Bouge de là!!!

Décore-Mom est de retour!!! (Elle n'est jamais bien loin, c'est une maladie chronique incurable)

Lundi matin, je me suis mise à détester la cuisine. Et à me dire: à la fin de la journée, j'aurai trouvé la solution.

J'ai installé X-Boy dans un coin de la pièce, avec TOUTES ses bebelles réunies. Pour lui, c'était le paradis. Il en avait par-dessus la tête, des belles bebelles. (tiens-toi bien mon garçon, quand je vais décider que tu en as trop!) Et il a souri toute la journée et parfois, j'entendais une cascade de rires couler dans mes oreilles.

Faut dire que la scène était marrante. Pendant des heures, j'ai joué à déplacer TOUS les meubles de la cuisine. Hop la table et les 5 chaises... hop le maudit vaissellier du proprio (une horreur des années 80), hop la chaise berçante, les tits-tapis de couleur, hop le coffre à jouets, le meuble hyper-laid qui supporte la radio (essentielle à ma survie mentale), hop les cadres, la plante qui pèse 3 tonnes et la violette hystériquement fleurie!!!

En début d'après-midi, j'avais trouvé LA combinaison idéale: déménager! Meuh non... paraît que ce n'est pas pour cette année, selon mon fiscaliste d'amoureux. Et c'est là que j'ai fait le constat suivant: il FAUT que JE sois bien dans NOTRE maison-louée si on DOIT rester là encore au moins un an. Cela peut paraître égoïste, mais réfléchissons de façon professionnelle.

Ma profession, c'est de RESTER À LA MAISON et d'éduquer le bambin-fabuleux. Résultat: la maison EST mon milieu de travail ET l'endroit où l'on vit. Conclusion: les entreprises paient des professionnels pour s'assurer du confort des employés et de la qualité de leur environnement de travail. Alors pourquoi moi, je ne me "paierais" pas un aménagement de mobilier?

Voilà. J'ai pris la décision d'éliminer les irritants qui me font perdre toute cette énergie à regarder les maisons à vendre sur internet. C'est devenu un irritant en soi que de chercher une nouvelle demeure, quand la réalité est tout autre. (Le cerveau féminin peut être si obstiné!)

Irritant majeur: mon bureau d'ordinateur. J'y passe beaucoup de mes temps "libres" à écrire et à correspondre (et à bloguer, paraît!) et il se trouve dans ma chambre. Incongruité totale avec ma situation familiale.

Explication: quand on a un bureau d'ordinateur dans sa chambre, c'est parce que l'on vient de quitter le nid familial pour ses études (ou autres) et qu'on loue un appart trop petit avec un ou une coloc encombrant (e). Ou un chum trop cheap pour payer (à deux!) un appart plus grand qui aurait permis d'avoir une pièce "bureau". C'est selon.

Mais là, JE suis parent, X-Man aussi, tiens, et JE NE SUIS PLUS AUX ÉTUDES!!! Alors comment se fait-il que j'aie un bureau d'ordi dans MA chambre? Logistique d'espace. Cette foutue maison qui loge pourtant des familles de souris et d'araignées macabres n'est pas faite pour loger des humains un tant soit peu intellos et travaillant à la maison. À l'étage, se trouve une cuisine avec une salle à manger immense faite sur le long (bravo), une grande chambre (la mienne) avec une fenêtre gigantesque (qui fait que je suis un "mannequin" involontaire pour les passants et les voisins) et une grande chambre pour loger X-Boy.

Au sous-sol, il y a une loooongue pièce où on a fait notre salon et le bureau de X-Man. X-Man a tellement de dossiers et de livres qu'on ne pouvait installer son bureau dans la chambre principale. Et y'a aussi que c'est un homme, je vous épargne les détails. Il y a une chambre aussi au sous-sol, mais j'avais déjà installé ma table à dessin dans ce lieu et c'était la dépression lumineuse qui me guettait. Quand je dessine, ça me prend de la lumière, pardi. Et X-Boy n'a pas de plaisir au sous-sol, c'est clair. En fait non, c'est sombre. En tout cas, vous me suivez.

Ce qui fait que mon "univers professionnel et artistique" se retrouve dans ma chambre. Et dans mon garde-robe et sur le sol et sur le bureau. C'est le fouillis, je déteste ça. La fenêtre qui est trop grande et par laquelle entre directement le soleil m'empêche d'ouvrir le rideau, sous peine de mort par aveuglement lumineux... J'écris donc toujours à la "noirceur créée" et X-Boy joue entre mon lit et le bureau. Pas la grande joie. Bon lui, il ne s'en fait pas, parce que c'est tellement marrant de jouer à tirer les draps et les pattes d'une chaise à roulettes, mais moi, je n'en peux plus. Je ne veux plus avoir les lumières du "routeur" comme veilleuse et encore moins celle qui flashe méga-spot de l'imprimante-scanneur-machin-top-top. Je veux faire la sieste (la quoi?) sans entendre un ronron de machine informatique et me faire réveiller en sursaut par l'imprimante-intelligente qui se souvient qu'elle doit se mettre en mode "écologique" et m'avertir de son génie par un "be-biiiip" on ne peut plus sympathique.

Ainsi, j'ai décidé que l'ordi et ses marmots déménageront dans un coin de la salle à manger en ce moment exploité par les bebelles innombrables de X-Boy. Ça me titille que cette pièce devienne "autre" par ses multiples utilisations, mais si X-Boy en fait sa salle de jeux, je peux bien l'y accompagner, non? OUIIIIIIIIIIII! J'aurai enfin un éclairage NATUREL et plus besoin de traîner les bebelles, elles seront DÉJÀ là!!!!

ET, quelle ingéniosité de ma part, mon actuel bureau d'ordi RESTERA dans ma chambre et deviendra mon ATELIER de dessin!!! Oui mesdames et messieurs! Je gueule qu'il y a trop de lumière pour un écran cathodique? Mais cette lumière sera parfaite pour dessiner!!!! (je devrais faire une pub!) Et je pourrai sortir mes 13524616416 babioles d'arts et les LAISSER sur mon bureau sans frôler la folie du "ramasse la table de la cuisine, faut manger DESSUS"!!!! Plus personne ne verra mon chantier de création! Et des crayons et pinceaux, ça ne fait pas de tites-lumières gossantes la nuit!!!

Yé yé yé!!! Wôôôô wôôô wôôô, dirait l'autre chanteur Dubois!

Ce qu'il reste à faire: acheter un petit bureau d'ordi qui "fittera" dans la salle à manger.

Et expliquer à X-Boy que les fils de l'ordi ne seront PAS des jouets de dentition.

À suivre.

(Convaincre X-Man que ÇA PRESSE, ce remaniement d'espace, est aussi un défi.)