mercredi 30 juin 2010

J'cours les concours...

Y paraît qu'j'ai tout pour... De qui est ce vétuste succès musical? Que celle (ou celui) qui le sait m'envoie une note. Je mise sur K.

Préambule musical terminé, je reste dans le thème de la musique! Oui, car en ce moment, il est 19h30, X-Man est pogné dans le trafic à écouter la radio et j'écris, voire je compose dans les deux sens du terme, avec le rythme irrégulier des pleurs de X-Boy.

Oh, il pleure, le bambin, ces jours-ci. Il fait des dents, j'ai l'impression de n'avoir que cette phrase dans la bouche. Dans la bouche, s'cusez-moi. X-Man m'a dit que cette semaine, mon humour laissait à désirer. Yé. Mais il est encore là, au moins, mon compagnon de cerveau comique. Ouf.

Ainsi, je reviens sur la note première pour annoncer que j'ai encore gagné un concours à la radio!!! Pour ceux qui ignorent, je n'ai rien d'autre à faire, pas de vie et j'achète pour 1532 $ de gratteux par semaine. Hahaha.

Sérieusement, cela faisait belle lurette que les concours ne m'intéressaient pas trop (gagner des billets pour Marie-Ève Février, aaaaaaaaaah!) et cette semaine, voilà que la radio offre sur son site web la chance de gagner 100$ chez HomeSense (c'est public, alors).

ET OUI! DÉCORE-MOM A GAGNÉ!!! Il y a que j'avais justement des fourmis dans les poches monétaires qui grouillaient et qui criaient: "Allez, va-tu les acheter, tes maudits cadres pour décorer la salle à manger??? T'attends quoi?"
De l'argent. Eh bien, voilà, c'est tombé d'un courriel cet après-midi.

Et hier, en sortant d'un rendez-vous en physio, j'étais allée faire un tour audit magasin en compagnie de X-Boy-l'alarme... qui a alarmé la population travaillante dans tout le centre-d'achats, merci grand garçon.
Mais peut-être savait-il que je ne devais pas dépenser tout de suite? C'était un signe?

Whoa...

À voir avec quelle intensité il pleure dans son lit en ce moment, peut-être que je vais gagner une maison?

Continue de pleurer mon bonhomme, continue de pleurer.

(Mais non, je vais aller le bercer... je prenais une pause avant de crier au meurtre, c'est tout! Faut se calmer comme on peut!)

(Y'a quelqu'un qui veut un perceur-de-dents pour le week-end? Il porte chance! hahahah)

mercredi 23 juin 2010

Bravo X-Mom!

Hier, j'avais une radio à passer pour une vieille-nouvelle douleur cervicale qui me tenaille le tient-tête depuis trop de temps. Quand je suis allée pour l'otite-mangeuse-de-bonne-humeur de l'autre bambin, j'en ai profité pour montrer ma jolie bosse douloureuse au docteur-gentil qui m'a tout de go donné un rendez-vous sous les rayons X.

Je me présente donc à la clinique complètement insensible à mon environnement. Plus rien ne m'impressionne dans les salles d'attente.. à part peut-être les vieux bougons qui ronchonnent contre les revues qui datent de 1974.

J'arrive au comptoir avec ma requête et ma carte-soleil.

- C'est qui, X-Boy?

- C'est mon fils, pourquoi?

- Vous vous appelez X-Mom?

- Oui?

- Pourquoi vous me donnez la carte de X-Boy?

- Hein? Oh.. parce que c'est toujours celle-là que je donne. Hahaha.

- Et vous avez une radio cervicale à passer?

- Oui?

- C'est parce qu'ici vous êtes en mammographie...

- Ah, c'est parce que j'ai des seins... je me suis laissée guider! hahahahha

J'ai vraiment poussé cette blague plate. Mais elle a ri, la secrétaire-en-rose.

Décidément, il est temps que je quitte les milieux hospitaliers.

La prochaine fois, je vais me présenter pour une vasectomie avec ma carte de points HBC.

Et je vais payer mes achats avec une carte d'appel.

mardi 22 juin 2010

Sur la scène hospitalière cette semaine...

La colère gronde.

En effet, je suis à la limite d'être vraiment tannée de visiter des endroits médicaux, spécialisés et autres. La semaine du 7 juin, j'ai eu droit à un 5 en 5. Oui, car le vendredi, seule journée libre de rendez-vous, il a fallu que j'accompagne le jeune héritier à la clinique sans rendez-vous car Monsieur faisait une otite-séreuse-donnez-moi-le-fameux-sirop-aux-bananes-que-je-rentre-chez-moi-et-que-l'on-dorme-cet-après-midi...

La semaine passée, venait s'ajouter au 4 en 5, une sempiternelle visite à Ste-Justine, qui à elle seule, épuise son lot d'équipiers. Les rendez-vous à l'agenda: neurologie et génétique. Le premier à 12h45 et l'autre à 14h00. Pour un retour à la maison à 18h30. Faites le calcul, le trafic, ça fait vraiment chier, je ne m'excuse même pas du langage. Les humains aiment se mettre dans un tel bourbier mécanique. Je n'y comprends rien. Pourquoi X-Boy n'est-il pas né avec le don de télétransporter son lui-même et sa famille chérie? Hein? (Note aux lecteurs: la conclusion se tire ici: naître avec une tête de Klingon ne fait pas de vous un Spock)

En neurologie, nous avons ENCORE eu droit à une résidante. Et je n'ai rien contre les apprentis, les stagiaires, les observateurs et les vuvuzelas (haaaaaaa), mais dans les cours des résidants, il faudrait expliquer à ceux-ci qu'avoir l'air nono, nounoune, niaiseux ou niaiseuse, CE N'EST PAS UNE BONNE FAÇON D'ABORDER LES ENFANTS NI LES PARENTS. Ainsi, la résidante du neuro nous est apparue comme une nouille dans un plat de riz et elle n'avait pas LU le dossier, alors elle ne comprenait pas la tite cicatrice sur le crâne de X-Boy. Expliquer, expliquer, justifier, ça ÉPUISE LES PARENTS, bon. Tannée, dis-je-je?

Par chance, le neurologue, du haut de sa compétence d'au moins 40 ans de pratique, a réglé ça rapidement. Opizt C, Opitz XXX, c'est pas ça l'important. Laissons ça aux généticiens. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir qu'il progresse (oui), qu'il grandit (oui), qu'il grossit (oui) et qu'il a un problème neuro (oui, mais lequel, ce n'est pas important). Revenez me voir dans 6 mois et continuez de le stimuler comme vous le faites. "Salut mon gros!", c'est ce qu'il a dit en nous redonnant X-Boy. On est sorti de là en riant, personne ne nous a jamais dit que X-Boy était gros... pourquoi nous avoir caché la vérité aussi longtemps?

Ça, c'est le genre de rendez-vous idéal. Bien qu'on ait une résidente-pasta en entrée, le plat principal est consistant, rapide et vite digéré. Miam. On en veut encore. Mais dans 6 mois, seulement.

Mais non, nous sommes encore retournés à Ste-Justine cette semaine, lundi, pour un rendez-vous en orthophonie à 9h00, un scan+IRM à 12h00 et un rendez-vous en crânio-faciale à 15h15. Résultat: on était de retour à 19h00. Et nous étions partis à 7h00. Faites le calcul, c'est trop long. Y'avait encore ce foutu trafic à l'aller et au retour. Indigestion.

Le rendez-vous avec l'orthophoniste ne se décrit pas réellement. En fait, X-Man a trouvé le mot: stérile. C'est vous dire la joie qu'on a ressenti dans ce bureau grand comme un hangar de nain. X-Boy n'a jamais voulu coopérer. Il a pleuré, mouché, atchoumé pendant 2 heures. Et la morve, c'est strictement interdit pour faire un scan et une irm.

Alors en plus d'écouter (blah) les 3955432 questions-pièges du type "Votre enfant répond-il "oui" lorsque vous lui demandez s'il a voté aux dernières élections? (IL NE PARLE PAS MADAME!!!), j'avais le stress en boule dans l'estomac et la question qui tournait "My god, est-ce que X-Boy peut faire son scan ou non? Va vraiment falloir revenir? Est-ce qu'il a un rhume? Comment ça??? Pourquoi ce matin, hein? C'est pas le temps? Y'est à jeun... grmgmblmb.)".

Ainsi, quand on est sorti du fourneau de l'autre orthophoniste-phobique-des-bébés (faudrait leur dire qu'à Ste-Justine, il y a des bébés!!!), on s'est dirigé à l'admission pour le scan et j'ai déballé mes questions à cette jolie Nadège (je la nomme, car elle mérite une mention d'honneur pour sa joie de vivre et ses bouclettes mignonnettes) qui nous a expliqué que si un enfant morve pendant un scan, le sédatif augmente les sécrétions et ça peut causer un arrêt respiratoire. Alors elle a fait voir X-Boy par une infirmière et un docteur a dicté une injection intra-musculaire et a trouvé que X-Boy était en pleine forme pour ses examens.

En effet, dès qu'on est sorti du bureau de l'autre quoi déjà?, X-Boy a cessé la morniflette. Plus rien, nada, niet. On s'est cru un peu dingue de l'avoir mouché pendant les deux dernières heures. Nadège a dit qu'il était allergique à l'orthophoniste. J'ai éclaté de rire. Ben voyons, comment ça? Et que X-Boy s'est dit, bon, tant qu'à être ici, je vais les faire, ces maudits examens.

Allez savoir, mais X-Boy semble avoir compris cette stratégie gagnante.

Ainsi, nous avons attendu The piqûre dans le petit corridor, là où attendaient d'autres parents avec leurs enfants. À ma gauche, il y avait un bébé-fille gavée par le nez qui, dans les bras de sa maman-aux-cheveux-rasés, souriait très peu. Elle avait les jambes si fines, avec de petites plaques violacés un peu partout. Et des yeux très petits, deux petites amandes noires. Sur la tête, deux lulus blondes. Et autour d'elle, il y avait la voix de sa mère qui chantonnait tout bas. À ma gauche, il y avait une mère aux yeux rougis par les larmes avec une ado longiligne qui lisait (lisait-elle vraiment?) "4 filles et un jean". Elle avait les yeux rougis, elle aussi. Et il y avait nous, au centre. Avec un X-Boy en petite jaquette jaune et en pseudo-crise parce qu'il était presque midi et qu'il avait faim, lui.

Et il y a eu moi, qui en ai eu assez, pour un instant, de voir autant de tristesse autour de moi. J'ai regardé X-Man, je me suis mise à pleurer doucement. "Pus capable de voir ça, des visages, dévastés. Pus capable d'entendre la chanson triste de cette mère. Sa fille va mourir, je le sens. Pus capable." Il m'a souri et m'a dit que "l'arrêt respiratoire" prononcé par Nadège n'arriverait pas, tu sais. Ce ne sont que des explications médicales. X-Man a cette capacité de trouver la raison de mes larmes. "Et elle ne mourra pas, la petite fille blonde."

J'ai arrêté de pleurer. 10 secondes de panique. Et j'ai compris aussi que ce petit corridor me rappelait la chirurgie de X-Boy l'an passé. On avait dû lui faire passer un scan et attendre les résultats pour quitter l'hôpital. C'était le test ultime. Et il l'avait réussi. Ouf.

Cette année, le scan sert à voir les suttures osseuses. Question de vérifier que le crâne se referme de la bonne façon. Que les trous ne sont presque plus visibles. Et c'est le cas, X-Boy a un crâne fermé et des vis un peu partout. Une belle mécanique chirurgicale, quoi.

Mais allez comprendre, les résultats sont beaux, on ne revient que dans un an pour un autre scan, ma fatigue ne s'en va pas rapidement.

Je suis lasse de voir mon fils se faire mettre dans toutes sortes de situations pas toutes joyeuses, non. Passer un scan, ça ne dure que 5 minutes, mais ça nécessite une sédation. Et une drogue aussi forte dans un aussi petit corps, c'est méchant. Quand il s'est réveillé, il était aussi mou qu'il y a quelques mois (blague noire face à son hypotonie combattue!) et il pleurait sans arrêt. Il était étourdi et voulait boire à la vitesse 200 son jus. Mais il se rendormait aussitôt une gorgée avalée et il fallait le réveiller. Pour s'assurer qu'il ne vomirait pas. Qu'il pourrait revenir à la maison. Pas comme l'autre garçon qui a été hospitalisé aux urgences hier puisqu'il ne cessait pas de vomir. Pour l'ambiance, on repassera.

Ainsi, on a transporté X-Boy jusqu'à la salle d'attente de crânio-faciale. J'ai pourtant essayé de faire comprendre à l'assitante de la chirurgienne que ce n'était vraiment pas la bonne journée pour être en rendez-vous après une sédation, rien à faire. On veut le voir quand même. Et on a même insisté pour le photographier.

Explication brève: chaque fois que X-Boy voit sa chirurgienne, il fait une série de photos de sa tête, sous tous les angles.

Mais tentez, vous, de faire tenir une tête droite à un enfant drogué??? J'ai presque perdu le reste de ma patience dans la salle de photo. J'ai regardé la photographe droit dans les yeux et je lui ai dit: Pour celle où il doit avoir la tête par en bas, c'est non. N-O-N. Il va vomir et il ne va pas s'en remettre facilement. Il est étourdi. On va lui laisser une chance. J'ai besoin de répéter?". Non, elle a compris. Elle allait "s'arranger" avec ce qu'elle avait. Les clichés n'étaient pas géniaux. J'ai failli mordre.

On a ensuite attendu plus d'une heure pour voir la chirurgienne-aux-bonnes-nouvelles. Pendant cette heure-là, j'ai vu une fillette avec une deuxième paire d'oreilles sur les joues et un oeil 3 fois plus gros que l'autre. Et une épaule collée sur l'oreille droit pour finir. J'ai aussi vu un adolescent avec un crâne très gros et de minuscules oreilles et un gamin qui s'entortillaient les jambes (tellement fines, c'était incroyable) comme un tortillon de fromage salé. Et X-Boy, avec sa mignonne tête ronde, pleurait pour rajouter à ma joie de vivre.

Les parents qui sont dans cette salle parlent tous le langage des signes. Vous le connaissez? Celui du sourire en coin, du sourire discret entre nous. J'ai encore une fois eu envie d'éclater en sanglots. La fatigue, le découragement face à la société, l'incompréhension de laisser des enfants vivre avec des déformations aussi impressionnantes.

Mais non, j'ai gardé pour moi les larmes et le désespoir.

Mais ça gronde encore en moi, en cette chaude journée de juillet.

Je suis comme un orage de fin de journée.

Et je vais sauter dans la piscine. L'eau calme les impatiences.

Et j'adore quand X-Man me prend dans ses bras quand on est enroulés dans nos serviettes aux couleurs laittes.

Ça me rappelle qu'il fait toujours soleil, même quand c'est nuageux.

mercredi 16 juin 2010

X-Boyolito!

Ça y est! X-Boy est maintenant dans 2 pays à la fois. F-a-s-c-i-n-a-n-t, comme dirait l'autre Tisseyre dans ses "Découvertes". hahah

Hier, X-Boy s'est donc fait tirer le jus sanguin afin qu'on analyse ce dernier en Espagne, dans une clinique-laboratoire et qu'on tente de déterminer, dans le gène 3, s'il y a, comme dans le peu de cas de Opitz C existants, la mutation qui fait en sorte qu'il soit atteint de ce syndrome.

La génétique, c'est complètement intéressant et la consultante en génétique avait droit à 2 parents suspendus à ses lèvres (littéral, littéral) tandis qu'elle nous expliquait les mutations des gènes et tout le toutim. Ainsi, comme les recherches en sont encore à leurs balbutiements, il se peut que le Opitz C fasse partie des cas de gènes récessifs. En clair, que les deux parents sont porteurs d'un gène et qu'ils n'ont aucun symptôme, mais que lorsque qu'ils divisent leurs gènes pour créer un troisième joueur, la combinaison entraîne cette condition négative.

X-Boy serait peut-être le résultat de cette chance sur 4, de cette drôle de combinaison génétique imprévisible. Ce qui est "chouette" dans cette étude sanguine, c'est que si la condition du gène 3 se retrouve et "confirme" le Opitz C (mais on en est encore à 1 Opitz sur 7 qui a aussi cette condition), les généticiens seront en mesure d'examiner notre arbre génétique à nous, chers parents, afin de voir si notre gène 3 a aussi cette condition.

Ce qui ne devrait pas être le cas, selon la consultante. Elle abondait dans le sens que le gène 3 atteint chez X-Boy serait la résultante d'une mutation chez lui seul. Dans sa propre construction. Qu'elle ne parviendrait pas de notre mélange à nous, quoi.

Et ainsi, le risque de ravoir un autre enfant Opitz qui se trouve à 25%, soit 1 sur 4, diminuerait à un risque de presque 0%. Puisqu'il s'avère bien rare que cette loterie "génétique" arrive deux fois. (En effet, qui a déjà gagné le million 2 fois???)

Cette intéressante discussion a évidemment ramené le "possible bébé 2" sur le terrain des questionnements.

Pas évident.

Mon premier sentiment est nan. Toujours pas envie de jouer cette nouvelle partie de hasard. Connaissant ma propension à être dans les statistiques rares. Et X-Man a fait la moue en guise de réponse.

On en est donc encore au "Non, pas, euh, et si? et sinon? et haaaaaaaaaaaaaaa, on est-tu tanné de se casser la tête???".

Parce qu'en effet, alors que nous étions pris dans le trafic du retour (je hais la société automobile), je réfléchissais à voix haute à ce point.

Depuis la naissance de X-Boy (et même avant), nous n'avons jamais connu une "vie normale". Nous ne savons pas ce que c'est de ne pas être psychologiquement stressés. Nous sommes pris dans un éternel tourbillon de recherches, de tests, d'analyses, d'hypothèses et de rendez-vous médicaux. Juste ce mois-ci, X-Boy avait 19 rendez-vous.

C'est plus que dans toute une vie normale, chez certains adultes.

Nous ne savons pas ce que c'est de ne pas stimuler son enfant en permanence. De lui montrer à plier les doigts, ouvrir la bouche, fermer la bouche, plier un genou, déplier l'autre, mettre ses mains au sol puis tirer pour ramper et j'en passe. (on peut y passer la nuit!) Nous ne savons pas ce que c'est de ne pas aller à l'hôpital à toutes les semaines. De ne pas avoir toute une équipe qui s'assure du bon développement de petit homme.

Qu'est-ce que c'est la vie normale de parents?

C'est une drôle de question qui s'amuse à nous parcourir les neurones en ce moment.

En même temps, c'est une question réconfortante, puisque nous n'en savons pas la réponse. Et que notre vie de parents est celle que nous vivons.

Et pour X-Boy, c'est la meilleure qui existe.

Alors soit.

Continuons.

(Le trafic a débloqué rapidement, alors j'ai cessé l'activité des neurones drette là! hahaha)

lundi 14 juin 2010

X-Boy au Club Vidéo

Cela ne fait pas très longtemps que nous sortons en famille dans les lieux publics autres que les hôpitaux et les centre de réadaptation... En effet, aussitôt que j'ai la chance de "faire ça vite", je sors toute seule et je fais les courses au pas de jogging.

Mais depuis quelques temps, X-Boy nous rend les déplacements un peu plus faciles. Il faut comprendre que les vibrations de l'auto lui occasionnent moins de "paniques positionnelles" une fois rentrés à la maison et que ses régurgitations sont moins fréquentes. Qui plus est, on n'a plus besoin d'épaissir ses liquides (criez Victoire!!!) avec sa ... de gélatine-dégueu et on peut sortir avec un gobelet rempli de jus, d'eau (ou de vodka, c'est selon), quelques biscuits pour les fringales et UNE bavette. Pas 75 + au moins 3 chandails + deux pantalons + 4362356 sachets de gélatine-dégueu comme avant.

Nan, maintenant le sac est plus léger. Plus de couches, parce que Monsieur boit et mange plus. Fallait que je parle de pipi-caca, ça faisait trop longtemps. Faut savoir conserver l'intérêt des lecteurs. hahaha

Ainsi, nous sommes allés au Club Vidéo (qu'on devrait appeler Club Disques, puisque ça n'existe plus, des vidéocassettes, sauf chez Zellers, dans le bas des tablettes de liquidation à côté des marqueurs de bingo roses et des porte-clés de femmes-tounues-hé-hé-m'a-en-acheter-un-je-m'appelle-Gontran...) et tandis que nous maugréions (à dire trois fois sans rire) parce qu'il n'y avait plus le film qu'on voulait... X-Boy a éclaté de rire.

Pas juste un petit rire. Nan, les gros éclats, accompagnés de cris de souris, de battements des bras et de coups de pieds sur mes côtes. Et il a ri, le monsieur... pendant de longues minutes. Et moi aussi. C'était la folie dans le coin du magasin. Là où se trouvait un haut-parleur vissé au mur qui joue le film qui joue en avant (l'ours qui mange l'homme qui mange le chien).

Pas sourd le gamin, donc. (message au département d'audiologie)

Et vous savez ce qui est fabuleux quand un gamin rit autant? C'est qu'il fait oublier à sa pauvre mère qu'il est LOURD et que ça fait 10 minutes qu'elle le retient contre elle.

Sérieusement, j'aurais passé le reste de la journée à le regarder et l'entendre rire aussi follement. Mais mon dos a crié "famine antiphlogistine" et on a dû rentrer à la maison.

Avant d'aller au lit, j'ai demandé à X-Man si c'était possible de voler un haut-parleur au Club Vidéo?

J'ai eu un ronflement en guise de réponse.

Ça veut dire oui?


Note à moi-même: Retourne au Club Vidéo AVEC la poussette. Dah.

Cerises noires et pensées blanches!

Dans ma tête, hier, devant un graaaaand étalage de produits congelés, ça résonnait d'une petite chanson de "victoire, que la vie est belle, je ne rêve pas, seigneur, j'ai enfin droit à l'été, etc"...

Tout ça parce que je suis une intolérante au lactose et que depuis des années, je me farcis des cornets pas vraiment bons au tofu glacé et que là, Ô JOIE SUPRÊME, il y a la compagnie Chapman's qui a décidé d'introduire des SAVEURS à la crème glacée sans lactose!!!

Ainsi, hier, j'ai acheté un tit-pot-de-crème-à-glace aux cerises noires et j'ai presque pleuré. Les plus beaux souvenirs papillaires de ma vie me sont revenus en bouche! Et je n'ai mangé qu'une petite boule... je veux faire durer ce plaisir le plus longtemps possible.

Miam.

Je vous laisse, faut que j'y regoûte.

Chaque jour, la vie goûte différent.

(Et en plus, elle était en spécial. J'ai demandé une caisse à X-Man pour ma fête. À rabais, il ne peut pas dire non!)

vendredi 11 juin 2010

Nouveau look!

Ça fait tellement banlieue!

Et j'aime sincèrement les pissenlits. Je suis pour la grève de l'arrachage de pissenlits.

Parce que quand X-Boy va me ramener sa première fleur "tiens maman, je t'aime en passant", ce sera un pissenlit.

Bon.

mardi 8 juin 2010

Le monde des possibles...

Quand je vais dans le groupe d'orthophonie avec X-Boy, je me retrouve en effet dans le monde des possibles. Dans un monde où le plus petit progrès qu'il soit fait toute une différence. Dans un monde de fines observations où chaque parent est à l'affût du moindre geste nouveau ou dernièrement acquis par son bambin.

Et je me questionne constamment quand je ressors de ces rencontres. En effet, je ne saurai jamais ce que c'est que d'avoir un enfant au développement "normal". Un enfant qui, un matin, est assis dans son lit, qui soudainement dit "Maman" sans l'avoir appris concrètement, un enfant qui, un matin, se lève et marche pour tout le reste de sa vie.

Cela peut paraître un triste constat et ce l'est par moments, mais en même temps, être une X-Mom, c'est accepter ce plus long parcours, être fière et drôlement encouragée par tous les petits détails.

Ce qui est le plus difficile, par moments, c'est l'impression de solitude. C'est le "non-comparatif" dans tout le pays, le fait que X-Boy soit vraiment un X-Cas-Québécois. Le fait aussi, que, puisque X-Boy fait tout au ralenti, je ne connais pas les étapes "normales" du développement, je ne connais que les siennes.

Ainsi, quand je me retrouve dans ledit groupe d'orthophonie, j'observe les autres mignons et je m'exclame et m'épate de leurs petits progrès. Et j'ose poser des questions aux autres parents, qui eux aussi, ont une réalité rare.

Et hier, la maman de la petite A. a vu mon découragement, pourtant bien dissimulé dans le profond de mes yeux bleus.

- X-Mom... il va y arriver, tu sais.

- Arriver à quoi?

- À les prendre "dedans" les jouets.

- ...

- Petite A. a pris tellement de temps pour y arriver... mais elle le fait, regarde.

Et j'ai vu petite A. prendre les animaux DEDANS la boîte. X-Boy, lui, est un ingénieur du contenant. Il saisit la BOÎTE et renverse tout le contenant. Et ne s'occupe pas du contenant. Il joue avec la boîte.

Et ça fait des semaines que je lui montre coup sur coup à mettre sa main DEDANS tout en chantant la chanson du "Dedans, dedans, dedans, c'est bien plus amusant"!

Mais pas de résultats encore.

Ce qui est fascinant quand on se retrouve entre parents "éprouvés", c'est que l'on s'entraide sans parler. La maman de Petite A. a saisi les mains de X-Boy et a joué à le faire mettre "dedans" et pendant ce temps-là, j'ai fait des grimaces à Petite A. qui vient de découvrir cette fonction buccale. Et je m'en suis donné à coeur joie. Comme si je faisais des grimaces à la vie, "tiens la grande, je peux te tirer la langue, regarde!".

Le hic dans mon comportement de "coach-Mom", c'est de prendre les non-résultats de façon personnelle. La grande culpabilité, le sentiment d'incompétence, voire d'échec.

Exemple: premier exercice d'orthophonie. Je dois me cacher derrière un grand drap blanc et interpeller X-Boy jusqu'à ce qu'il me voit. Ensuite, je me cache et je réapparais à un autre bout du drap blanc.

Facile avec un grand F.

Mais non, voilà que X-Boy réussit le premier coup, il me regarde, me sourit. Et dès que je me cache, il détourne son attention vers L'AUTRE côté et comme je réapparais de L'AUTRE, Monsieur ne se tourne pas. Nan, Monsieur s'active, rigole et frotte le sol avec ses pieds tout en regardant RIEN.

Et je perds patience. Par chance, j'ai le ton "humoristique", mais je lui ai envoyé dans les dents un "Bravo le grand! Je suis là, Man... c'est pas sorcier... tu tournes ta tête d'un centimètre et ça y est... mais non, hein, faudrait pas le faire... pas comme à la maison. Re-Bravo..."

Et l'orthophoniste a dit "Je crois que c'est terminé pour X-Boy, son intérêt est ailleurs".

Et je me suis rassise sur le tit-tapis bleu avec le coeur gros comme une baleine et les émotions qui tremblaient à 100 000 à l'heure.

X-Boy, lui, me regardait en souriant et en frottant encore plus vite ses petits pieds contre le sol. C'est ça façon de démontrer qu'il est content.

"J'ai réussi X-Mom!!! Je t'ai regardé droit dans les yeux! Je suis fier de moi, et toi?"

Mmm. J'avais en moi beaucoup de colère inutile. De sentiment de mocheté compétitive. Car il ne faut pas oublier que avant d'être une X-Mom, j'étais une "top-notes". Le genre de fille fatigante qui a des supers notes sans étudier et tout le toutim. Et ça se reflète dans mon attitude en ce moment, où je me retrouve à nouveau dans une classe. Mais où ce n'est pas moi l'élève.

Ça s'appelle laisser sa place à son enfant. Lui laisser prendre l'espace et le temps nécessaire. Et l'aider, comme toujours, sans baisser les bras.

Je suis la première à crier et pleurer de joie quand il réussit un nouveau geste. Les voisins en ont les oreilles en chou-fleur.

Et pourtant, hier, j'ai été amèrement déçue de mon attitude.

Quand X-Man est arrivé, j'ai éclaté en sanglots.

Il m'a dit: "Mais c'est pas si grave que ça. Tu dramatises trop. Regarde tout ce que fait X-Boy ces derniers temps. Toi-même tu dis que tu ne pensais pas qu'il se rendrait là. Et c'est grâce à toi, s'il est toujours aussi encouragé. Tu as le droit d'être fatiguée. Veux-tu faire une sieste?".

Il était 17h00.

Et j'ai repris mes sens, j'ai enfilé mes espadrilles, je suis allée chercher le courrier, j'ai plié une tonne de vêtements, lavé des draps, on a soupé et j'ai pris X-Boy dans mes bras en lui demandant de me pardonner ma colère.

Et j'ai sincèrement eu droit à la plus baveuse des rasades de bisous sur la joue gauche.

Une joue à la fois, X-Mom.

À quand ta prochaine colère?

lundi 7 juin 2010

Garfield est mon héros

Il déteste les lundis.

Il mange de la lasagne et il est populaire parce qu'il est gros.

Il écrase vivement les araignées.

Il se fait copain avec les souris (vive la subversion).

Il dort dans sa boîte en bois sous une douce couverture bleue avec son ours Pookie.

Et il "varge" sur son chien imbécile sans raison.

***

Note à moi-même: Quand tu te lèves avec une migraine le lundi, ne croise pas un chien-barbette sur ta route.

Hahaha.

mercredi 2 juin 2010

X-Boy en hauteur!

X-Boy se trouve dans les hautes sphères de mes moments de bonheur... comme je dis souvent à K (mon amie du Midi), hier, c'était le plus beau jour de ma vie de maman.

Qu'est-ce qu'il a fait, ce X-Boy?

Nous étions tous les trois au sous-sol (là où il y a plus d'espace, yé!) à brancher notre nouvelle console Non (Oui, pour les intimes!) et j'avais installé le bambin sur le tapis, tout près de la table de salon (une supposée belle pièce en imitation d'acajou qui prend tout l'espace entre 2 sofas dépareillés AEKI et Magasin-de-meubles-Étiez-vous-sûrs de vouloir ça?)...

Et tout à coup, je me retourne et je vois cette image que j'attendais depuis tellement longtemps:

Sur la table de salon (maintenant la plus belle du monde!), 10 petits doigts qui s'y aggripent et entre les deux mains, je vois pointer un petit nez surmonté de deux yeux curieux enlunettés!!! Et ÇA nous regarde, voire nous espionne du haut de ses 2 ans!!!

J'ai crié de bonheur (X-Boy est tellement habitué aux cris qu'il n'est pas tombé sur le dos!) et X-Man s'est retourné. Et on s'est assis pour admirer la chose pendant plusieurs minutes.

Et oui... j'ai versé quelques larmes de bonheur.

Car X-Boy a enfin envie d'explorer les hauteurs, de se déplacer à la surface du monde, de voir plus loin que le plancher et les tapis remplis de jeux.

Depuis 2 jours, quand je l'assois dans la salle à manger, il avance sur ses fesses et il aggripe les pattes de chaises et tente de se hisser en se tirant sur les sièges.

Bon, les accidents s'en viennent puisque X-Boy a la poigne de King Kong et que les chaises ne sont pas en béton...

Mais que sont quelques ecchymoses dans la vie d'un X-Boy?

Des pas de géants mauves.

Et des fleurs pour le coeur de sa Coach-X-Mom.

mardi 1 juin 2010

Post-Mortem de la vente de sous-sol

De retour sur la planète blogue! Ça me manquait, mais la semaine passée, je TRAVAILLAIS. Alors j'avais moins (voire plus du tout) de temps à consacrer à la rédaction palpitante de mes mémoires actuelles. Hahaha.

Ainsi, ma vente de garage-sous-sol s'est très bien déroulée et m'a laissé en souvenirs un coup de soleil-grattouille (une allergie au soleil, pourquoi pas?) sur les deux bras (vive l'hydrocortisone et le Benadryl pour ne pas finir à l'asile), 190$ à rajouter à mon budget annuel, 4 bacs de vêtements encore pleins, mais de l'espace de regagné dans la pièce laitte du sous-sol, là où les murs ne sont même pas finis et où les araignées-faucheuses élisent leur forteresse. (Rouk, plein d'amies pour toi)

Et j'ai aussi vécu un épisode de "va donc te faire foutre, la grande snob" qui aurait dû se terminer par cette jolie phrase, oui. Mais sur le coup, j'ai figé. Ce qui est rare dans mon cas, j'adoooore répliquer froidement des phrases assasines aux péteuses de broue.

Le topo:

Fefille rousse, grande et enceinte de trois mois, deux jours, 3 heures, 54 minutes et 22 secondes, se présente devant ma tite table-parasol avec sa meuuuuhman (onh!) rousse, moins grande et plus grosse, la ménopause elle aurait répondu.

Fefille farfouille dans mes bacs de vêtements du bout des doigts, l'air dédaigneux et le regard hautain. Je l'observe et me dis: "Tiens, une princesse enceinte qui pense que TOUT lui est dû."

J'avais raison. Tellement.

Elle saisit 4 petits chandails et me demande froidement: "C'est du deux pour un?".

Sur mes bacs, c'est écrit en gros feutre noir indélébile: "1$ le morceau".

Je lui répète l'info, au cas où ses yeux de pétasse snobinarde ne daigneraient lire de l'écriture au gros feutre noir pas Mont-Blanc pantoute.

Elle tsssss de la bouche et me dit bêtement: "J'ai acheté des vêtements de marque à 2 pour 1$ dans une autre vente de garage et les vêtements étaient pas mal moins usés que ceux-ci". Ça tsssssssss du côté de la mère-ménopausée. "T'as raison, c'est un peu usé".

Et c'est là que j'ai figé, mais qu'en-dedans ça faisait: "Ben voyons, grande conne... si tu cherches des vêtements NEUFS, c'est pas dans les ventes de garage que tu vas trouver ça!!!! KOSSÉ TU FAIS ICITTE??????????? Pourquoi tu viens chez les pauvres pour chercher des aubaines, hein??? Tu fais vraiment chier... et je te souhaite un mauvais accouchement."

Vous savez ce que j'ai fait? Je lui ai dit très bêtement: "Regarde, donne-moi 3$ pis on n'en parle plus. Pis bon accouchement."

Gentille gentille gentille fille suis-je-je.

Mais sincèrement, elle m'a fait ruminer sur les princesses enceintes tout le reste de la journée. Et de la semaine. Je hais les futures-mères qui font des plans de naissance hypercomplexes et qui exigent de l'huile essentielle au patchouli pour nettoyer le visage de tit-bébé plein de sang naissant. Et qui font des méga-showers pour avoir plein d'affaires inutiles GRATUITES parce que au final, elles sont tellement cheap qu'on voit bien qu'elles ne sont pas prêtes à s'oublier et à dépenser intelligement pour leur futur héritier. Elles achètent des ensemble de meubles (ou les reçoivent en cadeaux, tsé) qui "fittent" avec leur chambre à elle, avec LEURS goûts, avec LEUR vision de la "beauté". Du turquoise, du brun chocolat et des motifs rose pâle et vert tendre, ÇA NE PLAÎT PAS AUX BÉBÉS qui eux, je précise, ADORENT ET NE VOIENT QUE LES COULEURS VIVES!!! Du rouge, du jaune, du bleu et du noir et blanc. La simplicité coûte tellement moins chère, qui plus est. Les couleurs pâles et les motifs fades, laissez-leur donc le plaisir de les découvrir plus tard. La vie des adultes manque de vivacité, de couleurs franches et d'honnêteté, quoi.

Tiens, je m'emporte.

Onh.

Je continue.

Y'a aussi eu le couple de grands-parents "chercheurs d'aubaines" pour fefille enceinte de 2 semaines mais qui a ABSOLUMENT besoin de TOUT TOUT DE SUITE. (Conseil ma jolie: attends que les 3 premiers mois soient passés. Seigneur.) ILS débarquent tout sourire et m'abordent comme un "Joe-bon-temps".

- Salut mademoiselle. (AAAAAAAH, déjà, ça commence mal. C'est vétuste, on n'utilise plus ça!)

- Euh. (Réponse adéquate en cas de "Vieux con, à qui tu t'adresses? hahaha)

- Ta chaise haute, tu la vends 60$. (Tiens, tu sais lire le marqueur indélébile?)

- Oui. Je l'ai payée 180$ l'automne passé et elle n'a presque pas servi. Mon gars est mieux dans son "booster" à 40$. (je nargue toujours un peu, c'est trop sympa)

- Elle est bien trop chère. J'ai vu la même tantôt pour 40$.

- BEN RETOURNES-Y!!!!!! *Non, je n'ai pas dit ça. mmmpft.

- Ah. (je sais me contenir)

- Tu la mets pas moins chère?

- Non.

- Bon, ben viens-t'en chéri (dixit l'épouse au regard crosseur), elle ne veut pas "dealer".

NON, je ne veux pas "dealer". Ça vous dit quelque chose, ne PAS travailler depuis 3 ans et NE PAS avoir d'argent??? Ça vous dit quelque chose, AIDER une mère qui se dévoue à du super-coaching-de-X-Boy??? Ça vous dit quelque chose, payer la moitié moins que le prix original et être HEUREUX???

Non, il y a des gens qui MÉRITENT tout moins cher que les autres. Allez savoir.

Et il y a aussi des gens qui passent dans une vente de garage et qui ensoleillent votre journée.

Il y a eu ce couple d'immigrants musulmans qui parlaient français-anglais et qui rayonnaient à la vue d'articles de bébé en très bon état. Elle papillonait autour des jeux et de la balançoire et son amoureux la regardait en souriant. Et ils ont acheté la balançoire en nous disant à quel point ils étaient excités d'avoir un enfant. Des mots en trop, c'était l'évidence. Elle m'a serré la main avant de quitter et je lui ai dit un MERCI géant.

Il y a aussi eu le couple de grands-parents surexcités dont la fille venait d'accoucher d'un garçon trois jours plus tôt. Ils cherchaient des petits cadeaux, des idées pour chérir le nouveau membre de la famille. Et ils téléphonaient à leur fille pour savoir si elle avait ceci, cela. Ils ont acheté des petites bottines pour 1$ et pour eux, ça valait tout l'or du monde.

Il y a eu le vieux vieux monsieur qui a ramassé un vieux vélo que nous donnions (j'avais "hérité gratuitement" de 2 vélos l'an passé. Gracieuseté de 2 riches trop sympa de mon quartier) pour l'envoyer à Cuba dans une oeuvre humanitaire.

L'autre vélo, c'est un gros gros monsieur qui l'a ramassé et qui était vraiment content de pouvoir l'offrir à une de ses voisines qui était très pauvre et qui empruntait son vélo à lui pour travailler. Il avait un ami mécanicien et à eux deux, ils pourraient le "remonter" et le donner à cette voisine.

Puis, mon vélo vieux de 15 ans est allé dans les mains d'une vieille dame qui se demandait si ça rentrerait dans sa Kia Rondo. Elle était d'une mignonceté et X-Man lui a installé sa "nouvelle" bécane dans son auto. Elle nous a serré la main, a caressé le petit et a dit que l'amour, c'était ce qu'il y avait de plus important dans la vie d'un enfant. Et elle est repartie avec sa sagesse et sa caisse de 24 pleine dans le fond de sa valise... (X-Man a rapporté des potins!)

Épilogue: Depuis la naissance de X-Boy, j'ai une amie (Bonjour V!) et une cousine qui m'ont donné des tonnes de vêtements. Ça nous a aidé à un tel point, c'est indicible. Je n'ai vendu que quelques vêtements "neufs" achetés récemment... Et ça m'a conforté dans ma décision (avant la vente de sous-sol) de "donner au suivant".

Des vêtements remplis d'âme, de rires et de bonheurs (et de feu-régurgit! hahah) méritent de terminer leur vie chez d'autres familles qui sauront les apprécier.

*** Et en passant, grande-péteuse-rousse, t'as manqué plein de vêtements de marques qui étaient au FOND des bacs.

La vraie richesse est au fond des choses, là où on peut se salir les mains.

Mais toi, retourne dans ton palais de bebelles pastel et laisse aux autres les vraies couleurs.

Tiens.