vendredi 29 janvier 2010

Douceurs de fin janvier...

J'ai parfois l'âme à la joie douce, profitez-en... et téléphonez à X-Man pour lui prouver que j'ai aussi un côté féminin! hahahahah

J'ai envie de dresser une liste de douceurs. (faut pas m'en empêcher, et si ça ne me reprenait jamais???)

- Le premier "crounch" de X-Boy sur une bâton-de-légumes-chips-whatever-super-mioum (je me sacrifie pour terminer ses restes!). Un son qu'il répète maintenant chaque jour et que j'ai enregistré dans ma mémoire. Un grand pas dans le monde de la dysphagie: en clair, une IMMENSE fierté de voir un bébé devenir un petit garçon.

- Le foulard bleu avec des papillons qui s'est envolé de Paris il y a plusieurs années et qui se retrouve autour de mon cou les soirs d'hiver. Merci Rouk.

- Le sourire de X-Boy quand il entre dans le local des ergo-physio. Il reconnaît les gens qui, en plus d'avoir une expertise et une compétence inégalables, ont de l'amour à donner à un bambin qui en donne en retour (que ce soient en rires ou en coulis de bave!).

- La porte qui s'ouvre quand X-Man revient du boulot. Ça fait un "spouisshhshshs" de vieux caouctchouc de porte usé et ça fait automatiquement sourire un X-Boy qui joue, mange, fixe le plancher là où se retrouvent TOUS les jouets du monde. Et moi, ça me colle un sourire de "wow, il revient toujours à moi. Et à nous.".

- M'acheter un VRAI gâteau aux fruits du Club des Lions. Vous direz ce que vous voudrez, c'est exquis, cette vieille affaire brune avec des noix et des fruits verts. (vous saurez quoi me donner Noël prochain!)

- Apprendre que X-Boy progresse et communique volontairement (en allemand, mais un jour, ce sera du français!). Ça donne envie d'embrasser le pédiatre et de faire une danse à St-Dilon sur le toit de l'hôpital avec deux ou trois acteurs de Trauma perdus entre deux scènes. Hahaha. (vous irez voir la capsule de parodie de Marc Labrèche à 3600 secondes! Hilarant!)

- Quand le téléphone sonne vers midi et que c'est ma vieille copine fonctionnaire qui veut partager son lunch avec le mien via les ondes. Ça me fait des midis de bureau!!! Et ça me donne de l'énergie pour continuer. Car au dessert, elle me réserve toujours des biscuits de fortune avec des gentils mots dedans.

- Quand Mamie-Z se transforme en chauffeur privé. Je sais que j'aurai des crampes aux joues en rentrant chez moi après les visites à l'hôpital. Et qu'elle repart avec des sourires de X-Boy plein la tête. Et quand elle fera la vaisselle ce soir-là (chacun son moment de réflexion), je sais qu'elle pensera à nous. Et ça me réchauffe le coeur.

- Me coller le nez dans le cou de X-Man. Ça sent le même parfum depuis toujours et c'est ce qui me manque quand il s'en va plus qu'un soir en tournée. Oui, c'est une rock-star du livre. Et mon musicien préféré... même quand il parle trop et que ça devient comme un vrombissement. Hahaha.

- Lire Chica quand elle est en colère. Rhôôô, ça me fera toujours éclater de rire. Bisous.

- Entendre Mamie-V crier "C'est Mamie!!!" en voyant X-Boy sortir de l'auto. Y'a de quoi décrocher des sourires à la lune. Et ensuite, Papi-J, s'amène plus discret et ébourriffe les cheveux de X-Boy en disant "Salut Tit-Bonhomme". Deux petites mélodies de grands-parents.

- Tourner la page du calendrier. J'adore ce moment de début. Ça me rappelle que le temps n'arrête jamais.

Et qu'il y a des chances que ça me reprenne, ces élans de mignonnerie.

Note à moi-même: C'étaient des menstruations sentimentales, ce mois-ci.

jeudi 28 janvier 2010

Réflexions de salle d'attente...

Puisque X-Boy est un pro des salles d'attente à Ste-Justine, c'est-à-dire qu'il se colle contre nous et qu'il sourit aux passants (surtout aux passantes!), je peux observer la vie autour de moi. Et réfléchir.

Il n'est donc pas vrai que les comparaisons sont néfastes et entraînent l'envie. Que nenni, dirais-je avec mon accent de vieille française. (passé la trentaine, on peut faire ce qu'on veut!)

Hier, alors que nous étions en ophtalmologie (là où il y a le mur qui explique les problèmes oculaires de grands peintres tels Manet et Van Gogh... je veux cette affiche!), il y avait ce petit bonhomme au nez aplati comme les héros de l'heure du film Avatar... Qui plus est, il avait les yeux presque sur le côté de la tête, et je me suis dit, ouais. La vie est étrange. Ce qui est encore plus étrange, c'est que ses deux parents étaient les plus sympathiques et les plus attachés à leur enfant.
D'autres parents qui n'étaient là que pour corriger un strabisme sur leur môme pétant de santé, gueulaient sans arrêt après ce dernier et gueulaient même après leur conjoint. La grande classe, quoi.
Face à nous, il y avait aussi ce petit bonhomme de deux ans (on apprend toujours les âges dans une salle d'attente) probablement paralysé cérébral qui jouait avec son biberon et qui était plus habile que X-Boy pour se le mettre à la bouche, ce qui est fascinant, non? Et la mère de ce petit bout de garçon était tout sourire avec dans les yeux, un regard tendre face aux autres enfants. Elle sait la valeur de la vie. Et elle la partage en ne cachant pas la différence de son garçon.

Et c'est ce qui me fascine des parents d'enfants ayant une déficience, un handicap quelconque. Ils ont souffert, mais ils se raccrochent. Et ce n'est pas un cliché. S'ils sourient aux gens qui passent, s'ils amusent les enfants des autres, c'est pour avoir la paix. C'est pour ne plus recevoir de commentaires, de questions impertinentes, de regards étranges et inquisiteurs. Car ces parents-là sont conscients de la vérité et ils voudraient qu'on la partage avec eux en silence. Pas en jugements.

Et c'est pour ça que dans les salles d'attente, je m'intéresse toujours aux enfants différents et je leur souris. Et oui, je me dis "taboire, y'a-tu vu la gueule???", mais je passe par-dessus. Car je vois l'enfant et surtout, la fierté des parents. Et l'espoir. Et je ne pose jamais de questions plates aux parents. Seulement l'âge. Et là, ça part des discussions qu'on voudrait continuer, mais c'est à ce moment que l'on se fait appeler au micro-des-rendez-vous-gagnants. Alors on se salue, on se fait des sourires et on espère se recroiser un de ces jours dans une autre salle d'attente.

Et on repart avec une conscience de plus sur l'improbabilité de la perfection. Le petit "Avatar" à l'énergie débordante est le septième cas recensé dans le monde entier. Et moi, j'ai eu la chance d'apprendre à le connaître et de voir à quel point il est aimé.

Peut-on en dire autant des enfants qu'on laisse seul dans la salle de jeu pendant que les parents sont allés se chercher un xième café parce que "câlisse, j'ai pas rien que ça à faire, moé, attendre après un docteur chose-là"...

Je comprends pourquoi X-Boy sourit dans les salles d'attente. Il comprend l'ironie de la vie. Et il sait qu'il a raison de ne pas s'en faire. Et que le mieux, c'est d'observer en silence.

lundi 18 janvier 2010

Hiver 100 000, Mère Autonome - 159...

Sont beaux les tits-mouflons du gamin, hein???

Wow.

Il les enlève AUSSI facilement que les bottes "normales".

Conclusion: si tu serres trop fort le tit-cordon parce que t'en as juste ton cul qu'il les perde, les risques de voir des marques violettes sur les frêles chevilles est très élevé. (j'ai vérifié, je suis parfois nulle comme mère)

Posologie: Accepter que le gamin a des pieds TROP PETITS pour n'importe quelle patente qui se chausse.

Solution: Acheter des prothèses "Enlarge your feet" sur internet.

Grmlbrmglgng.

Noël est trois temps, dernière partie

Noël 2009

J'ai réfléchi et je trouvais que je n'avais pas assez de recul pour écrire sur ce Noël récent et puis, hier, je me suis dit, allez, tu pourras passer à autre chose (dans ta tête de blogueuse "scolaire")!!!

Cette année, j'avais, vous le savez, le coeur rempli à la joie, les mains pleines de câlins (à défaut d'avoir des cadeaux à offrir!) et la tête légère, puisque PAS de rendez-vous à l'hôpital entre Noël et le Jour de l'An, PAS de rendez-vous en physio-ergo-machin-truc, PAS d'attente de diagnostic, PAS de problèmes, quoi.

Qui plus est, en ce 24 décembre, la température a été gentille-gentille, pas de tempête, pas de pluie... quand nous sommes arrivés chez Mamie-D et Papi-J, le champ était d'un blanc pur, on a tous (enfin moi!) eu envie de se lancer dedans et de faire des anges de neige en plein soleil! Les grands-parents nous attendaient tout de sourires parés et X-Boy était gentil-gentil, comme la météo.

Sauf que... oui, fallait que je trouve quelque chose pour assombrir le tableau: j'avais UN OSTIE DE RHUME!!! Chanceuse, la fille, j'ai chopé ça le 21 décembre et fallait pas croire que ce serait un petit rhume-deux-jours-max. Non non non... un rhume comme on les hait, un rhume qui donne la migraine, le nez morveux, la gorge en feu et le goût de vomir. (parce que quand je suis malade, j'ai toujours mal au coeur... à l'aide!) Et rendue au 24, j'allais de pire en pire. Même droguée aux Tylenol Rhume, j'avais envie de disparaître, finalement, sous la maudite neige trop blanche et de "caller" une tempête à la place... ça aurait été tellement plus facile à contrôler! mmmpf.

Ainsi, j'ai réussi à trouver mon costume de la fêtarde excitée jusqu'à 1h00 du matin (quand même, hein!) mais comme nous étions temporairement au Pays des ronfleurs, j'ai dû dormir (avec bouchons ultra-top) sur le sofa et me réveiller, au petit matin, en même temps que X-Boy, plus tout à fait frais comme une rose.

Du sous-sol, sont montés nos amis qui avaient fêté avec nous et ils se sont réveillés non pas avec la gueule de bois, mais la gueule en feu eux aussi. Tenez, prenez-en tous, ceci est mon rhume livré pour vous!!! (super-Jésus, poulet BBQ! - RBO)

Ainsi, j'avais refilé the "morv-man" à toute la planète en fête et surtout, à X-Boy... celui qui ne résiste pas à la tentation de souffrir comme tout le monde...

Ce qui a fait du jour de Nowwwëëëlll, une symphonie de pleurs et de râlages, de ma part pour la deuxième partie de cette phrase. (hé ho, les pleurs, j'ai assez donné) X-Boy a ainsi choisi de pleurer SANS arrêt toute cette SAINTE nuit et ce, dans MON lit, puisque le Ronfleur avait adopté l'autre lit. (bonne décision, Watson.)

Le 26 au matin, on est donc revenu au bercail, avec les pleurs et le râlage... et on s'est reposé (?) jusqu'au 27, où X-Man a commencé à avoir la gorge embrasée...

Ainsi, il a développé le vilain virus tandis que nous recevions une famille québécoise nombreuse le 28-29, afin de rendre "sociale" le milieu du temps des fêtes. Qui qui s'est donc retrouvée à dormir avec un ronfleur-enrhubé d'un côté et un bébé-en-pleurs de l'autre??? (je vous laisse deviner, interactif, le blogue!)

Ensuite, est arrivé le Jour de l'An où on est retourné DORMIR ENCORE MOINS et où on a vu le Neveu-top-génial dessiner dans des cahiers à colorier tandis que X-Boy refusait de manger, boire et dormir. Mais ho, pas de comparaisons tristes, cette année, puisque X-Boy fait des progrès top-géniaux chaque jour et que dans nos têtes, Neveu-top-génial n'a PAS le même âge. Et ce n'est pas du déni. X-Boy est à ses 9 mois de "corps" ce que Neveu est à ses 3 ans "mental". Chacun son génie. Le mien est juste incompris! hahahaha!

***
Fin de ce long épisode: l'hôpital le 2 janvier!!! La veille du retour au bureau.
Entrée à l'urgence: 16h00.
Sortie: 20h00.
Degré de joie: infini.
X-Boy a eu ses premières otites!!! Une dans chaque oreille avec 2 antibiotiques à prendre et de la fièvre à enrayer! Le gros lot!!! Et il faisait grosse tempête dehors, on voyait rien, les chemins n'étaient même pas déneigés et X-Boy a perdu ses osties de mouflons dans l'entrée de l'urgence!!!

Morale: on a eu un plaisir dingue à déconner dans la salle d'attente. Oui oui, X-Man et Mère autonome sont les pros de la bonne humeur en situation d'impuissance médicale. C'est l'expérience, le vécu, ça, Madame. Et le club sandwich était super bon, les gens autour de grands phénomènes à étudier et X-Boy faisait des sourires fiévreux aux autres fillettes malades.

Et je me suis dit: elle est belle, ma vie. Bienvenue 2010, je suis prête.

vendredi 8 janvier 2010

Noël est trois temps, Part two

Noël 2008: Je ne suis plus enceinte.

Mais je ne suis pas plus heureuse. Non, c'est triste à entendre, j'ai beau avoir un bébé top-mignon dans ma vie depuis le mois de mai, les interrogations et les angoisses envahissent encore plus mes pensées. Il ne faut pas croire que les sourires de X-Boy ne me réconfortent pas, au contraire. Mais ils n'effacent rien.

J'ai le coeur à mourir, mon X-Boy ne fait RIEN. Ne me regarde pas quand je parle, ne se tourne pas quand un son fort se fait entendre, ne tient pas sa tête, ne prend pas ses pieds, ne joue pas avec ses mains, ne manifeste pas sa faim, sa soif, ne met pas les jouets dans sa bouche. Et il a 7 mois.

Son cousin, lui, fait TOUT. Il marche à 4 pattes, se tient debout avec de l'aide, mange des morceaux de nourriture, sautille dans son exerciseur, babille, sourit, essaie de taper des mains et met tout dans sa bouche. ET il a 7 mois.

Et oh, je sais que vous allez dire qu'il ne fallait pas comparer et tout le toutim. FOUTAISE, y'a pas un parent qui réussit cet exploit, pas une personne sur terre qui ne regarde pas si c'est mieux tondu chez le voisin. Et malgré les grands-parents remplis d'amour pour les 2 bambins, à part égale, juré craché, et le frère et la belle-soeur avec leurs yeux compatissants et affectueux, il n'y a rien à faire. X-Man a beau sonder mes pupilles, il n'y voit que du noir. Et dans les siennes, c'est bleu foncé.

Et c'est là que ça éclate. Un 26 décembre au matin, en plein salon de la maison familiale. Je donne X-Boy à son père et je gueule. Je rage, je pleure, j'enrage et je vomis presque. Badtrip émotionnel. Grave. Et ça se tait autour. Ça m'observe, m'écoute et attend.

X-Boy se retrouve sur Tonton-D, Tatie-C me prend dans ses bras et mes parents délivrent le lot de paroles. X-Man essuie mes larmes et se retient. Mamie-D ne se retient pas (elle pleure en écoutant Bambi! haha) et on pleure en concert. Car il y a la réalité qui est là, devant nous. Et qui ne nous regarde pas. Allez savoir, X-Boy n'a peut-être pas jugé bon de répondre à nos questions. Et cette réalité grandit, et s'en ira où? Marchera-t-il, parlera-t-il, mangera-t-il et me regardera-t-il enfin quand je dirai son nom???

Car c'est ça qui fait le plus mal. Le regard ailleurs, volontaire ou non.

C'est une douleur innomable. Je n'en demandais pas tant... J'en étais venue à me dire que je m'en foutais qu'il marche ou non, tout ce que je veux, c'est un regard franc. Un geste de reconnaissance.

X-Man vous dira que X-Boy en faisait quelques fois. Chacun son interprétation.

Mais vous savez quoi?

Ces regards clairs, je les ai eus cet automne. Presque un an après cette période noire. Et ce, grâce à des lunettes. Grâce à des oreilles désormais libres des monticules de cire collés. Grâce à une tête maintenant opérée et toute ronde. Grâce à la lumière de l'été, aux journées passées à rire et à jouer ensemble. Grâce à l'espoir que X-Boy cachait au fond de ses gestes désordonnés.

Et vous savez quoi?

Ce Noël-ci, en 2009, j'ai encore pleuré.

Mais très peu. Et de joie. Pourquoi? Parce que X-Boy reconnaît Mamie-D et Papy-J, parce qu'il lève les mains et crie de bonheur quand il me voit et parce qu'il me donne des bisous plein de bave dégueulasse.

Et vous savez quoi?

Je collectionne les chandails mouillés de bave et j'en ris.

De tout mon coeur, juré craché.

lundi 4 janvier 2010

Hiver 4, Mère Autonome 1

Je donne un défi aux inventeurs de bouteilles d'eau réutilisables (genre celles achetées chez l'Expert du Sport et cie) d'en faire une qui me résistera.

Hiver: Je te casserai ta belle bouteille neuve en inox.

Mère Autonome: Que nenni, c'est de l'inox, ça ne casse pas.

Hiver: En ce 30 décembre 2009, j'ai gagné.

PUS CAPABLE de faire mourir mes bouteilles-adorées. Je les choisis avec tout mon coeur, j'ouvre mon petit portefeuille pour les sauver des vilains clients et c'est comme ça qu'on me remercie?

Note à moi-même: Y'a des gens qui meurent de faim. Grnx.