Hier soir, 11h30, nous dormions tous à poings fermés.
"Boum, pecling, pic, pic, pic, pic, ploc, tssssssss". Le boucan d'enfer, rempli de sons incongrus.
Effrayée, j'ai tout de suite pensé:
a) Y'a un raton laveur dans la maison.
b) X-Boy est tombé en bas de sa bassinette. (en escaladant les barreaux, bien sûr!)
c) La laveuse est à spin et le panier de vêtements vient de prendre le bord.
Toutes des réponses on ne peut plus logiques.
J'ai osé sortir du lit, en espérant ne pas croiser un yéti de Ste-Banlieue dans le corridor. X-Man me suivait et cherchait une arme à se mettre sous la main. Désolé, chéri, un pinceau à poils de sanglier, ça flatte plus que ça ne frappe. Non, mon peigne rose pour démêler mes cheveux N'EST PAS un objet contondant. (Même si tous les gens qui le voient me supplient de m'en débarrasser tellement c'est laid. C'est mon héritage des années 89. Bon.)
Une fois la lumière allumée sur la scène du crime, ça nous a pris un bon 2 minutes à comprendre et à voir ce qui s'était passé.
- Ah ben... X-Man, regarde, l'horloge n'est plus sur le mur, là!!!
- ?
- Pis le bambou sur le meuble non plus.
- Le bambou est à terre. Regarde.
Pas loin de là, parmi toutes les bébelles de X-Boy éparpillées sur les tapis de couleur, se trouvaient en effet l'horloge (encore en vie!), le bambou déraciné, désenfeuillé et une centaine de petites roches partout partout partout.
- C'est la vibration du frigo qui a fait tomber l'horloge.
- X-Man, le frigo, c'est pas une laveuse.
- Je te jure...
- Nan, moi je pense que c'est une souris.
- Qui a grimpé sur l'horloge? Ben oui.
- C'est fort, une souris, tu sauras.
J'ai entrepris de ramasser les roches une à une. Avant que X-Boy ne les déguste avant de déjeuner demain matin.
- X-Mom, retournons au lit. On ramassera demain. Allez.
- Le frigo, hein? (attend que j'aille le sermonner... on ne dérange pas les objets en pleine nuit!)
- Chut. On va réveiller X-Boy.
- S'il n'est pas réveillé avec tout ce vacarme, c'est qu'il n'est pas nerveux.
Et il n'était pas nerveux. Il s'est même réveillé très tard ce matin. C'est l'automne, les feuilles tombent, maman. C'est le temps qui change, qui vole avec le vent.
Ce sont les grands-pères qui déplacent le temps près du sol.
Et y'était grand temps que tu t'occupes de ton bambou, la vieille. Y'est aussi laid que ton peigne.
Note à moi-même: Mettre un silencieux au frigo. Et à mon imagination.
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