vendredi 30 mars 2012

Semaine 1 en immersion: terminée!

On refait surface tranquillement. Et je vais arrêter de vous faire dans le champ lexical sous-marin, promis. Mais c'est trop facile, hiiiii!

Première semaine de traitements: check (comme c'est la mode d'inscrire partout).

Ça s'est bien passé, dis?

Moui. Le "m" parce que la naïveté de X-Boy s'est transformée en pleurs et contestations dès mardi matin. Après 20 minutes, Môsieur décide que c'est assez, ce foutu casque que vous me foutez sur la tête, bon! Et il gigote, il pleure, il se tortille, tel un drogué qu'on met en sevrage dans une pièce sans issue.

En fait, X-Boy vit un réel sevrage. Un sevrage sensoriel, voire buccal. Le petit ne peut plus mettre sa main ou tout autre objet (non contondant, dites je le jure) dans sa bouche. Que nenni, petit champion. Il n'y aura rien qui ira dans ta bouche pour une looooongue heure. Surprise, hein? C'est déroutant comme sensation d'utiliser ses deux mains, hein?

Allez savoir, je trouve ça triste de le voir ainsi outré dans ses droits et libertés, mais mon coeur de thérapeute-ergo-physio (sans les papiers je sais) me dit: Oh yeah, X-Boy!!! Quelle belle façon de te montrer "l'autre main"!!! Pis pleure tant que tu voudras, si hyperbare sert juste à ça à la toute fin, eh bien moi et nous, tes supporters, seront top-fiers que tu comprennes enfin que ta bouche peut survivre seule et que à deux mains, ça avance diable plus vite dans la vie!!!

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Sinon, X-Boy a fait des progrès incroyables cette semaine: il a planté son premier thuya en Colombie-Britannique et il a écrit le prochain discours de Obama.

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Je vais arrêter ça aussi. C'est malsain de jouer ainsi avec les nerfs des gens. Tilidipididou.

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Sérieusement, je ne peux dire si c'est grâce à hyperbare, mais X-Boy a le regard plus grand. Il observe autour de lui et il me suit plus rapidement dans la maison. La nature qui suit son cours? L'oxygène qui prend sa place et crée des connexions? Aucune idée.

Tout ce que je sais, c'est que X-Boy va bien, qu'il rit plus fort, qu'il fait de nouveaux sons et qu'il m'appelle "Gu-Bou" et que X-Man, c'est "Gue". C'est un début, non?

Oui.

Et aussi, ce que je sais, c'est que l'oxygénothérapie, ça te fatigue et les mômes et les parents.

Alors chez nous, cette semaine, entre 15h00 et 16h00, ça ronfle.

Vous avez bien lu.

ON dort.

D'ailleurs, je vais bientôt passer mon heure.

Bonne doudou tout le monde.

(Désolée pour ceux qui travaillent en après-midi... vous aviez qu'à avoir un enfant handicapé!) Hahaha.

mardi 27 mars 2012

Hyperboy: Plongée #1!

Par ce beau matin de printemps, à une température normale, nous nous sommes rendus, avec X-Man comme chauffeur, à la Clinique du Sous-Marin Magique. La Clinique se trouvant dans une ville où le trafic est plus abondant qu'à Ste-Banlieue, j'avais besoin d'un guide routier pour le premier voyage. À partir de demain, je m'y rendrai sans crainte. Yé. Et X-Man tenait à venir voir son petit champion vivre sa première expérience en oxygénothérapie, ça allait de soi.

X-Boy est rentré tout excité dans la clinique. Le responsable de l'accueil et des multiples formulaires affichait un large sourire, lui aussi. Il nous a donné des vêtements "tout coton", il a préparé le "casque transparent" de X-Boy qui lui, était complètement fasciné par les bouts de tuyau qui y sont rattachés et l'heure de l'embarquement est arrivée très vite.

J'ai grimpé à bord de l'habitacle assez spacieux (malgré ce que les photos laissent voir) et X-Boy s'est installé confortablement sur mes jambes allongées. J'avais le dos bien appuyé contre des coussins, le visage face à une télévision où on y jouerait un film dans quelques minutes. Une technicienne nous a rassuré, la "machine" est partie et la "descente" de cinq minutes en dépressurisation du caisson s'est amorcée. C'est là que ça devient un peu dérangeant dans le système auditif. Les oreilles bouchent, craquent et il faut se boucher le nez et souffler "par en-dedans" afin d'équilibrer la pression sur les tympans. Cette étape me stressait mais une fois dedans, la crainte s'est dissipée. Le corps humain s'adapte très vite, quoi. X-Boy, quant à lui, buvait quelques gorgées d'eau et n'a semblé s'apercevoir de rien de différent... tout occupé qu'il était à jouer avec son bout de tuyau d'oxygène.

La dépressurisation terminée, la technicienne a installé le casque sur la tête de X-Boy et ce dernier a reçu son oxygène pur pendant une heure. Toute l'heure durant, X-Boy s'est gratté le casque, l'air de se demander comment il pourrait arriver à le percer ou à l'enlever et en affichant un air coquin... pas de stress, quoi.

Une minute avant la remontée, X-Boy s'est tourné vers moi puis a lâché son premier pleur. Un pleur complètement craquant, un pleur disant: "Heu, c'est parce que je suis tanné, là, d'avoir ce machin sur la tête et TOI, t'en n'as PAS, maman... ". La technicienne a craqué devant la moue de mon mignon. Charmeur, va. (Tu ne réussiras pas, X-Boy, tu gardes ton casque jusqu'à la fin)

La fin était déjà là. X-Boy a retrouvé sa liberté de "tête" et la repressurisation a commencé. À cette deuxième étape, il ne faut rien faire pour aider nos tympans à se calmer le pompom. Seulement ouvrir et fermer la bouche comme un poisson et laisser la nature faire son boulot.

Le sas s'ouvre et hop, nous sommes sortis.

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X-Boy s'est mis à réciter un quatrain en araméen et à faire la position du lotus dès que ses pieds ont touché le sol.

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Je blague si rarement.

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X-Boy a été dans une forme splendide toute la journée. Il ne faut pas capoter avec les "miracles". Quoique si je peux admettre une observation, les yeux de X-Boy bougeaient différemment hier soir. Plus vites, plus coordonnés. X-Man a remarqué aussi.

Mais on remarque bien ce qu'on veut remarquer.

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Quand le petit va bien, toutes les montagnes sont accessibles...

(Et à 5000$ la paire de bottes d'escalade, on va atteindre tout un sommet! hahah)

dimanche 25 mars 2012

X-Boy et le Sous-Marin Magique: Prologue

Demain, 26 mars, X-Boy se transformera en Hyper-Boy pour les 8 prochaines semaines. En effet, il embarquera à bord de son Sous-Marin Magique et y trouvera la clé (on l'espère) qui lui débarrera les neurones endormies... telle la princesse au bois dormant, (le bois dormait-il VRAIMENT? Ce sont les gens... on nous a menti toute notre enfance... hihihhi), X-Boy trouvera son prince (ou sa princesse) qui lui soufflera au coeur tout l'air nécessaire afin de s'autonomiser un peu plus.

J'ai fumé de la mari, vous dites-vous? Mais qu'est-ce qu'elle raconte, X-Mom, ce matin? Elle fait dans la parabole pré-Pâques-que-je-t'achète-une-couple-de-rameaux-à-5$-la-branche?

Meuh non. X-Mom ne divague pas. Elle vous raconte une belle histoire dans laquelle tout son royaume sera impliqué de près ou de loin pendant les deux prochains mois! Vous nous suivez? Allez hop, tout le monde à bord!

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Ne me demandez pas pourquoi je n'ai pas écrit sur le sujet avant aujourd'hui... j'ai cherché la réponse cette nuit, insomnie pré-sous-marin oblige, et je n'ai pas trouvé. Envie de garder ça pour nous? Pas envie de raconter dans tous les détails? Pas eu le temps? Sentiment de ne pas pouvoir remercier tous les gens qui nous ont aidé financièrement à y arriver de façon adéquate? Sentiment de crainte de "dévoiler un plan" et qu'il échoue avant terme? Faire une fausse-couche bloguienne et être obligée d'en répondre? Dah... je ne sais pas. L'important, c'est que j'en parle comme ça me tente, hein? Oui bon.

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Ainsi, X-Boy commencera demain matin, 10h30, le premier de ses 40 traitements en oxygénothérapie dans la chambre hyperbare. Je parle chinois? Vous irez taper sur Google et vous trouverez les infos nécessaires à votre bon savoir... et vous trouverez par ailleurs plusieurs liens controversés sur la gestion du gouvernement québécois dans cette approche titrée "expérimentale et non-probante"... vous découvrirez à quel point notre société est malade financièrement et à quel point les hauts dirigeants dictent nos chances de progression en santé. Vous constaterez aussi que les athlètes de haut niveau sont vraiment importants pour une visibilité politique, puisque pour eux, la chambre hyperbare est accessible gratuitement. Et que pour les enfants atteints d'un problème neurologique tels la paralysie cérébrale ou un autre syndrome introuvable mais réel, il est impossible d'y avoir un accès gratuit.

Nan, les parents d'enfants handicapés, ils ONT les moyens financiers d'aller en clinique privée. Ben oui, hey, ils reçoivent une rente du gouvernement et ils ont le stationnement gratuit à l'hôpital grâce à leur vignette blanche et bleue. Alors qu'ils payent 5220$ s'ils veulent que leur enfant ait une chance de se développer. Parce que hein, l'étude faite au Québec a été non-concluante à la suite d'un changement de cap du chercheur qui aurait eu intérêt à démissioner au lieu d'accepter les x millions de dollars pour fermer sa gueule sur les résultats positifs de l'oxygénothérapie. Ainsi, comme cette méthode est "non-scientifiquement reconnue (quoique inventée par des scientifiques et approuvée par ces derniers, dah), elle se doit d'être donnée au privé. Et que les gens se tapent une dépression ou une troisième hypothèque, les minisitres s'en lavent les mains. Avec du savon bio, on s'entend. Faut être de son temps.

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Je sais pourquoi je ne vous avais pas parlé de hyperbare avant. Ça me soulève l'indignation sociétaire et collective et ça me donne envie de monter au front. De faire des manifs et tout le toutim. Mais en ce moment, je laisse la place aux étudiants et aux éducatrices de CPE. Et à Air Canada, et aux divers groupes syndicaux qui traînent dans la boue en ce moment.

Et paraît que je dois concentrer mes énergies ailleurs. Paraît que j'ai assez de boulot avec fiston. Bien tiens, paraît que les autres ont raison. Occupe-toi de tes oignons (mignons) et fais-les pousser au meilleur de ta connaissance. Les politicailleries et les injustices pourront attendre. Ton fils, non.

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Pour ceux qui ne savent pas ce que permet l'oxygénothérapie, je vous résume succintement. Dans une chambre hyperbare, l'enfant reçoit 100% d'oxygène, contrairement à 22% dans l'air ambiant. Ce que ça fait: ça donne de l'air aux cellules, au sens propre et au sens figuré. Cette concentration totale d'oxygène pure permet à des tissus abîmés d'accroître leur guérison de façon très accélérée et redonne vie aux cellules endormies par une quelconque atteinte neurologique, qu'elle soit diagnostiquée ou non. Dans le cas de X-Boy, bien que les neurologues ne voient rien de "tangible" au ct-scan, il est clair que les connexions manquantes ou manquées sont causées par un "manque" ou un "dodo de la cellule"... Et l'oxygénothérapie permet de rebrancher les éléments déconnectés, quoi.

Dans 8 cas sur 10, cela donne des résultats assez incroyables. Dans les 2 autres cas, aucun effet positif mais aucun effet négatif non plus. Que de l'oxygène qui ne fera jamais de tort. Dans plusieurs cas, des enfants se sont mis à parler pour la première fois après les traitements. Et pas juste un son, non madame, des phrases et des mots clairement prononcés. Dans d'autres cas, un membre jusque là paralysé se délie et devient fonctionnel. D'autres se verront enfin capables de marcher, de coordonner leurs mouvements. Bref, de vivre enfin avec un corps qui répond aux demandes et aux espoirs du petit.

Parce que la raison pour laquelle on se paye ce luxe, c'est parce qu'on croit en X-Boy. Et en ses capacités. Et en cette réalité qui nous dit qu'il n'y manque qu'un (ou quelques) déclic pour que tout se mette en branle. Quand je dis "tout", je ne veux pas dire que X-Boy se mette à danser le hip-hop et à composer des symphonies en Ré mineur ou qu'il me rédige une thèse de doctorat sur la prédominance des chefs politiques inadéquats dans une société inadéquate... mais plutôt qu'il fasse enfin son petit bonhomme de chemin d'enfant. Qu'il s'exprime enfin, qu'il joue enfin avec des tites autos et qu'il marche, tiens, de sa chambre à la mienne afin de me réveiller le matin à 5h00.

Bref, on envoie X-Boy dans son Sous-Marin Magique (c'est l'histoire que je lui raconte chaque jour et vous devriez voir la mine heureuse du petit quand je dis ce mot, trop marrant!) afin de lui donner cette chance de se développer. Pas plus rapidement, mais "correctement", si je peux m'exprimer ainsi. Et ce n'est pas parce que j'emploie le mot "magique" que je perds ma notion du réel et que je fabule, rêve et m'imagine que X-Boy, après ses traitements, courra dans les prés en récitant du Prévert. (dans les prés, Prévert... aaaaaah)

Ne vous inquiétez pas. Avec X-Man, on en a discuté abondamment. Et très sérieusement. On s'est donné comme mot d'ordre de ne pas mettre tous nos espoirs là-dedans et de vivre une dépression sans fond après ces deux mois d'investissement à temps plein (ce sera une heure par jour, 5 jours par semaines à 45 minutes de voiture de chez nous!) si les résultats ne sont pas là. On s'est concerté et on en est venu au constat qu'on ne pourrait vivre avec le regret de ne pas avoir essayé. Qu'il valait mieux tenter sa chance que de passer à côté. Et que si nous n'avions pas d'aide financière, nous laissions tomber l'idée.

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Mais vous savez, l'aide financière est arrivée au Royaume du X-Boy dans un temps record et par le biais de loyaux rois et reines de d'autres contrées. Familiales ou amicales. Et même de pays inconnus. Les gens avaient le coeur dans le portefeuille et j'en aurai versé, des larmes de bonheur et de "ben voyons donc, vous êtes malades de nous donner cette somme-là?!?". Je ne pourrai jamais exprimer avec justesse la reconnaissance envers les gens qui nous ont aidés. C'est principalement pour cette raison que je n'ai pas écrit sur ce sujet. J'ai peur de mal "rendre la pareille". D'oublier quelqu'un. C'est pathétique, hein? Mais recevoir autant, ça vous rentre dedans à une puissance inexplicable. Et ça vous fait un peu sentir nulle de ne pas donner en retour. Mais je travaille là-dessus. Un beau chantier de printemps, quoi.

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Demain commence donc l'épisode Un de "X-Boy et le Sous-Marin Magique".

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D'ici là, je prends de grandes respirations.

À 22% , mais à 100% de mon 22%.

mercredi 14 mars 2012

Sur la place publique!

Sachant que j'ai un lectorat majoritairement féminin, je me permets ici de vous glisser à l'oeil un scoop (plus très bien gardé, mais bon!) de "revue-de-bonne-femme". Oui, oui, s'il vous arrive de mettre la main sur le Châtelaine du mois d'avril, vous pourrez y trouver une magnifique photographie de ma petite famille et un non moins magnifique article sur le sujet.

Tout ça, c'est grâce à Élisou (une amie et blogueuse que j'aime autant voir que lire!) qui, un matin de décembre, m'a envoyé un lien internet vers un appel de texte concernant "une famille heureuse malgré tout". Étant d'un naturel fort porté sur les concours d'écriture (et autres, j'avoue sans honte), j'ai écrit mon texte en moins de deux minutes, le jour même de la date limite. Adrénaline nécessaire dans ma vie platonique. Je n'en avais pas parlé à X-Man, me disant que de toutes façons, "on traversera le pont quand il y aura moins de trafic". (Faut adapter les vieux dictons à sa région)

Eh bien, il y a eu une accalmie sur la route du magazine, car en janvier, n'eus-je pas la surprise d'avoir un courriel de la part du journaliste pour me demander si j'étais encore intéressée? Bien oui. J'ai téléphoné à X-Man pour lui annoncer que je faisais une entrevue pour la revue. Il n'a pas tout à fait compris qu'il "ferait partie" du reportage et étant habitué à mon parcours de pseudo-vedette, il a raccroché en disant "qu'il n'y en avait pas deux comme moi et que si ça me faisait plaisir, pourquoi pas?".

Hihihi, j'avais donc l'accord de X-Man pour le reportage-photo-pis-toute-la-patente? Oh yeah, rock'n'roll!

Fin janvier, le journaliste me téléphone, me pose 1455 questions auxquelles je réponds en rigolant comme une gamine. (Ce fut d'ailleurs le qualificatif qu'il inscrira en début de texte...) Allez savoir, il était d'une sympathie et d'un humour très semblable au mien, ce qui fait que la gêne n'a même pas été présente dans ma cervelle et que j'en ai dit, des zaffaires zimparfaites! Bref, ce fut une rencontre téléphonique très stimulante et malgré la gastro qui m'avait fait suer (pour ne pas dire chier.. onh, je l'ai dit) depuis quelques jours, j'avais retrouvé grâce à lui, mon énergie-débordante-voire-épuisante. Tellement qu'à la fin de notre entretien, X-Boy a lâché son premier rire en une semaine de maladie! (Vous comprenez ici la fin de l'article!)

X-Man est revenu ce soir-là et je babillais comme une ado. "J'ai dit ci, j'ai dit ça, il m'a demandé ceci, j'ai répondu cela, j'ai parlé de toi, j'ai dit que tu étais ainsi et pas comme ça, etc." X-Man avait le sourire collé au visage, satisfait de cette bouffée de jovialisme dans sa maison. Il a désouri un peu quand je lui ai annoncé qu'il faudrait faire un shooting photo la semaine suivante.

- "On"?

- Euh... oui, X-Man. Tu m'a donné ton accord la semaine dernière... (ohhhhh!)

- J'ai pas dit oui à "ça"...

- Oui. Fais pas semblant, tu ne te souviens même plus de ce que tu dis? Tu vieillis, chéri...

- X-Mom... tu as "oublié" ce détail-là...

- Hein? Attends... le petit pleure, je reviens.

Gamine gamine gamine, je me suis sauvée vers X-Boy en riant tout fort.

- X-Mom... t'es vraiment mignonne et tout... mais je peux au moins savoir quand ça se passe, "NOTRE" shooting?

- Lundi prochain. En après-midi. Ici-même.

- ICI?

- Ouais... je n'étais pas chaude à l'idée... c'est vraiment loin d'un décor sublime, notre maison... mais ils ont insisté pour nous prendre au "naturel".

- Hem... t'es chanceuse que je puisse être là... j'ai un horaire surchargé.

- Je sais, mais je me souvenais que lundi après-midi, tu pouvais.

- Tu as regardé dans mon agenda???

- Non. Tu me l'as dit.

Quand même, X-Man a des problèmes de mémoire. Et je ne fouille jamais dans son agenda. Vérité pure ici. Promis juré sur la tête de X-Boy.

- Bon... je n'ai pas le choix. On doit s'habiller comment? En matelots avec des tits-chapeaux?

Je précise ici que depuis la naissance de X-Boy, tout ce qui aurait l'air d'un look "matelot-marin" est strictement interdit par le patriarche. X-Man a en aversion totale les quétaineries du genre... ce qui me fait parfois fantasmer sur l'idée de l'attendre un bon soir du boulot, tout de matelote vêtue avec X-Boy portant une tite-casquette de capitaine et un foulard rouge noué au cou! Ce serait marrant... ohhhh.

- T'es niaiseux... Ben non. La styliste apportera des vêtements et on sera coiffés, maquillés. C'est génial, non??? Je capote!!!

- C'est un trip de filles, ton affaire. Pour une revue de matantes en plus? Une chance que je t'aime...

- Moui!!! Mais parlons-en des matantes, les libraires avec lesquelles tu marchandes rentrent dans cette catégorie... imagine combien tu vas vendre de livres après ça??? Tu vas être populaire et tout? Je l'ai fait pour toi, tu sais?

- Attends X-Mom... X-Boy me récite un poème là-bas... je reviens.

***

Ledit jour de la séance photo, nous étions à l'hôpital. X-Boy avait commencé sa longue série d'hospitalisation ayant pour titre: "je suis constipé et je hurle mon bloquage". La séance a donc été reportée au 13 février.

***

Le vendredi 10, X-Boy m'a cassé une dent. J'ai bien cru que nous devions tout annuler encore une fois et que le reportage ne se ferait plus. Par chance, vous savez l'histoire, Maman à bord m'a sauvé la vie (et la dent) et nous étions tout sourire pour le lundi matin.

***

Nous sommes arrivés pile-poil à l'heure. Le rendez-vous avait lieu dans un loft huppé d'un hôtel introuvable du Vieux-Montréal. X-Boy était surexcité, c'était THE journée idéale pour faire des photos avec ce bambin.

La recherchiste nous a accueillis et nous sommes montés à l'étage pour rencontrer la styliste, la maquilleuse/coiffeuse et la photographe. Cette dernière, c'était Julie Perreault. Oui oui, la splendide comédienne qui jouait dans Minuit, le soir et dans 19-2 et qui fait rêver bien des Québécois. Elle-même en personne. Elle nous a ouvert la porte et son sourire était resplendissant. En fait, toute sa personne rayonne et dégage une sensibilité fascinante. Après qu'on eut terminé de dévêtir X-Boy de son sempiternel habit d'hiver, Julie Perreault s'est exclamée:

- Je l'ai. Je sais. Je le vois ainsi. Vous dégagez la pureté.

- ??? communs. Et rires bien gras.

- Oui, oui!!! Vous êtes unis, vous êtes doux l'un envers l'autre. (Elle a vu ça où??? Dans la bataille pour enlever une salopette et des mitaines? Fascinante, je vous disais?)

Et elle est partie en rigolant pour choisir les vêtements avec la styliste, soudainement bien excitée elle aussi. On avait l'impression d'être sur un plateau de tournage. En fait, c'était presque ça...

La styliste nous est arrivée avec des ensembles de vêtements on ne peut plus beige et crème. J'ai grimacé.

- Euh... y'a pas une couleur qui ne me va pas plus mal... j'ai un teint tellement pâle et les cheveux blonds... je ne porte jamais ça. X-Man et X-Boy non plus...

Tut tut tut. N'allez pas croire que je faisais une crise de diva, mais à voir la mine déconfite de X-Man, il fallait que je dise une opinion.

Julie Perreault a éclaté de rire.

- Mais non! Il ne faut pas vous inquiéter. Je vois bien que ce ne sont pas vos couleurs et la styliste m'a dit que vous étiez très enjoués et dynamiques. Mais faites-moi confiance, vous dégagez cette pureté et cette unicité et les tons aussi pâles créeront cet effet en photographie.

- C'est vous la photographe! On vous fait confiance.

Sourires communs, quand même. (Vous essaierez de contre-argumenter devant une fille aussi lumineuse!)

***

J'ai enfilé la tite-camisole à dentelle, la blouse diaphane et bouffante, les pantalons beiges et les souliers gris. J'ai failli mourir de rire devant le miroir. Pas maquillée et aussi pâle, j'avais l'air d'une palette de peinture qu'on vend au Rona. Je suis sortie de la salle de bain (transformée en salle d'essayage):

- Hahahahahahahha! (X-Man. Pas discret du tout.) MAIS T'AS L'AIR D'UNE CÉLÉBRANTE DE MARIAGE!!!

J'ai rougi. Puis réprimé un fou rire. Fallait voir X-Man-le-clown se tordre. X-Boy accompagnait son père dans ce pur délire à mon propos. Julie Perreault a lâché un cri puis s'est mise à faussement réprimander X-Man. "Voir si on rit de sa blonde de même!!"

- Ouain, X-Man... t'es pas très encourageant.

Sur cette mine triste, la maquilleuse-coiffeuse m'a entraînée dans un coin de lumière et m'a rassurée:

- Ne sois pas inquiète. Tu vas être magnifique. Tu as une peau de pêche et des traits si rayonnants, même le beige ne pourrait te rendre triste.

- Oooh, vous êtes vraiment gentille. Vous voulez être mon miroir chaque matin?

***

Une trentaine de minutes plus tard, j'étais toute pimpante. Julie Perreault a crié: "WOW!!! Ce que tu es belle, X-Mom!!!". Venant de Julie Perreault, ça m'a fait vraiment tout drôle. Non mais elle s'est vue???

Sur ce, X-Man est sorti de la salle de bain.

- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!

J'ai hurlé de rire. Sérieusement, je n'ai pu m'en empêcher. Au risque de vexer les choix de la styliste. Mais X-Man avait une veste style "matelot" en tite-laine beige rayée marine?!? Je ne me pouvais plus!!!

X-Man m'a lancé un de ses regards du style: "X-Mom, tu te tais" et j'ai juste rajouté que c'était la surprise... que X-Man ne s'habillait jamais ainsi.

J'aurais voulu crier qu'il avait l'air d'un Capitaine Haddock et lui demander où était sa casquette et où est-ce qu'on jetait l'ancre, mais je me suis tue. Sage sage sage.

X-Man m'a quand même glissé à l'oreille: J'espère qu'ils ne vont pas habiller X-Boy en matelot. J'ai soupiré. Ce qu'on ne ferait pas, hein, chéri, pour être dans une revue? Hihihihi.

Par chance, X-Boy revêtait une belle chemise blanche et un pantalon beige. Tout décontract. Ouf.

***

Nous nous sommes installés sur le sol, tout près d'un lit que nous ne pourrions jamais nous payer. Julie Perreault a commencé son shooting avec derrière elle une immense fenêtre donnant sur la ville. Quand je dis immense, je n'exagère pas. On est dans un loft luxueux ou on ne l'est pas, tsé. Clic! Clic! Clic! Au bas mot, elle a fait 300-350 prises.

Pendant tout ce temps, on était dans notre bulle de famille. La photographe ayant ce don de se faire oublier, nous avons ri et déconné comme nous seuls savons le faire lorsque nous ne faisons "rien", justement. X-Man lançait blague sur blague, j'en avais mal aux joues. Il a pris un accent "gai" (bon aucune allusion homophobe ici, please) et il jouait le "matelot effeminé" qui crie "Ohé du bateau!!!" et "Bâbord toutes!!!", "Terre, je vois la terre!!!" pendant une bonne heure. X-Boy ne savait plus où mettre ses sourires tellement il en faisait...

Julie Perreault nous a fait parfois regarder ici et là, m'a demandé de relever mes cheveux qui tombaient dans mon visage, mais rien de plus. Aucune indication à la "studio-de-photo-commercial". Rien que du naturel. Quand la séance fut terminée, elle a affiché un air ultra-satisfait, a commencé à montrer ses clichés à la coordonatrice photo du magazine et nous avons retrouvés nos habits du quotidien.

***

Ce soir-là, Julie Perreault nous a fait l'infime honneur de nous envoyer quelques photos par courriel afin que nous voyions le résultat. Je suis tombée sous le charme.

Sous le charme de ces trois personnes installées dans cette piscine de soleil imaginé.

Sous le charme de cette transparence émotive capturée par l'oeil d'une artiste inspirante.

Et inspirée.

***

J'ai versé quelques larmes en regardant les photos. Pour la première fois de ma vie, je me suis vue comme une mère. Une mère douce, enveloppante et souriante.

Une mère comme j'ai toujours voulu être.

La mère que je suis devenue, grâce à une bibitte chromosomique appelée X-Boy.

Grâce à un amoureux-papa appelé X-Man.

Grâce à moi, sûrement, peut-être.

Au moins juste assez.

samedi 10 mars 2012

J'aurais besoin d'un autre Yvon...

Vendredi le 24 mars dernier, j'ai pu écrire tranquillement ce billet de blogue sur Yvon, puisque X-Boy était en "vacances" (c'est plutôt nous qui l'étions!) chez Mamie-D et Papi-J. Grand bien me fit de pouvoir m'installer devant mon écran sans avoir à interrompre ma claviérite par plusieurs interventions de sauvetage:

- X-Boy!!! Pas le "router"!!! C'est pas parce que ça fait de la tite-lumière que c'est TA bébelle!
- X-Boy!!! Pas le fil de la radio!!! C'est branché, bordel, tu veux vraiment t'électrocuter! (Bon, oui, il y a un fil qui pend dans la cuisine... ça arrive même dans les meilleures maisons ok!)
- X-Boy? X-Boy?? T'es où??? Je t'entends rire... Mais NON!!! Pas dans MA chambre!!! Les papiers que tu chiffonnes, c'est pas des catalogues Sirze!!! Donne-moi ce bout de T4, à cause de toi, on n'aura pas de retour d'impôts, vilain garçon! (Faut que je m'habitue à fermer les portes, laissez-moi le temps!)
- X-Boy? X-Boy?? T'es où??? NON!!! La tite-mousse du bas de la toilette n'est PAS nutritive, bien que touffue et appétissante!!! Et NON, ce n'est PAS mignon, ton maquillage "mousses-noires-camouflage-de-joues-et-de-ridules (t'as PAS de ridules, bon!!!)!!!
- X-Boy!!! Tu as déjà TON armoire à plats de plastique... laisse la poubelle tranquille!!! C'est pas parce qu'elle a un sac de plastique qu'elle t'appartient (prends plutôt ce vilain sac d'épicerie! Mais non, je blague... je lui donne juste des sacs de pharmacie!!)...

Vous voyez le topo. J'ai commandé avant Noël un bambin-destructotor-réaménageur-de-l'espace... eh bien je l'ai. Et j'en suis très fière, n'allez pas croire le contraire. Entendre des sons de genoux qui cognent et des mains qui tapent le sol quand il se déplace, c'est la plus belle mélodie. C'est juste que Destructotor s'est doublé de la fonction Douleurotor et que le résultat = une maman plutôt épuisée de courir, et le gamin dans la maison, et les rendez-vous multiples chez les différents docteurs et spécialistes ces dernières semaines.

Parce qu'il en est ainsi. Douleurotor a eu le dessus sur Destructotor le week-end du 17-18 mars.

***

Je vous remets en contexte... car diable qu'il s'en est ajouté des détails dans le dossier médical déjà très volumineux de X-Boy.

Tout d'abord, lundi le 20 mars.
 X-Boy a passé son premier examen en médecine nucléaire. En effet, le vendredi 17, j'avais réussi à parler à Docteur-Clooney (le pédiatre de Ste-Justine) et à lui demander comment sauver mon petit des flots de larmes et de douleurs qui persistaient depuis déjà presque une semaine. Ce dernier étant plutôt confus, puisque les analyses sanguines de la semaine dernière ne révélaient rien d'anormal, a suggéré de faire passer à X-Boy des examens de sa structure osseuse et des musles/tendons afin d'aller fouiller par là... puisqu'il aurait pu être possible que X-Boy se soit fracturé un os quelconque et qu'il ait une inflammation musculaire indécelable à cause de sa non-capacité à verbaliser ses douleurs. (et comme X-Boy est tellement coordonné, il peut autant avoir mal à l'orteil gauche, mais il se frottera quand même l'oreille droite. Clair de même on aime ça!).
Pour passer le week-end, Docteur-Clooney nous a prescrit de donner du Advil et du Tylenol en alternance aux trois heures afin de calmer soit une inflammation, soit une douleur X. (douleur X, X-Boy, woah!) Et aussi, sous mes observations, il a suggéré de cesser de lui donner son laxatif, qui, selon moi, lui causait toutes ses douleurs.

La preuve: après sa gastro, je ne lui en ai pas donné. Quand même, c'était inutile. Et les jours où il ne le prit pas furent les jours où il a pété le feu comme jamais. Pété le feu... c'est dans le ton. Joie.

***

Dimanche le 19, X-Boy ne pleurait presque plus. Mes parents, étant venus prendre le relais (c'était ça ou X-Man et moi allions sauter dans la piscine afin de nous geler les neurones), ont même eu droit à des rires et à des rigolades avec le petit.

Ainsi, lundi matin (le 20), à l'hôpital, le gamin avait l'air tout à fait en forme. Dérangeant dérangeant dérangeant.

- X-Man... Je vais passer pour la folle du logis devant Docteur-Clooney... T'as vu les sourires qu'il fait à toutes les infirmières et aux genoux qui défilent devant ses yeux? On fait quoi avec "lui"???

- X-Mom... il est drogué depuis deux jours. Il peut bien être souriant.

- Oui mais... si c'est juste son maudit laxatif qui lui cause autant de douleurs? On passe les gros examens en médecine nucléaire pour RIEN??? Je capote.

- Du calme, X-Mom. On ne sait pas si c'est juste l'arrêt du laxatif. Il a pris des anti-douleurs toute la fin de semaine...

- Ça tu l'as déjà dit.

- Oui mais tu n'écoutes pas?

- Ben oui j'écoute. Ça veut pas dire que je veux comprendre. Tsé.

- Hihihi, regarde X-Boy. Il essaie de s'agripper à la chaise pour se mettre debout.

- Ben oui... Voilà donc que fiston essaie des exercices de physio dans la salle d'attente. Mets-toi donc à marcher, tant qu'à y être!!!

- Hihihihi.

Ce fut la réponse de X-Boy, de X-Man, puis la mienne. Non mais, difficile de résister à autant de bonheur. Même après une semaine à s'arracher les cheveux afin de ressembler à Monsieur Net.

X-Boy passa donc son premier examen. On lui a injecté du liquide radioactif et il a fait une scintigraphie. Je résume: cet examen permet de détecter toute forme d'inflammation ou de cassure au niveau de tous les os du corps. C'est fascinant à regarder. Au départ, sur l'écran noir, on voit apparaître un petit point doré au niveau de la main du petit. Puis, seconde après seconde, le liquide parcourt le corps et toute la structure se voit illuminée à l'écran. X-Boy était un être de lumière. (Appelez les "ésos" et on se part une secte, allez!)

L'examen a duré presque une heure. Ensuite, rendez-vous avec Docteur-Clooney. Résultat (après plusieurs heures de fabuleuse attente dans une salle "d'appoint") X-Boy n'a rien d'étrange dans ses os.

- Par ailleurs, X-Mom et X-Man... X-Boy semble en pleine forme?!? Je ne me souviens pas de l'avoir vu aussi enjoué!

Faut dire qu'à cet instant, X-Boy avait arraché du mur un espèce de tuyau à oxygène et que ça faisait "psssshhhhh". Grande rigolade chez l'autre clown de bientôt 4 ans, oui.

- Mmm.. Docteur-Clooney. Je suis désolée de vous avoir dérangé pour "ça"...

- X-Mom... Vous ne m'avez pas dérangé. X-Boy allait vraiment mal la semaine dernière. Je l'entendais pleurer de toutes ses forces dans le téléphone. Il fallait contrôler la douleur. Et tant mieux si ce n'est pas osseux. Mercredi, vous revenez et on lui fait le même examen, mais avec du galium afin de voir les tissus mous.

- Mais Docteur-Clooney... si c'était juste le laxatif??? On va avoir fait ces examens pour rien? Je suis vraiment mal à l'aise... ça me laisse perplexe. Avec les besoins urgents des autres patients, les frais que ça encoure... oh... si seulement il parlait, on ne serait pas ici.

- Et voilà, X-Mom. Il ne parle pas. On doit procéder par élimination. Ce n'est pas votre problème, les douleurs des autres enfants. X-Boy souffrait?

- Oui.

- Et vous avez besoin d'aide?

- Oui.

- Voilà. Nous sommes là pour aider le petit. Et vous, par le fait même. Vous n'êtes pas docteur, vous ne pouvez pas trouver un mal "invisible". Si c'était une varicelle, vous auriez été à la clinique.

- Oui.

- Alors allez vous reposer jusqu'à mercredi. Euh.. X-Boy, tu me redonnes mon stéthoscope?

***

Mercredi matin le 21 mars, le trafic était trop dense par le chemin habituel. X-Man a choisi un autre pont. Une nouvelle route, pas de voitures, ça filait. Ça filait trop. On s'est fait arrêté par la police. Dah. Pourquoi pas? On adore ça, les rebondissements. Et surtout, être en retard à un rendez-vous en médecine nucléaire. Merci Monsieur l'agent. Sans vous, on se serait vachement ennuyé.

X-Boy a passé ce deuxième examen des "tissus mous". Une grosse heure sous les projecteurs ultra-techno. Par chance, nous pouvions repartir ensuite, puisque Docteur-Clooney nous avait dit ceci:

- Si X-Boy va encore très bien mercredi matin, vous allez en clinique de jour, vous avisez l'infirmière et vous repartez à la maison. Je donne une conférence dans une école et je vous téléphonerai pour les résultats en fin d'après-midi.

***

X-Boy allait trrrrès bien. Nous sommes revenus à la maison. Ouf. Docteur-Clooney a téléphoné vers 17h00. Résultat: RIEN. Aucune inflammation de tendon, de muscle. Tout est ok. Il a dit :

- J'accepte votre hypothèse concernant le laxatif. Quoique cette intolérance soit quasi-inexistante chez tous les patients. Je veux revoir X-Boy dans trois mois. Pour sa régularité, donnez-lui du jus de pommes/raisins, du jus de pruneau, de la purée de pruneaux et beaucoup de fruits et légumes.

- D'accord. Merci. Et à dans trois mois.

***

Jeudi le 22, j'installe le petit dans ma voiture afin d'aller chez l'optométriste. X-Boy, rongeur-expert de lunettes, avait réussi à les crochir au maximum.

Euh... mon auto ne démarre pas. BEN OUI!!! Pourquoi pas??? Quand c'est le petit qui va bien, c'est l'auto qui lâche? Grmblmrgrbl.

J'ai éclaté de rire dans la voiture. Un grand rire jaune foncé. Je venais de me battre avec X-Boy afin de lui enfiler son habit de neige et voilà que je devais le lui enlever dans la minute suivante? Et par le fait même, annuler notre fin de semaine en "amoureux" planifiée pour le lendemain? Je ne pouvais pas aller mener le petit chez mes parents à pied. (J'aime marcher, mais pas tant que ça). J'avais le moral dans les talons.. l'appétit n'y trouvait même plus sa place depuis quelques temps.

Par chance, j'ai écrit cette mésaventure bagnolesque sur Facebook. Question de me défouler dans le public virtuel. Résultat, l'ami-Français, qui est au chômage, m'a téléphoné pour me demander si j'avais besoin de son aide. Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! Ainsi, l'ami-Français est venu avec moi vendredi matin et nous avons laissé mon môme dans les bras de sa Mamie-D.

***

Vous voulez de "l'écriture-réalité"?

J'ai cessé d'écrire ce blogue quelques minutes après l'avoir débuté. Pourquoi? Parce que mon môme, en cette semaine du 5 mars, il n'allait pas bien du tout. Depuis vendredi, Môsieur avait recommencé à pleurer et il a même fait sa première fièvre en ce matin du samedi 3 mars. Une grande première.

En ce moment, nous sommes samedi le 10 mars et je viens de relire mon blogue débuté. Et vous savez quoi? X-Boy a été chez le doc mercredi et il fait une pneumonie et une otite. Et moi, depuis trois jours, je me tape une sinusite des plus sympathiques.

Ce qui fait que "réalité oblige", je stoppe cette énumération tristounette de bobos et de pleurs, car le gamin, il est en vacances (encore une fois, on abuse, hein?) chez Mamie-D et Papy-J parce que X-Man aussi a le rhume, tiens... et qu'on doit se reposer ce week-end pour reprendre des forces.

Cet après-midi, nous sommes allés chez Adonis (une super épicerie méditérannéenne) à Brossssarrrrrd et j'en rêvais depuis longtemps. Résultat: on a fait le tour en moins de 20 minutes, on est revenu. Malade la fille, vous dites???

Boui.

Je vous reviens dès que mon cerveau se décongestionne. (Mais fallait que je finisse mon message commencé... je hais les boulots inachevés, bon)

Bon Hydra-Sense à tous.

Je m'en vais caler un autre verre.

Quoi??? Faut pas le boire??? Faut l'inspirer???

Ah... tchou. Chou. Chou.