mercredi 3 mars 2010

Et une autre page de calendrier!

Si vous aviez la chance de voir mon calendrier, vous feriez un "ohhh, que c'est beau". Lalalalalère.

Alors, je suis "back on track" et maintenant traqueuse (rhô!) de méchants virus... lave lave la toilette, le bain, le plancher, l'évier, lave lave les mains, les poubelles, les poignées de porte, le frigo, le toit de la maison, la cour à la grosse "hose"... J'exagère?

Oui.. car à part me laver les mains frénétiquement et frotter l'usuel décor de mon bureau tout de charme "vintage" vêtu, je ne capote pas. Parce que de toutes façons, j'ai compris comment ça fonctionne, les virus.

Ça se fait tout simplement accueillir à la porte de la maisonnée par les bambins qui leur font des belles façons et des gros tatas de bienvenue!!! Aussi facile que ça, ça rentre VIP dans la chaumière et ça s'installe dans les corps non-défendants.

Alors moi je dis: ça sert à quoi d'être un adulte avec un système immunitaire (et non humanitaire!) tout de force endurci quand ça capitule à la moindre vision d'une bebitte entérite-machin-baptisez-ça-comme-vous-voulez (moi j'appelle ça de la merde)???

Hein, ça sert à quoi d'être un parent quand on dégobille et visite rectalement la toilette encore plus souvent que le bambin-à-la-couche-méga-absorbante??? Et ça sert à quoi, surtout, le fameux lien invisible si fort entre la mère et son tit-bébé???

À faire chier, excusez la rudesse des mots. Mais on appelle un chat un chat, une betterave une betterave et Patricia Paquin, on ne l'appelle pas.

Parce que moi, digne mère du X-Boy, j'ai trouvé le moyen de passer la connexion haute vitesse avec le virus waterproof du bambin. Et en plus, ça m'a pris en pleine salle d'attente de Ste-Justine. Là où les pancartes de "Bienvenue" servent justement d'accueil aux virus et non aux patients.

Ainsi, alors que X-Man tentait de calmer sa version miniature, moi j'ai souillé la toilette du corridor C-difficile et quand je suis sortie de là, blanche comme les jaquettes des Codes 1 (vous connaissez les codes de priorités des hôpitaux? Fascinante machination), je suis allée voir l'infirmière au triage pour lui annoncer que, après quatre belles heures d'attente dans la salle des oiseaux (c'est poétique, les salles pour enfants), j'en avais marre et j'en faisais, des marres... Quelques larmes ont coulé sur mes joues à ce moment, car elle m'a dit "Mais non, ce n'est pas une gastro, c'est le stress, Madame... on va faire tout ce qu'on peut pour passer votre garçon en priorité. Comme il n'a pas mangé depuis 4 jours et qu'il boit très peu, il est déjà en "code vert", donc en semi-urgence. Ça ne sera pas long".

Et je suis revenue dans la salle aux oiseaux (où les pit pit sont des pleurs et des cris de parents frustrés) en larmes. X-Boy a renchéri et chéri (je fais dans la force littéraire, wow!) m'a demandé de me calmer. De laisser le stress de côté. Mais en-dedans de mon moi-même, ça savait que l'installation temporaire d'une gastro-entérite était amorcée. Je ne suis pas folle, seigneur et le stress, le stress... lâchez-moi avec le stress. Ça ne donne pas la diarrhée pendant une semaine, ok!!!

Ainsi... quatre autres heures plus tard... le médecin nous a rencontré. Dans sa petite salle à l'heure des changements de "shift" où on nous avait oublié.. Si ce n'avait été d'un infirmier qui remplissait ses petits paniers de bebelles stériles et qui est passé devant nous avec le sourire, nous serions encore en train d'attendre là-bas. Près de la salle aux oiseaux, où les chants sont de vraies mélodies.

Doc Cool (il avait THE attitude sympa) écoute donc le résumé de ma visite à la clinique en début d'après-midi (il faut savoir qu'à ce moment, il est 23h30! yé) et je lui dis que selon la doc de Ste-Banlieue, ce ne sont pas des otites, ni un mal de gorge, ni rien de connu, quoi. Alors il inspecte et surtout, il écoute les plaintes de douleur de X-Boy. Et il dit: cet enfant-là a très mal. Et il faut trouver. Comme on ne voit rien dans ses oreilles parce qu'il a trop de cire, on va lui faire un lavement, on va prendre des prises de sang, d'urine et on se revoit dans une heure et demie. Et il ne part pas d'ici tant que je ne sais pas pourquoi il pleure ainsi.

Alors ce discours rassurant nous a entraîné dans une salle aux singes (on va y passer le zoo au complet!) et lave lave les oreilles, fais pipi dans le tuyau du cathéter, pique pique le bout du doigt avec la micro-analyse (wowowow!) et pleure pleure pleure, petit garçon, car c'est interminable, la visite au zoo de Ste-Justine. (promis, cet été, on t'emmène à celui de St-Félicien!)

Alors qu'on dormait confortablement installé sur des chaises de béton, on se fait appeler dans la salle aux Gnous (j'invente celle-là, je me permets!) et les résultats s'annoncent. X-Boy a 2 otites carabinées, c'est tout, c'est simple, vous pouvez rentrer.

Et là, X-Boy cesse les pleurs, attrape la seringue remplie de sirop aux bananes et s'effondre de sommeil dans sa poussette.

Il est 1h30 du matin. Nous devons rentrer à Ste-Banlieue. J'ai mal au coeur, X-Man dort debout.

Et dans l'auto, on se questionne. Est-ce par incompétence ou par lâcheté que la doc de Ste-Banlieue n'a pas vu de simples otites???

La question demeure. Et la frustration règne encore. Car il n'est pas dit que nous devrons toujours nous rendre à Montréal pour de banales infections. Que nenni.

J'aurais dû faire ma médecine. Ça me sert à quoi une maîtrise en littérature?

À bien lire les panneaux de bienvenue, c'est évident.

2 commentaires:

  1. En toute franchise, je prends un plaisir égoïste à me régaler de vos péripéties. C'est de ta faute, tu écris si bien et de façon si imagée qu'on ne peut qu'embarquer à pieds joints dans le récit (et défoncer par le fait même notre écran d'ordi). Pourtant, je suis certaine que même avec la santé à 100 %, tu nous écrirais quand même des trucs à se pisser dessus. Alors écoutez-moi bien, vous, les /$?"/$$ de morbacs entéro-otitiens : foutez-leur la paix, ok? X-Mom n'a pas besoin de vos invasions pour nous dilater hiroshimaquement la rate.

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