vendredi 28 janvier 2011

À ne pas faire.

Hier après-midi, question de sauver du temps dans le vestiaire surchauffé de la piscine, j'ai décidé de mettre le "tit-kit" piscine de X-Boy à la maison. Pour n'avoir qu'à le déshabiller à la vitesse de l'éclair et à le mettre dans sa poussette flottante.

Ça évite les crises de panique du bambin qui est gêné du zizi et qui s'agrippe à moi tel un koala à la dernière branche d'eucalyptus sur terre.

Ainsi, j'enfile à X-Boy sa petite couche de piscine, son petit maillot, son chandail "wet-suit-sexy"(et le survêtement de sport, la classe!) je saute dans mon maillot deux pièces et demi (pour le bourrelet du centre! hahaha), je nous emmitoufle dans les habits d'hiver et hop, dans la bagnole.

Quatre feux rouges plus tard, ça me gargouille dans le ventre. Si fort que j'enterre le vrombissement des moteurs de camions. L'inquiétude totale se glisse dans mes neurones. "Encore la diarrhée???" J'ai crié:

- Je peux-tu avoir un break, svp!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

X-Boy m'a salué avec ses mitaines-pas-de-pouces.

J'ai fait un "U-turn" tout ce qu'il y a de plus illégal et j'ai dépassé TOUTES les limites de vitesse afin d'arriver le plusvitepossibleseigneurjevaisfairedansmonpantalon!

J'ai laissé le petit dans la voiture, j'ai barré les portes et j'ai couru aux toilettes.

Quelques minutes plus tard, je ressortais voir si X-Boy était en crise de larmes. Nan, le petit saluait les non-passants avec ses mitaines-de-chat (pas-de-pouces) et m'a fait un large sourire quand je lui ai dit: "On y va pareil, bon."

Sauf qu'il était déjà 16h00 et que le cours commence à cette heure. Le temps de me rendre, il serait 16h15 et je déteste arriver en retard. J'ai donc rebroussé chemin et j'ai roulé une vingtaine de minutes afin de me dissiper ma colère.

X-Boy commençait à pleurer quand je me suis stationnée dans la cour. Tiens, tu es tanné?

Je le saisis et je remarque que son siège d'auto est marine FONCÉ. KOSSÉ ÇA??? Je touche le fessier de Monsieur et c'est COMPLÈTEMENT DÉTREMPÉ!!!

Une couche "Swimmers", ça sert à garder le caca en-dedans de la couche, mais pas le pipi, ça c'est clair!!!!!!!!!!!

À quoi j'ai pensé, hein???

Grmblmbmgrlbl.

Ça m'apprendra à aller plus vite. Ça m'a même donné le va-vite.

Rhôôôôô.

mardi 25 janvier 2011

Merci, Monsieur le pédiatre!

Aujourd'hui, Ste-Justine nous attendait. Rendez-vous bi-annuel avec le pédiatre aux yeux d'océan et à la chevelure de nuage. Un beau docteur, sincèrement. X-Man approuve. Je me demande sincèrement combien de mères célibataires lui font les yeux doux et la poitrine ronde tandis qu'il ausculte leurs enfants... Qui plus est, il est ultra-sympathique, toujours le sourire (blanc évidemment) et la blague bienvenue. Et il adore son métier, ça transparaît dans son regard, alors qu'il pose ce dernier sur les petits.

Bref, y'a pas juste des bêtes dans le secteur médical. (Non, elles sont au secrétariat! hahaha)

En résumé: X-Boy, depuis juillet dernier, a gagné (c'est presque une loterie dans son cas!) 1,4 kilo pour atteindre le poids ultime de 11,3 kilos. Wouhouhou, sortez les pétards et le champagne!!! Et l'antiphlogistine. Il a aussi grandi de 3,6 cm, ce qui est beaucoup, dans le cas d'un petit! Je comprends maintenant le changement subit de taille de vêtements.

Y'a juste au niveau du crâne que ça ne grandit pas beaucoup. 0,5 cm. Mais selon Docteur Séduisant, rien d'alarmant, puisqu'il suit SA courbe à lui, à tous les niveaux. Et oui, sa tête est plus petite que la norme, la trigonocéphalie, bien que corrigée, a laissé sa trace.

Ainsi, Docteur Tu-viens-souper-chez-moi a démontré un grand enthousiasme quant aux développements du bambin. Ce qui a fait naître des sourires larges comme les spaghettis sans fin qu'on mange dans les films d'amour.

Les mots "tonique", "bonne préhension des mains", "désir de se déplacer", "contact visuel clair", "débuts de babillage" et "plus d'otites!!!" sont des mots très poétiques à nos oreilles.

Et maintenant, je sais que notre mignon fait de l'eczéma de (me souviens plus) quand il subit des changements de température. D'où les petits boutons qui apparaissent sur ses joues et qui se transforment en mini-crevasses rouges quand on rentre d'une promenade en plein hiver. Et Zoup, une petite crème à lui mettre et le tour est joué. Et un gros pot de crème hydratante à acheter pour la mère qui vient d'apprendre, par la bouche de docteur Folamour, qu'elle a aussi cette petite sensibilité de l'épiderme. Ce qui m'explique enfin pourquoi que, quand je rentre d'une longue randonnée l'hiver, je veux m'arracher les cuisses et le bas des joues. Et que quand je reviens de la piscine, j'ai les chevilles qui plaquent comme un champ de fraises. (pas trop poilues, j'ai de la classe!).

Ce qu'on en apprend dans le médical, grâce à X-Boy.

On a aussi appris que l'imagerie médicale de son cerveau avait laissé des "trouvailles" comme on dit dans le jargon neurologique, mais aucune qui n'explique la complexité de notre spécimen de bambin. Les trouvailles sont un peu ce qu'il ne faudrait plus faire en ce moment, c'est-à-dire suranalyser des organes ou autres et tenter d'en tirer des conclusions. Alors qu'il se peut fort bien que bien des enfants "sans conditions particulières" possèdent les mêmes "trouvailles" mais nous (et eux) ne le saurons jamais.

Bref, X-Boy a un cerveau un peu atrophié, à cause de sa trigonocéphalie (tentez donc d'avoir un gros cerveau avec une tête en triangle... gros défi!), mais les connexions se font et la croissance est normale.

J'en connais qui ont une atrophie des neurones et qui ont dirigé des pays comme Haïti, alors...

Tiens, une note politique.

Ça va vraiment bien chez nous!

Santé!

lundi 24 janvier 2011

What a shitty week it was...

Ça sonne beaucoup plus doux à mes chastes oreilles que de qualifier la semaine dernière de ces épithètes scatologiques...

La semaine dernière est à rayer au département du bonheur. Elle fut remplie de bruits dégoûtants, de gargouillis épars et de "ostie, ça va-tu finir" discrètement balbutiés aux oreilles attentives.


Ça a commencé lundi soir, 20h45.

- X-Man... j'ai mal au coeur. Je crois que je ne digère pas le souper.

- Ah? Moi je me sens bien. Tu veux aller dormir tout de suite?

- Mmm. Bonne nuit.

10h47. Première prise au bâton de la partie de restitution. (Du verbe "restituer", comme disait ma grand-mère quand on était petit... juste le mot, ça explique...)

- X-Man... Je viens d'être malade.

- Mmm. J'ai entendu. Retourne au lit, ça va passer.

11h47. Deuxième prise. 12h47. Troisième prise. 1h47, le coup de chapeau. 2h47. Le circuit.

- X-Man... ça ne va vraiment pas.

- Euh... il est quelle heure?

- 2h55. Je vomis à toutes les heures et 47 minutes.

- Hein... De quoi, 47 minutes?

- Je ne sais pas.. mais je vomis aux heures et 47 minutes.

- T'es bizarre même quand tu es malade... c'est pour ça que je t'aime.

Premier but au niveau du réconfort. X-Man est mon arbitre préféré.

Et j'ai marqué des points au niveau "déversement de bile" jusqu'à 15h00 le mardi. X-Man a dû manquer le travail... l'évidence même.

Rendue au soir, après avoir ingurgité 98494939 popsicles aux électrolytes (ça fait gagnant, comme remède, ce mot!) et gardé la moitié d'une biscotte, je suis retournée au lit à 18h30. Pour me réveiller en angoisse totale à 21h30. Que vais-je faire si ça continue autant demain... et que X-Man travaille?

X-Man regardait la télévision, tout en roupillant comme lui seul sait le faire dans sa position semi-assise.

- X-Man... ça ne va pas du tout... j'angoisse. J'ai le coeur qui va exploser.

- T'es encore malade?

- Non. Mais si je le suis encore demain... qu'est-ce que je vais faire??? Je ne peux pas m'occuper de X-Boy. S'il fait caca.. je ne m'en remettrai pas...

- T'es en train de paniquer, toi, hein?

(Watson.)

- Oui.

- Tu paniques vraiment, d'habitude, tu m'aurais dit: "Ben non, je suis juste fatiguée".

- ...

- X-Mom. Respire... je vais rester demain, franchement. Je ne vous laisserai pas seuls ici dans cet état. Retourne dormir... d'accord?

- Mmm. Je peux te donner un bisou?

- NOOOOON. X-MOM... arrête de niaiser...

Je suis retournée au lit.

Mardi, journée tranquille au niveau de la remontée gastrique. Aucunement capable d'avaler de la nourriture, mais le Gatorade m'a permis de rester à flots.

C'est mercredi, alors que les pâquerettes recommençaient à pousser au-dessus des fosses septiques que le bouchon du bas s'est craqué. La chiasse totale, quoi.

X-Man, rock-star du livre étant en tournée en Estrie, il a fallu que je converse solide avec mes intestins pour les convaincre de se calmer la bougeotte. Je ne suis pas très loquace, il paraît. Mercredi et jeudi furent donc deux journées de merde, dans le vrai sens du terme.

Pour faire un peu pitié, j'étais si faible que j'ai nourri, habillé et changé la couche du petit sur les tits-tapis de la cuisine. Pas question que je force pour le soulever. Je l'ai quand même déposé dans son lit pour la nuit. Mère sans faute, va.

Quand X-Man est revenu jeudi soir, j'étais en train de fondre. Mais je n'ai même pas fondu en larmes. Plus assez de liquide. La seule crainte qui me tenaillait, c'était de devoir aller à l'hôpital pour me faire intraveineuser de la survie. J'y ai déjà goûté et c'était l'horreur.

X-Man m'a rassuré. Ça se terminerait demain.

Et il a eu raison. Je me suis envoyée deux Immodium-ultra-forts dans les boyaux et ça a fait un bouchon de circulation. C'est la première fois que j'aime le trafic...

Mais cette semaine de merde s'est terminée sur une note encore plus merdique.

Dimanche matin, les zoiseaux gazouillent, le petit chantonne dans les aigus dans son lit. Mais il y a une odeur étrange dans la maison. Je me lève, me rend au-dessus du lit du petit complètement entortillé dans ses couvertures et je vois THE THING sur le drap. Une énoooorme bouse de gamin bien chaude et bien écrasée.

- X-MAAAAAAAAAAAAAAAAAAN!!!!!!!! RENFORT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

X-Man est arrivé à la course, inquiet comme il est permis de l'être. J'avais sur le visage un foulard rose pour me cacher le nez. Et un teint vert pour aller avec mon humeur...

- MAIS COMMENT IL A FAIT ÇA LUI????????, dixit X-Man en prenant le bambin du bout des ongles.

Fallait voir le petit. La couche descendue aux genoux, les pantalons plissés aux chevilles et la merde qui lui pendouillait partout. Il arborait un large sourire, l'air de dire: Bon matin, parents chéris!!!

C'est moi ou le gamin s'est tiré la couche, s'est assis dans le gentil coin du lit pour faire son gros caca??? Autrement, je ne vois pas comment cet exploit a été accompli. Ça reste un mystère. Par chance, X-Boy n'est pas encore tactilement attiré par ses défécations, aussi mignonnes soient-elles.

J'ai pris le petit, l'ai déposé dans la baignoire et X-Man s'est attribué le rôle du nettoyeur. C'était lui ou moi, je courais en pyjama dehors et je ne revenais jamais dans cette maison.

- X-MOOOOM!!! "ÇA" ne veut pas s'enlever du drap... ça s'étend partout... c'est dégueulasse. Ostie de cri... ET J'AI LE DROIT DE SACRER, OK!!! C'EST INFERNAL L'ODEUR ICI!!!

- Droit de sacrer en vigueur. Ostie de matin de cul, ça se dit bien, hein?

- Je peux-tu jeter le maudit drap?

- Aux poubelles!!!!!!!

On n'est pas écologique, hein?

Mais on a chié vert toute la semaine, alors ça compense.

Désolée de finir sur une telle crudité langagière.

"Butt" it was a shitty week, indeed.

God bless poop.

mercredi 19 janvier 2011

Popsicles et biscottes..

Miam.

Quoi de mieux pour se sortir vivante d'une violente indigestion apparue sans prévenir dans la soirée de lundi. (L'avoir su, je lui aurais réglé son cas en la lançant dans le "container" de construction en avant!!! Des gars qui travaillent dehors, c'est capable d'en prendre, non?)

Un vrai régal pour Madame Toilette qui devenait lasse de la routine alimentaire.

Beurk. Comment je fais pour écrire ça?

Je tète des popsicles aux électrolytes.

Re-Miam.

Je vous reviens après cette pause publicitaire de Pédialyte pas subtile du tout.

Zzz.

mercredi 12 janvier 2011

Sortir de ses principes...

Quand j'étais enceinte, j'avais de forts principes anti-quétainisme. J'ai fait un anti-shower où il était interdit de m'offrir un quelconque cadeau (même si j'en ai reçu...) qui sortirait d'une liste préfaite sur un site de magasin soit-disant "idéal pour la future maman".

Avant que j'aie la réponse de l'amniocentèse, j'avais comme principe de ne recevoir AUCUN cadeau de Noël (personne n'a osé!) afin de ne pas devoir vivre un deuil atroce de "fermer" la chambre du bébé-pas-né-finalement. Ce qui n'est pas arrivé, puisque X-Boy a habité sa chambre en mai. Ouf.

Quand X-Boy est né, j'avais comme principe de ne jamais participer à des groupes de mères-en-post-partum-qu'on-se-raconte-nos-déchirures-et-nos-vergetures-grimpantes et encore moins de participer à des cours de Cardio-poussette et aller courir avec une gang de mères névrosées par leur silhouette qui n'en reviennent pas d'avoir mis un bébé au monde et encore moins de courir avec un bébé qui régurgite aux moindres soubresauts.

Restant à la maison et rencontrant la travailleuse sociale à l'été 2009, je riais tout fort des ateliers de stimulation précoce auxquels elle voulait que je m'inscrive. Je dénonçais les mères à la maison qui sont incapables de parler de d'autres choses que des purées, des premières dents et des cacas mous.

Je me targuais d'être une intellectuelle à qui on ne la fait pas. Une intello qui résiste aux discours ambiants dans lesquels elle baigne malgré elle. Une intello qui n'allait certes pas aller raconter sa vie dans un groupe de parents d'enfants handicapés. Peuh, X-Man est intello lui aussi et on discute de façon assez philosophique pour se passer des arguments non-fondés des autres parents qui ont du "vécu", mais pas le même, bon. X-Boy est seul dans son camp des Opitz C, alors personne ne peut nous aider, nous guider, nous rassurer. Point final.

Et voilà que, dans le message précédent... vous avez bien lu. Je me suis inscrite, avec X-Boy, dans un cours d'aquapoussette!!!!!!!! La grande trahison intellectuelle!!!!!! Et je me suis inscrite dans un cours de Power yoga, moi qui riais des femmes qui se modernisent l'âme en se couchant sur des tapis de plastique sans phtalates...

Ça m'aura pris deux ans et demi pour comprendre que je ne perdrai pas mon intellectualisme (quel pétage de broue) en rencontrant d'autres mères qui sont peut-être, elles aussi, réticentes à se joindre à d'autres mères et qui ont peur des discours mornes sur la maternité et ses aléas. Ça m'aura pris deux ans et demi et deux rentrées-sorties à la garderie pour comprendre que je suis une mère à la maison qui a besoin (oui) de voir d'autres personnes que X-Boy (avec qui les conversations sont assez télépathiques!) et les gars de la construction qui bâtissent des piaules à 500 000$ devant chez moi depuis tout ce temps.

La travailleuse sociale, la physio, l'ergo et l'éducatrice spécialisée sont des personnes ultra-chouettes, mais avec qui on discute de X-Boy et de ses progrès. Parfois, on aborde le sujet "moi" (ouh!), surtout avec la travailleuse sociale qui a le "droit" de ne parler que de ma vie (notre vie) pendant une heure par deux semaines. Par chance, je blogue, je me libère l'esprit et ça me fait rigoler.

Mais je me rends bien compte que je suis isolée, sur mon îlot mère-de-Opitz-C. Et je m'ennuie. J'ai beau écrire dans un journal régional, ça se fait à partir de la maison. Tout se fait à partir de ma chambre turquoise et même mes rideaux ont décidé de me pousser à sortir.

Les revirements "négatifs" de la deuxième rentrée au CPE de X-Boy m'ont permis de réapprendre à réfléchir à mon "avenir" social. Qui n'existe quasiment pas, sauf les week-ends où on sort à gauche et à droite et parfois en avant.

De mon propre chef, j'ai trouvé intéressante l'idée de mettre X-Boy dans une poussette flottante et de patauger avec lui. Adepte de la piscine l'été et ancienne motivée d'aquaforme, je me suis surprise à penser que ce serait là une belle occasion de rencontrer d'autres mères-à-la-maison. Et de permettre à X-Boy d'entendre des cris de bonheur et de rage (y'a des enfants qui ont peur de l'eau, pas le mien, peuh) et de voir qu'il y a d'autres décors que celui de sa petite maison en revitalisation permanente.

La travailleuse sociale, qui met toujours des mots sensés sur mes réflexions, parle ici d'une belle ouverture au monde extérieur. D'une porte qui s'est débarrée quant à "sortir dans le public" avec un enfant handicapé.

Et je l'avoue, elle a raison. Je n'ai jamais eu honte de X-Boy, mais je faisais presque une phobie des commentaires des matantes et mononcles des magasins. Des ulcères seraient plus juste. J'en avais marre d'expliquer, de justifier et de mentir sur l'âge du bambin afin de taire les interrogatoires non-légitimes que la société nous impose, à nous, parents d'enfants différents mais ô combien attachants. Ça me donnait envie de mordre, de gueuler et de rester dans les milieux "safe", ceux où les spécialistes et docteurs travaillent "pour" la différence et sont presque contents de la voir de visu.

Mais en cette année 2011, j'ai envie (que ça fait drôle!!!) de voir d'autres personnes, de côtoyer des enfants "normaux" et d'affronter mes peurs souvent injustifiées.

J'ai même hâte à demain, 16h00, début du cours de piscine. Faut le faire.

Et j'ai commencé à lire sur un organisme qui s'occupe des familles à Ste-Banlieue. On y offre du répit à l'heure (pour 2$ de l'heure, comme dans mon temps de gardienne avertie!!!) et des ateliers sur différents sujets. Ils préconisent la prévention de l'épuisement parental et de l'isolement.

Me concerneraient donc ces sujets?

Oui.

Il faut appeler un chat un chat.

(Combien de fois par semaine utilise-je cette expression... partez les paris!)

mardi 11 janvier 2011

On se calme, X-Mom!

J'ai les neurones en feu!!! Comme si, vu que j'ai (on) a réglé un gros dossier qui pesait lourd dans la survie familiale active, je retrouvais mon énergie fofolle qui me distingue d'entre les communes des mortelles.

In-ca-pa-ble d'arrêter, aujourd'hui! C'est pour ça que je m'assois à nouveau devant cet écran. C'est ça ou j'attaque la chambre du sous-sol, je sors tout ce qu'il y a dedans pour mieux la ranger. ET ça, ça impliquerait envahir l'espace de bureau de X-Man qui se trouve à côté de cette chambre... Vaut mieux que j'écrive tandis que X-Boy dort. Comment fait-il pour dormir alors que je suis aussi énervée??? (Il se REPOSE de moi... je sais bien. Parce qu'il sait que dès qu'il se réveille, je l'emmène en poussette faire le tour du quartier et acheter des "bases" à l'épicerie!!!)

Ma travailleuse sociale, toujours de bon ton, m'a téléphonée ce matin pour avoir un compte rendu de THE rencontre avec le CPE. Elle était bien emballée de l'ouverture des deux côtés et de la résolution du problème. Elle me demande: et toi, comment tu vas?

Ça déboule:

- Je vais SUUUUPER bien!!! X-Boy a recommencé à jaser *il avait cessé ces derniers jours... éponge, va* et il rigole quand je lui fais faire ses exercices à quatre pattes. Et je me suis inscrite à un cours de power yoga le samedi matin (pour me zennitiser) et je nous ai inscrits à de l'aquapoussette, moi et X-Boy!!!

- Et ça commence quand?

- Ce jeudi! J'ai déjà acheté son casque de bain (trop mignon) et des couches de piscine. J'ai acheté mon tapis de yoga pour samedi (je suis maintenant trop "in", avouez!) et j'ai une animation en bande dessinée dans une école de St-Nazaire mercredi prochain. Et ce jeudi, X-Boy a de la physio, ensuite la piscine en après-midi et j'ai un rendez-vous chez l'optométriste en soirée!!!

- OK X-MOM. R-e-s-p-i-r-e.

- ???

- Je te connais de plus en plus. Quand un dossier se règle, tu pars en feu sur 46 projets en même temps.

- Ben voyons.

- C'est beau de retrouver le moral... mais je ne veux pas que tu t'inscrives comme candidate aux prochaines élections municipales afin de faire bouger la cause des enfants handicapés (ah?) ni que tu ouvres une garderie spécialisée à la maison ou une maison de répit pour les parents en épuisement (dah, sa mère c'est Nostradamus, elle?). On se comprend?

- Mmm. (Rabat-joie, bon)

- X-Mom... souris...

- Je souris. (Vérité. J'adore sa façon de me ramener à l'ordre en exagérant à peine. Dommage que je ne puisse jamais être amie avec les intervenantes...)

- Allez, tu te concentres sur REPRENDRE DES FORCES cette semaine. L'adrénaline peut tomber et tu te sentiras peut-être fatiguée dans les prochains jours...

- Ben voyons... j'ai dormi en masse pendant le temps des fêtes. Et X-Boy dort les après-midis et c'est super, non?

- Et tu dors quand il fait sa sieste?

- Oui. Ben des fois.. Ben une fois par semaine...

- C'est ça. Tu peux me téléphoner quand ça tourbillonne trop dans ta tête.

- Bien sûr. Merci T.S.!!!

En raccrochant, je me suis observée le nombril quelques instants. C'est laid, un nombril... et j'ai levé la tête pour regarder mes chantiers en branle.

C'est vrai que je me "garoche" dans plein de défis à la fois. En une matinée, j'ai fait le ménage de toutes les paperasses (journaux, revues, circulaires et autres merdes imprimées qui traînent dans le foutu panier à journaux!), j'ai décidé de faire une boîte de Spirou Hebdo pour Ste-Justine, j'ai entrepris de détacher les recettes "à faire" des Coup de Pouce, j'ai vérifié toutes les dates des maudits coupons-rabais que je n'utilise jamais mais que je garde par conscience de, j'ai fait le grand ménage dans les vêtements de X-Boy (tout ce qui ne fait plus, NE FAIT PLUS! Pas de sentiments dans les "ah, mais ça lui allait tellement bien!) et j'ai rempli trois sacs de poubelle, j'ai fait le ménage dans ses jouets (pus capable de voir des jouets en tissu, même si X-Man ne veut pas qu'on les jette... X-Man a encore ses t-shirt de Megadeth, faque...) et j'ai fait le ménage de mon bureau. Pour ensuite remplir les formulaires en attente, les mettre dans des enveloppes et il est 15h30.

Ce que je devais faire, aujourd'hui? Préparer mes 4 animations pour les groupes de primaire.

Mais je ne peux pas faire ça si tout est en bordel ailleurs???

Je suis une pro de la procrastination. Et j'adore être stressée, même si à cause de ce stress, je pleurniche sur mon sort et je râle que je n'ai jamais assez de temps, ok!

Et si j'allais magasiner pour remplacer mes rideaux-horrifiques? Je ne peux pas travailler dans un bureau au look "hôpital de Pâques"?

Je crois que la t.s. va avoir un téléphone demain...

C'était quoi cette idée saugrenue de me parler d'élections... et si je me présentais au C.A du centre de réadaptation, je pourrais aider les autres parents, non?

Mmm. Quelle belle idée.

Sur ce, je vais étendre les chemises de X-Man qui doivent sécher à plat (mais finalement suspendues!) et nettoyer les prises de courant avec un Q-Tip.

Yessssssss.

Respirer mieux...

Depuis hier, 16h00, je respire plus profondément. Je suis proche de la zennitude. (Moi???) Hahaha.

Sérieusement, depuis que nous avons annoncé aux deux directrices du CPE que X-Boy ne retournerait plus dans son local-si-charmant-soit-il, je me suis délestée de 684848358 nuages noirs qui s'étaient attachés à mes neurones avec une belle affection.

Comme je dis souvent: Yé!

C'est une grande décision que nous avons dû prendre et ce qui me rendait un peu dingue dans le cerveau, c'est que c'était la deuxième fois que l'on retire le bambin du CPE. Le jour de la marmotte, très peu pour moi.

La scène:

15 minutes avant notre départ pour le CPE, j'ai adopté mon air de boeuf. Celui qui dit "Là, ça ne me tente vraiment pas de faire ça, bon". X-Man aussi, dégageait un air tendu. Y'avait que X-Boy pour rigoler comme une peste tandis que je lui enfilais son manteau d'hiver et tout le toutim. (Grand diable, vas-tu arrêter de te lancer sur le dos quand je te mets un manteau???)

Une fois dans la voiture:

- Les ceintures du siège de X-Boy sont beaucoup trop serrées. J'ai eu beaucoup de difficulté à l'attacher.

- Tu ne les as pas "loussées" avant???

- ...

- X-Man, y'a un dispositif pour serrer et déserrer les sangles...

- Oh.

- Il respire, X-Boy, là?

- Euh.. oui... il sourit.

- Tout est correct. Si jamais il est bleu, dis-le moi, je me range sur le côté. Sinon, tout va bien.

Nous sommes arrivés au CPE. Il est rare que je conduise quand X-Man est avec nous. "Je ne veux pas défaire ton "set-up" pour une petite balade". X-Man sait parler aux femmes nerveuses et à cran. Bisous à toi, homme sensible.

En rentrant dans le local, il fallait enfiler des énoooormes pantoufles grises par-dessus nos bottes, ce qui a fait rigoler X-Man qui s'était transformé en patineur de plancher. (gamin, va)

Nous nous sommes installés dans le bureau de la d.g. et je ne savais pas par où commencer. Les questions usuelles sur le temps des fêtes, la santé de X-Boy et il y a eu un silence.

- Bon... X-Boy ne reviendra pas au CPE.

X-Man a acquiescé.

Et là, j'ai commencé à verser quelques larmes. Mon père me disait souvent qu'on pouvait avoir un trop-plein de larmes et qu'il ne fallait pas les retenir, sinon on pouvait exploser des yeux. C'est ce qui s'est passé. (N'importe quoi... faut pas être un génie pour comprendre que les "ruptures", je trouve ça triste comme un whippet sans guimauve...)

Les directrices m'ont rassurée. "Il y a beaucoup de parents qui pleurent dans ce bureau...".

Et tout le monde s'est entendu pour avouer que X-Boy n'était pas encore à sa "place" dans un groupe de poupons. Car il ne suit pas le groupe. Les filles ont un an et marchent à quatre pattes, mangent avec leurs mains et certaines marchent tout court. Et elles commencent à parler, à jouer entre elles.

X-Boy fait tout ça, mais dans sa tête. C'est un timide du mouvement.

La d.g. au sourire-soleil m'a rappelé que dans le cas de X-Boy, il fallait un ratio de un pour un. Et qu'elle pourrait demander une subvention supplémentaire pour qu'il ait une éducatrice en permanence avec lui pour le stimuler. Mais qu'il serait à ce moment encore "isolé" dans un coin et non en contact direct avec les autres enfants. X-Boy réagit très bien aux stimulis des adultes qui ont la notion de patience et qui peuvent répéter 1450980977 fois le même mouvement ou le même mot. Les enfants, eux, c'est 4 secondes d'attention. Après, zoup, ils quittent X-Boy et jouent avec ceux qui réagissent rapidement.

Et là, j'interviens.

- Mais ça sert à quoi d'investir pour une éducatrice spécialisée si X-Boy est toujours malade et que vous la payez à rester chez elle?

- Je crois que l'éducatrice spécialisée, c'est vous, X-Mom. Je me trompe?

- Non.

- X-Boy a un système immunitaire très faible et oui, tous les enfants sont malades au CPE et ça fait partie de l'apprentissage de la vie en société. Mais ils guérissent et progressent même s'ils sont dans un piètre état...

- Ce qui n'est pas le cas de X-Boy, dixit X-Man.

- En effet... dixit nous quatre.

C'est là qu'il faut prendre conscience de la difficulté décisionnelle quant à l'avenir "social" immédiat de X-Boy. Les parents d'enfants "normaux" vont dire: Ben voyons, vous le protégez ben trop... tous les enfants attrapent des rhumes, des otites et cie. Il faut qu'il fasse son système immunitaire. Il faut qu'il joue avec d'autres enfants. Il ne faut pas perdre sa place en CPE... pas une à 7$ par jour! Ben voyons...

X-Boy est en RETARD DE DÉVELOPPEMENT. Il ne peut pas passer son temps à guérir et à prendre des antibio et à ne pas dormir. Il faut qu'il CONTINUE de progresser. De grandir et d'évoluer. Ce n'est pas une question de performance, c'est une question de légitime développement. Un enfant handicapé doit avoir tous les outils nécessaires pour devenir autonome, au maximum qu'il puisse être.

Pour les parents d'enfants normaux, un enfant malade trois jours signifie quelques nuits écourtées, des mouchoirs plein les poubelles et une visite si nécessaire chez le doc du coin.

Pour nous, ça signifie: Aux urgences!. X-Boy ne DORT PLUS, X-Parents non plus. X-Boy ne mange plus, ne va plus à ses rendez-vous en physio et ergo et ça peut durer deux semaines.

Et ça, les directrices l'ont compris. Et ont confirmé qu'au fil des semaines où j'allais mener le petit, les cernes sous mes yeux mauvissaient et que mon énergie diminuait.

- Je ne peux pas me permettre de tomber en burn-out. Même si je ne travaille pas. C'est marrant quand même, de dire qu'une mère tombe en burn-out à rester à la maison, hein? Hahaha.

- ...

Personne n'a ri. Moi je me suis trouvée marrante. À chacun son humour.

- X-Boy sera mieux dans un milieu sans microbes chroniques et il faut qu'il assiste à tous ses rendez-vous. Ce qui compte, c'est la santé de X-Boy et la vôtre, X-Parents.

- En effet.

- Et X-Boy garde sa place en septembre prochain. Ou en janvier. Ce sera selon son développement et selon vos besoins. Nous adapterons son local et nous ferons une rencontre avec tous les intervenants.

- VOUS VOULEZ LE GARDER??? (réaction forte ici, de deux parents sur le cul...)

- Bien sûr! X-Boy, nous le connaissons depuis qu'il a cinq mois et nous l'aimons beaucoup. Tout le monde aime X-Boy ici et tout le monde veut son bien. Vous ne le retirez pas par caprice, nous comprenons vos raisons et nous ferions la même chose. Vous êtes des parents formidables, X-Boy est chanceux d'être dans une famille aussi dynamique!

L'épée de "La Place chérie" qui nous planait au-dessus de la tête est tombée dans les formulaires à remplir. X-Boy aura la chance de réintégrer un milieu social hyper-chouette quand IL sera prêt. Quand NOUS serons reposés. Quand tout le monde sera plus fort physiquement et psychologiquement parlant. Wow.

Dans l'auto, au retour, nous étions sous le bon choc. Les phrases qui revenaient étant: "Ils veulent garder X-Boy??? Après deux retraits?? Même avec ses besoins particuliers? Dans un groupe de "son" âge de développement???"

Oui. La société veut de X-Boy. Avec sa différence et son charme.

Car il a cette arme, X-Boy, il charme tout le monde.

Même les virus les plus vilains.

Et les souris de sous-sol.

Ben quoi, il faut bien qu'il ait des amis à la maison!

(Je garde mon droit de véto quant aux fréquentations douteuses du gamin.)

mercredi 5 janvier 2011

Confession déco...

Je ne les aime pas, mes rideaux...

Déjà que les murs de ma chambre sont bleu du paradis (un turquoise gentil) et que ça fait un genre d'éclairage bleuté-froid... avec les rideaux turquoise foncé (pourtant que du voilage translucide) une toile blanche, ça fait trop turquoise.

"Ça fait chambre d'hôpital...", dixit X-Man, ce matin, à la suite de ma confession du genre:

- Maintenant que la pôle est posée, je pourrais changer de rideaux, non?

- OUI. J'osais pas le dire, mais c'est laid. T'as payé ça comment, ces rideaux-là? Et tu les as achetés où?

- 10$ chez Simons.

- Dans le bac de liquidation?

- Mmm.

- X-Mom... quand est-ce que tu vas arrêter d'acheter les mal-aimés? Ils n'ont pas d'âme, les objets, tu peux les laisser aux BS.

- Rhôôôô... depuis quand tu as du goût, toi, en décoration?

- J'apprends du maître.

Eh bien le maître s'est gouré. Mais je vais quand même retourner dans les bacs à liquidation, question de trouver du voilage blanc.

Et de retrouver mes esprits qui sont en train de devenir aqua. Bleurk.

Quelqu'un a des fenêtres qui manquent de couleur? Je les donne.

Mais je garde le poseur-sympathique.

PS. Il y a des hommes qui ne sacrent pas en posant des patentes sur les murs. Les menuisiers. Merci Rouk de m'avoir rassurée sur la condition humaine. ;)

mardi 4 janvier 2011

J'ai enfin un rideau!!!

17h00, hier. X-Man s'installe pour poser la tringle de rideau dans notre chambre. (???)

- Tu fais ça, là, là?

- Ben oui. J'avais dit que je réglais ça, hier soir, pendant notre souper d'amoureux. (On les a les sujets tendres, oui!) Eh bien, je le fais.

- Mais c'est l'heure du souper...

- Pis?

- Ben... t'as moins de patience quand tu as faim...

- Mais ça ne prendra pas de temps... (???)

- Mmm. T'es peut-être trop fatigué?

- T'es fatigante. Je peux???

Je l'ai laissé dans la chambre. Mon stratagème de découragement non-subtil avait comme visée de reporter la "pose" à plus tard, car l'homme n'étant pas manuel (désolée de dire la vérité) se transforme en "Sacrage-Man" quand il bizoune dans une autre pièce que la cuisine. J'ai tenté de le dissuader... car les oreilles me grincent quand je l'entends pester aux 3,56 secondes contre les vis, la perceuse, les rideaux, les murs en "ostie de "Cheap"rock de merde et cie.

J'ai tenté de me fermer les valves auditives et de me concentrer à faire le clown "mange-mange-miam-miam-X-Boy". Ce ne fut pas tâche facile. Une heure plus tard, je m'affairais à réchauffer nos plats et je passe devant la chambre.

- WOOOOOOOOWWWW! C'est donc bien beau!!!

- Merci! Mais ça ne tient pas trop solide. Tu feras attention au côté gauche.

- Ok. Mais c'est génial!!! Enfin les voisins n'auront plus droit à mon spectacle quotidien de la fille devant son ordi vêtue de façon "maison-laitte"!!! T'es trop chou!

- De rien.

J'ai passé sous silence les irritations de l'oreille que j'ai subies. Voyant clairement que l'homme en était à l'exaspération près des "osties de murs de maison poche" (quand est-ce qu'on va pouvoir s'acheter NOTRE maison???) et qu'un commentaire de ma part aurait déclenché une guerre mondiale dans notre monde paisible en ce début d'année...

Ceci étant dit, je me demande pourquoi les hommes enragent et beuglent autant quand ils réparent ou construisent quelque chose? C'est leur façon d'exprimer leur masculinité? Moi quand je fais du lavage, du nettoyage-ultra-plate ou quand je ramasse des couches pleines, je ne dis pas un mot. PAS UN. Je fais tout ça dans le plus grand silence et je trouve même le moyen d'envoyer une phrase joyeuse et remplie de sons aigus au bambin qui m'observe parfois... l'air de se dire, "mais quel modèle de vertu ménagère!". (hahaha)

Sérieusement, je rêve que X-Man fasse une activité manuelle sans détruire virtuellement ce qui l'entoure.

Si je me fie à mon père qui détruit parfois le "réellement autour" quand ça ne fonctionne pas, pas de chance.

Ça se donne, des cours de patience pour les travaux manuels???

Je lui paie sa session.

En attendant, j'ai d'excellents bouchons.

Et du lavage à faire.

Yéééééééééé!

Une minute de respect et de silence...

Pour une vie trop tôt envolée.

La petite soeur de Tatie-C, mon amie et ma belle-soeur chère à mon coeur, a laissé sa vie derrière elle dans un tragique accident de voiture, le soir du 31 décembre.

J'ai manqué de respect pour la vie, quand j'ai su la nouvelle. Je l'ai traitée de salope, de grosse vache et de trop conne. Bref, je lui en ai voulu.

Mais c'est contre la mort que j'en ai.

Continue donc de tuer des souris insignifiantes dans mon sous-sol, au lieu de t'en prendre aux gens que l'on aime, ok?

Tatie-C, je pense à toi très fort et je ne peux rien dire d'autre.

C'est rare, mais je te laisse mon silence en guise de conseil. Car les colères et les peines, tu les auras sûrement toutes dites. Et bien mieux.

Paix.