man était contre. "Mêle-toi de tes affaires, ça va être mieux". J'ai réagi et j'ai téléphoné à K. qui a une très bonne connaissance de la justice et des démarches "protocolaires".

Elle m'a aussi conseillé de ne rien faire. Que la police ne pouvait rien faire si ce n'était pas l'homme-en-question qui portait plainte. Que je dirais quoi, au juste, à la police?

Elle et X-Man avaient raison. Je dirais quoi?

Que je ne veux pas de "ça" dans mon quartier.

Que les "personnelles vendetta" n'ont pas sa place.

Que je suis tannée de la surabondance des messages "privés" rendus publics?

***

Après le souper, X-Man a voulu prendre une marche avec moi et X-Boy pour aller voir si l'affiche était encore là.

Elle n'y était plus.

Je ne sais pas qui l'a arrachée.

Tout ce que je souhaite, c'est que cet homme, s'il est coupable, reçoive le traitement mérité.

Et que s'il est innocent, cette ado apprenne que de "tout dire" ne veut pas dire "tout dire à n'importe qui".

Et qu'elle laisse la boîte aux lettres de notre quartier tranquille.

Déjà qu'elle apporte son lot de comptes à payer, elle n'est pas obligée de nous apporter des comptes à rendre.

lundi 17 septembre 2012

La rentrée des émotions!!!

Cela fait deux semaines que je garde le silence clavérien. Mais oh, il ne faut pas vous inquiéter. Tout va bien. Oui oui. (Bon pas "tout", ce serait impossible, je demeure réaliste).

X-Boy va bien. X-Man va bien. Et moi aussi. Bon, il y a bien eu les allergies saisonnières qui ont failli avoir raison de ma raison, mais ma doc préférée m'a prescrit des penules très fortes combinées à du Nasonex et hop, j'avais le nez enfin "couleur normale"! (Et les neurones à "on". One-on, ça rime. Woah)

Ainsi, X-Boy a visité lui aussi son doc préféré (soit la neurologue qui donne les "bonnes penules") la semaine dernière et résultat: le dosage est TROUVÉ!!! C'est incroyable mais vrai. Qui plus est, le charognard a pris du poids et a ENFIN atteint le poids de 30 livres!!! C'est-y pas beau la vie? Ouiiiiiii!

Et aussi, grâce à ses visites à l'école, il a atteint le seuil du "hey euh... c'est parce que je ne VEUX PAS m'en aller loin de ma môman, moi!". Ainsi, X-Boy vient d'entrer dans les GRANDES SPHÈRES DES ÉMOTIONS. (appuyez ici sur une musique tragico-comico-expérimentale)

C'est d'une rigolerie de le voir feindre la graaaaande tristesse depuis jeudi matin dans la routine du "pré-départ-pour-l'autobus". Môsieur pleure, ronchonne et se fâche après ses jouets et quand vient le temps de diner, il pleure devant son assiette, quoi qu'il y ait dedans. Quand il m'a joué cette scène jeudi, je suis restée bouche bée.

- Voyons X-Boy? Ça ne va pas?

- Bouahahahahah. Snif. Bouhou.

Je l'ai pris dans mes bras, presque inquiète. Le gamin s'est écroulé de rire.

- Mmm. T'as mal aux "émotions" toi?

- Hahahaha.

Je l'ai rassis dans sa chaise.

- Bouhouhouoooouuuu.

Les pleurs ont recommencé. Môsieur a refusé de manger. Il a toutefois câlé son verre de lait d'amandes. Il ne résiste pas à ce nectar...

Je l'ai débarbouillé (car qui dit pleurs en mangeant (ou en ne mangeant pas) dit mains remplies de bouffe et dit face remplie de bave de bouffe. Beurk-e.) et je l'ai sorti dehors, près de la tite remise où loge désormais sa poussette adaptée. Il s'est écroulé en sanglots devant la poussette et quand j'ai daigné l'y installer, il m'a agrippé le bras en pinçant de toutes ses forces. (Et hein, X-Boy il en a de la poigne... futur bras de fer, va!)

- AYOYEEE X-BOY!!!

Ça l'a saisi. Il m'a presque regardé tout de suite. (wow)

- C'est beau l'opposition, la démonstration de tes émotions... mais wow les moteurs pour les pinces arracheuses de peau!

X-Boy a souri en coin. Je vous jure. Petit démon châtain en devenir...

***

Ce soir-là, quand l'autobus est arrivée dans la cour, je pouvais l'entendre pleurer même les fenêtres fermées. Le chauffeur était surpris.

- C'est la première fois qu'il pleure... Je crois qu'il vient de prendre conscience de ce qui lui arrive, X-Mom.

- Même constat ici...

Et c'était la première fois que dans son agenda, X-Boy avait une note "négative" à son comportement. (Bon là je dis "négative", mais hé, il n'est pas noté ni rien... on se calme!). C'était écrit:

" X-Boy a pleuré par moments cet après-midi. Il ne voulait pas qu'on le dérange dans ses jeux. Il se grattait souvent la tête et enlevait ses lunettes. Est-ce qu'il a mal à la tête? "

J'ai souri en coin.

- Alors c'est ça, ta stratégie avec ta professeure, X-Boy? Tu enlèves tes lunettes, tu te frottes la tête en pleurant et tu boudes dans ton coin? Pour faire comme si tu étais mal en point et revenir à la maison? (J'ai eu envie de lui donner la médaille pour la "Première émotion véritable du fiston", mais je me suis retenue.) Viens ici que je t'explique ce qui se passe...

Je n'ai pas pu placer un mot que X-Boy s'était mis à me raconter sa journée avec ses sons bien à lui! Il gueulait presque... comme si, bon, la mère, c'est à MON tour de d'expliquer comment ça se passe et hein, je me vois OBLIGÉ d'aller à l'école loin de toi, de mes jouets, de ma maison et du calme qui y règne?!?.

X-Boy s'est tut soudainement, a déposé sa tête contre mon épaule puis il s'est endormi. Zzz. Le repos du guerrier.

***

Vous auriez dû le voir revenir de l'école vendredi. C'était l'après-midi en piscine. Il dormait PENDANT le retour de seulement 5 minutes en autobus!

Il était épuisé.

Ça épuise, l'exercice.

Mais surtout, ça épuise de sortir de chez soi.

De sortir de soi.

De grandir, quoi.

(Je lui donne quand sa médaille pour tout ça? Je vais ruiner les mines d'or avant l'hiver, c'est clair!)

mardi 4 septembre 2012

En ce jour mémorable: j'en veux 40!

Il y a ce nombre "39" qui me chicote depuis quelques temps.

Est-ce que ça serait possible pour UNE personne-lectrice de devenir membre afin que j'atteigne le seuil psychologique du "40"?

Me semble qu'en cette journée d'élections, je voudrais avoir un résultat positif, en tant que lutteuse de la gente féminine pour une meilleure condition globale de la société. (ou autre chose dans le genre.)

Allez, THE 40e membre ne gagnera rien, sauf une étoile dans mon cahier du "ah... je peux enfin dormir en paix"...

Hihihi.

Merci à l'avance. Malheureusement, je ne peux vous fournir THE crayon pour cocher la tite-case. On n'a pas tous les mêmes règles que le gouvernement, hein?

Rhôôôô.

P.S. Merci 462675727327 de fois à Nadine Descheneaux d'avoir mentionné mon humble blogue sur la page web du "Coup de Pouce". (Quelle belle surprise, je suis encore émue...) Woah.